Dans La Bussola, une formidable (et inédite) réflexion sur a responsabilité des Conservateurs de la Cour Suprême des Etats-Unis qui, en choisissant de ne pas donner suite au recours du Texas contre Biden, ont validé la victoire de ce dernier. Un choix qui va bien au-delà de cette élection de 2020 et pose de lourdes hypothèques pour l’avenir, même si les Juges peuvent se sentir en paix avec leur conscience… aujourd’hui.

« Ne soyez pas naïfs et n’encouragez pas l’ascension de certaines personnes à des postes qu’elles ne devraient jamais occuper »

Saint Josémaria Escriva de Balaguer

Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups ; soyez donc rusés comme les serpents et candides comme les colombes.

Matthieu 10:16
Manifestation pro-Trump devant la Cour Suprême

Elections aux USA

Trump perd à cause de ces colombes des Républicains

La NBQ
17 décembre 2020
Ma traduction

L’avantage des serpents est qu’ils peuvent piétiner les Commandements, alors que les chrétiens ont tellement de contraintes qu’ils ne peuvent pas tricher. Les juges de la Cour suprême élus par Trump ont donc rejeté le recours du Texas contre Biden par respect pour l’autonomie des lois locales. Pensez-vous que les progressistes auraient fait pareil? Cela ne leur serait même pas venu à l’esprit.

Notre Seigneur a demandé à ses disciples de faire quelque chose de si difficile qu’il frise l’impossible : être rusés comme des serpents et candides comme des colombes. Simultanément. Oui, parce que les adversaires, eux, sont aussi rusés que des serpents.

Et aussi insomniaque que leur père (le diable a dit au curé d’Ars : tu jeûnes et moi aussi, tu ne dors pas et moi aussi ; mais tu fais une chose que je ne peux pas faire, aimer Dieu). Leur avantage réside dans le fait qu’ils peuvent mentir, se livrer à des coups bas, piétiner les Commandements et l’honneur, bref, agir à trois cent soixante degrés, alors que les chrétiens ont tellement de contraintes qu’ils sont presque obligés de ne faire qu’une chose : prier.

Pourquoi cette prémisse ? Regardez ce qui est arrivé à Trump : il a fait tout ce qui était en son pouvoir pour remplir la Cour suprême américaine avec des juges conservateurs, la dernière nomination était même une catholique pro-vie. Eh bien, qu’a fait toute cette majorité conservatrice au moment où tout dépendait d’elle? Elle a suivi les règles !


Je m’explique. Que s’est-il passé ? Le procureur du Texas avait poursuivi devant la Cour suprême les États qui avaient modifié au dernier moment leurs lois électorales, ce qui, en pratique, avait favorisé Biden. Au minimum, une irrégularité, sinon pire. Naturellement, le Texas savait disposer de preuves qui auraient pu renverser le résultat des élections. Mais qu’est-il arrivé? Que la Cour a rejeté le recours. Autrement dit, elle ne l’a même pas discuté. Et pourquoi cela ? Parce que la Constitution américaine stipule que les lois électorales des différents États sont affaire interne des États eux-mêmes. Impeccable.

Trump a donc perdu (et on attend maintenant la revanche des Dems, qui, vous le verrez, sachant l’énorme audience qu’il a, feront tout pour éviter sa re-candidature dans quatre ans). Pensez-vous qu’une Cour suprême à majorité progressiste aurait fait de même ? Elle n’y aurait même pas songé. Mais les juges conservateurs ont, disons, la conscience tranquille : ils ont respecté l’esprit de la Constitution.

Une Cour de gauche a-t-elle déjà fait la même chose? Peut-être que l’introduction même de l’avortement aux États-Unis (Roe vs Wade, 1973) a respecté l’esprit de la Constitution d’un pays qui, à la John Wayne mais aussi à la Joseph Kennedy (le père de John), s’enorgueillissait d’avoir beaucoup d’enfants ? Et bravo aux juges suprêmes conservateurs de 2020, ils ont joué les colombes. Laissant le rôle des serpents à leurs adversaires. Ils auront sur la conscience quelques millions d’avortements supplémentaires, de recours à des mères porteuses, de drogues en vente libre et de mariages love is love.

Saint Josémaria Escriva de Balaguer disait : « Ne soyez pas naïfs et n’encouragez pas l’ascension de certaines personnes à des postes qu’elles ne devraient jamais occuper ».

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