Hier, le Pape a conféré la barrette cardinalice aux 13 nouveaux cardinaux annoncés lors de l’Angelus du 25 octobre (en fait, 11, 2 étant absents en raison des restrictions imposées par l’épidémie). Un consistoire qui confirme définitivement l’orientation bergoglienne du Collège cardinalice (cf. Riccardo Cascioli, « Le lobby gay à l’assaut du collège des cardinaux« ). Après quoi les nouveaux « princes de l’Eglise » ont été comme d’habitude emmenés à Mater Ecclesiae, pour recevoir la bénédiction de Benoît XVI, donnant aux médias du Vatican l’occasion de souligner l’ « harmonie » régnant entre les « les deux papes »

Voici le compte-rendu neutre de Nicolo Spuntoni, sur la NBQ

Septième consistoire du pontificat bergolien, le premier de l’ère Covid. Ainsi, pas d’accolades entre le pape et les nouveaux cardinaux ni de visites de courtoisie au Palais Apostolique et à la Salle Paul VI.
Le discours d’hommage au Saint-Père a été prononcé par le premier des cardinaux créés, le Maltais Mario Grech, et a été dédié à la synodalité définie comme « forme et style de l’Église ». Plus qu’un hommage au nom de tous, le discours de l’évêque émérite de Gozo a semblé être une déclaration d’intention concernant son nouveau poste de secrétaire général du synode des évêques. « Je souhaite que le Secrétariat puisse faire plus, par exemple en soutenant les évêques et les conférences épiscopales dans la maturation d’un style synodal, sans interférer, mais en accompagnant les processus qui se déroulent aux différents niveaux de la vie ecclésiale« , a dit Grech.

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Le pape François, commentant la lecture de l’Évangile, a exhorté les nouveaux cardinaux à ne pas s’écarter de « la route du Fils de Dieu », leur rappelant que « le rouge pourpre de l’habit du cardinal, qui est la couleur du sang, peut devenir, pour l’esprit du monde, celui d’une éminente distinction » et que dans ce cas « le pasteur n’est pas proche du peuple, il se sent ‘éminent’ et s’écartera de la route ».

A la fin de l’homélie, le Souverain Pontife a prononcé la formule habituelle de création avec la liste des nouveaux membres du Collège. Un moment suivi du serment des nouveaux cardinaux (qui pour l’occasion ont retiré le masque porté lors de la cérémonie), de l’imposition de la barrette et de la remise de l’anneau.

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https://www.lanuovabq.it/it/concistoro-in-mascherina-per-i-nuovi-cardinali

Selon une pratique désormais consolidée depuis le débute de cette ère des « deux Papes », François a ensuite emmené les nouveaux cardinaux à Mater Eclesiae, pour recevoir la bénédiction du Pape émérite, ce qui nous a valu quelques images émouvantes de Benoît XVI.
Difficile toutefois d’échapper au soupçon qu’il s’agit d’une opération de com‘ destinée à mettre en évidence la complicité entre Benoît XVI et François – lequel lui embrasse même les mains, un geste qu’il ne faisait pas au début de son pontificat – et l’extrême cordialité de leurs relation. Dans l’espoir évident de faire oublier que les bonnes relations humaines, la simple courtoisie, et la gentillesse de Benoît XVI ne signifient évidemment pas l’accord de fond.
A noter que ni Benoît XVI, ni François ne sont masqués et que la majorités des néo-cardinaux ne le sont pas davantage. Et apparemment, personne ne se soucie des gestes de « distanciation sociale ».

Evidemment, ces belles images-souvenir ne doivent pas faire oublier la couleur que ce nouveau consistoire imprime au collège électoral: une couleur résolument bergoglienne.

