Michelle Bachelet, ex-présidente du Chili, actuelle Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme (une sinécure très lucrative accordée comme récompense pour sa fidélité à ses amitiés maçonniques) s’exprimait devant la Grande Loge Chilienne. Elle a déclaré sans ambages que la pandémie doit constituer un grand « reset« , à partir duquel repartir de zéro sur la bases des « valeurs » maçonniques.

Non sans auto-dérision, Maurizio Blondet commente: « Je jette l’éponge comme complotiste. Le métier est devenu impossible. Ils disent tout eux-mêmes« 

Michelle Bachelet en visite au Grand Temple de la Grande Loge maçonnique chilienne (2014)

Niveau, compas, reset: le monde selon Bachelet

Gianfranco Amato
La NBQ
14 décembre 2020
Ma traduction

Dans son discours à la Grande Loge maçonnique du Chili, Michelle Bachelet, Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, a déclaré que la pandémie doit ouvrir « une nouvelle ère basée sur un nouveau contrat social ». Elle doit constituer un « reset », comme la Seconde Guerre mondiale, à partir duquel reconstruire à partir de zéro. Et sur la base des valeurs maçonniques de « fraternité universelle ». L’Église est-elle d’accord?

Michelle Bachelet, ex-présidente de la République chilienne, à proximité de l’expiration de son dernier mandat, et avant de céder la place au libéral conservateur Augusto Piñera, fit approuver, à la dernière minute et les uns après les autres, tous les sujets chers à l’agenda mondialiste : avortement, « mariage » homosexuel, idéologie du genre, etc. Elle a été récompensée pour ce résultat par le prestigieux poste de Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, qu’elle occupe actuellement. À ce titre, elle s’est même permise de réprimander l’Italie sur la question des migrants lorsque Matteo Salvini était ministre de l’intérieur.

Il est nécessaire de faire cette prémisse, sachant que Bachelet a participé officiellement, en tant que Haut Commissaire des Nations Unies, à une initiative organisée le 1er décembre 2020 par la Grande Loge maçonnique du Chili, dans le cadre de l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Après les salutations protocolaires du Grand Maître de la Grande Loge du Chili, Sebastián Jans Pérez et du Grand Maître de la Grande Loge des Femmes du Chili, Adriana Aninat, Michelle Bachelet a prononcé son discours en commençant par la nécessité pour tous les hommes de se reconnaître comme frères et membres d’une même communauté. Les mots exacts étaient : « Nous avons besoin de principes maçonniques, tels que la solidarité et la fraternité, pour nous unir en une seule humanité, car c’est ce que nous sommes ».

Il est intéressant de noter que le discours de Bachelet fait également référence à l’urgence sanitaire mondiale actuelle. La Haut Commissaire a en effet référé avoir parlé personnellement avec le Secrétaire Général des Nations Unies, Antonio Gutierrez, et a convenu que Covid était destiné à ouvrir une « nouvelle ère basée sur un nouveau contrat social ». Plus intéressante encore, la révélation officielle, de la part de Bachelet elle-même, que ce nouveau contrat social sera fondé « sur les principes maçonniques de solidarité et de fraternité ». Paroles textuelles. Toujours dans son discours adressé à la Grande Loge, Bachelet a également déclaré que pour les dirigeants des Nations unies, la pandémie de Covid-19 devrait avoir « les mêmes effets que la Seconde Guerre mondiale », à savoir celui d’un grand reset à partir duquel lancer un nouveau pacte mondial. Cette « occasion à ne pas manquer » devra nécessairement aborder des questions fondamentales telles que le « changement climatique », la « migration » et une nouvelle vision économique qui « surmonte les inégalités généralisées ». Tout cela, bien sûr, dans la perspective maçonnique « de solidarité et de fraternité universelle ».

Bachelet, en réalité, n’a jamais caché sa sympathie pour l’équerre et le compas, et sa très grande proximité avec les loges. Une circonstance qui l’a certainement beaucoup aidée dans sa carrière fulgurante jusqu’aux Nations Unies.

Lorsqu’elle était présidente de la République chilienne, elle ne dédaignait pas de fréquenter les associations maçonniques. Et même, pour la première fois dans l’histoire de ce pays, un Président de la République a visité la Grande Loge maçonnique du Chili à titre officiel. En entrant dans le Grand Temple, Bachelet a été applaudie par plus de 650 maçons présents à la rencontre. C’était le 18 avril 2014, et à cette occasion l’actuelle Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme a fièrement prononcé ces mots : « La culture maçonnique, comme vous le savez, est quelque chose que je connais, et ses valeurs ont été décisives dans ma formation ». Elle a même ajouté, avec une image évocatrice, que « les ciseaux, niveaux, boussoles et équerres maçonniques » seraient « essentiels pour façonner et orienter l’avenir du Chili. Maintenant qu’elle occupe un poste important au niveau mondial, elle sera certainement en mesure d’utiliser ces outils à grande échelle. Pour Michelle Bachelet, l’apport de la franc-maçonnerie a donc été décisif pour la réalisation d’une authentique laïcité et d’une effective « séparation entre Église et État ».

Le fait est qu’aujourd’hui, il semble que l’Église catholique se soucie peu de cette séparation, car elle aime utiliser le langage même de cette « culture et de ces valeurs » qui ont formé l’ex-présidente du Chili. Une Église qui insiste pour parler de « fraternité universelle », de « solidarité », de « changement climatique », de « migration », de « nouvelle économie » et de « great reset » est une Église qui n’a pas besoin de se séparer de l’État. Ni de la Grande Loge maçonnique. Les problèmes ne peuvent surgir que lorsque l’Église catholique remet le Christ au centre de son action pastorale et pour proclamer la Vérité de l’Évangile, en expliquant que la « fraternité universelle », la « solidarité », le « changement climatique », les « migrations » et la « nouvelle économie » ne pourront jamais sauver les âmes.

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