Le néo cardinal Wilton Gregory

Et même plus. Dans un article du 29 octobre, après l’annonce du Pape, Riccardo Cascioli titrait « Semeraro & Co, le lobby gay à la conquête de Saint-Pierre« .
Il vaut la peine de relire ce qu’il écrivait alors:

Le pape François, insensible au tollé qu’il a soulevé [avec le documentaire « Francesco »], a immédiatement posé une autre pierre importante pour la cause gay, avec la nomination des nouveaux cardinaux. Au moins trois d’entre eux (sur 13) sont clairement favorables non seulement à la reconnaissance juridique des unions civiles, mais aussi à la normalisation complète de l’homosexualité ; et surtout ils se dépensent largement pour la cause LGBT dans l’Église.
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Le plus important d’entre eux est certainement l’Italien Marcello Semeraro, qui a fait d’Albano la capitale italienne du mouvement catho-gay. Il accueille chaque année le « Forum des chrétiens LGBT italiens », dont le but est précisément de faire accepter pleinement l’homosexualité – et non les personnes à tendance homosexuelle – dans l’Église, avec un changement du catéchisme et une relecture de la Sainte Écriture à la sauce arc-en-ciel. (…) De plus, déjà à l’occasion de la Journée de la famille en janvier 2016, Semeraro a ouvertement soutenu la reconnaissance des unions civiles, tout en excluant les adoptions pour les couples homosexuels.
Par conséquent, ce n’est pas tant la position de Semeraro, cohérente avec son histoire, que sa rapide carrière ecclésiale qui est surprenante. Nommé évêque d’Oria en 1998 par Jean-Paul II, il a été promu en 2004 dans le diocèse d’Albano malgré des rumeurs malveillantes sur sa relation avec un prêtre. Mais c’est avec l’élection du pape François que son action au Vatican a pris une ampleur considérable : le pape le connaissait bien car il avait travaillé à ses côtés lors du Synode de 2001. En avril 2013, il a donc été immédiatement appelé à agir comme secrétaire du Conseil des cardinaux, formé pour aider le pape François dans le plan de réforme de la Curie du Vatican. Et maintenant, en dix jours, il est d’abord nommé préfet de la Congrégation pour la cause des saints, en remplacement du cardinal Angelo Becciu, tombé en disgrâce entre-temps, puis cardinal.
Dans une longue interview publiée le 2 janvier 2018 dans le Nuovo Quotidiano di Puglia, Mgr Semeraro raconte son étroite amitié avec le pape François, qui quelques jours plus tôt lui avait fait la surprise de se présenter à sa fête d’anniversaire (il avait eu 70 ans). Et pour l’occasion, il aborde également le thème des divorcés remariés, confirmant ainsi le discours du pape François sur ce sujet. Selon Semeraro, « si les divorcés veulent se remarier, c’est même une bonne chose : cela signifie qu’ils n’ont pas perdu la foi dans le mariage. Et puis aujourd’hui l’Eglise est très attentive à l’aspect subjectif de la question, elle doit être évaluée au cas par cas. Les temps changent ». Oui, les temps changent, et c’est pourquoi la « Nouvelle Eglise » est également prête à renier Saint Paul et toutes les Ecritures qui sont plus que claires sur l’homosexualité.

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Sur la même longueur d’onde on trouve l’archevêque de Washington, Wilton Gregory, le premier évêque afro-américain des États-Unis, qui a affirmé il y a tout juste un an – en réponse à une interview – que « les catholiques transsexuels appartiennent au cœur de l’Église ». Auparavant, en tant qu’évêque d’Atlanta, Gregory avait ouvert la cathédrale à des rencontres avec des familles comptant des membres LGBT et avait exprimé son soutien total au père James Martin et à Monseigneur Henry Gracz, tous deux très actifs dans la promotion de l’agenda LGBT dans l’Eglise
En 2014, Mgr Gregory a également nommé un diacre comme assistant spirituel de la communauté LGBT diocésaine, et a fait une sévère autocritique de l’Église à l’égard des personnes LGBT.

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Le troisième néo-cardinal ouvertement gay-friendly est le Maltais Mario Grech, dont l’activisme pro-gay est apparu clairement lors du premier Synode sur la famille en 2014, lorsqu’il a invité les autres pères de synode à utiliser un langage plus sensible envers les gays et les lesbiennes. Grech s’est également prononcé publiquement en faveur des unions civiles et des couples de même sexe ; dans une interview accordée en 2015, il a déclaré qu’ »outre le mariage », il existe « différentes formes de relations ».

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