Pour l’honneur de la France, pourrait-on dire. C’est celle de l’historien Edouard Husson (que nous avons déjà cité dans ces pages), que je reprends du « Salon Beige« , qui a lui-même assemblé le fil de discussion sur le compte twitter de l’auteur (*), et qui mérite la plus large audience – si mon petit site peut y apporter sa contribution. Au milieu des hurlements de la meute qui applaudit à la mise à mort du monstre et s’apprête pour la curée (laquelle risque de ne pas être que rhétorique), enfin une voix raisonnable. Qui nous avertit: Le plus terrifiant, c’est le fait que le vol de l’élection à Trump et au peuple américain est comme le laboratoire de ce qui se passera chez nous en 2022 et 2027.
Faudrait-il en voir les prémisses dans la création en toute hâte d’une nouvelle ‘force d’appui rapide’ au sein du corps des CRS pour intervenir sur les violences urbaines? Sans parler du très incongru tweet de Macron, au milieu de la nuit du 7 janvier, sous le slogan (en anglais) « We believe in démocracy ».
(*). Il vaut vraiment le détour en ce moment, pub gratuite mais sincère! @edouardhusson
EXCLU- Entre trahisons des siens, fake news des médias sur une soi-disant tentative de coup d’Etat & lâcheté de certains Républicains comme Mitch McConnell, je vs explique dans cette vidéo les dessous de ce qui s’est joué hier & comment! #Elections2020
— Edouard Husson (@edouardhusson) January 7, 2021
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Le 14 décembre dernier, 7 Etats avaient envoyé des listes alternatives de Grands Electeurs républicains, permettant au GOP de s’organiser, s’il le voulait, pour contester la certification du Collège Electoral ce 6 janvier. Un énorme travail d’élucidation de la fraude a été accompli dans les Etats. Les preuves se sont accumulées. Dans les Etats contestés, les élus républicains, plus courageux que les juges, ont commencé à examiner de près la fraude. Une centaine de membres républicains de la Chambre des Représentants et une dizaine de sénateurs ont annoncé leur intention de contester la certification des Grands Electeurs dans plusieurs Etats. Cependant, plusieurs leaders du parti républicain ont refusé de construire un mouvement de contestation généralisée. Le leader républicain du Sénat a bloqué un possible basculement du parti. Beaucoup de militants se sont illusionnés sur les intentions du vice-président Pence. Il a le pouvoir de demander aux assemblées d’Etat d’examiner à fond les allégations de fraude dans les dix jours qui viennent. Et beaucoup espéraient qu’ils le ferait….Une autre bataille se déroulait en Géorgie, pour les deux derniers sièges de sénateur à attribuer. Le président Trump s’y est rendu deux fois pour soutenir les candidats républicains. Mais le Gouverneur et le Secrétaire d’Etat, bien que républicains, ont refusé obstinément de procéder à des enquêtes sur la fraude. Lorsque le président Trump a insisté, le Secrétaire d’Etat a enregistré la conversation et l’a balancée aux médias. Il s’est donc passé ce qui devait arriver: les deux candidats démocrates l’ont emporté de justesse, avec vraisemblablement une répétition de la fraude du 3 novembre, comme le montre les courbes d’enregistrement des bulletins dépouillés. L’élection a eu lieu hier les résultats ont été connus ce matin 6 janvier. La journée commençait mal. Donald Trump avait suffisamment insisté ces derniers jours sur le rôle crucial de Pence pour que l’on comprenne que le vice-président avait peur de prendre ses responsabilités. Effectivement alors que Donald Trump était en train de s’adresser à plusieurs centaines de milliers de partisans venus à Washington pour le soutenir et réclamer l’examen de la fraude, Mike Pence publiait une lettre annonçant qu’il se contenterait d’encourager un débat sur la fraude. En revanche, il refusait de faire ce qu’il était autorisé à faire: demander aux assemblées d’Etat d’aller au bout de l’investigation pour ne certifier les votes que dans une dizaine de jours, à temps pour l’inauguration. Du coup, le discours de Donald Trump ne pouvait pas être autre chose qu’un rappel des nombreuses preuves de fraude dont nous disposons. Quel pouvait être son impact politique?
Le président a fini son discours en confirmant la légitimité d’une marche pacifique vers le Capitole. Mais pour quoi faire? Notons cependant que la séance du Congrès a bien commencé par une contestation conjointe d’un représentant et d’un sénateur, refusant d’accepter la certification des votes de l’Arizona. Les démocrates n’étaient pas complètement rassurés. C’est alors que s’est produit un événement curieux une intrusion de « supporters de Trump » dans le Capitole. Mon hypothèse est qu’il s’est agi, à ce moment-là, de provocateurs antifa mêlés aux manifestants. Dans leur sillage, des partisans de Trump se sont glissés dans le bâtiment. Le mal était fait. Débordements, interruption de la séance, images désastreuses pour la réputation de Donald Trump, messages hypocrites venus de l’étranger. Le président a aussitôt vu le piège et mis en ligne une courte vidéo appelant au retour à l’ordre. Mais les réseaux…l’ont censurée. Il faut en effet que le récit stéréotypé d’un Trump menace pour la démocratie puisse s’enraciner définitivement. En fait, c’est exactement le contraire qui se passe. La fraude est démocrate et quoi qu’aient raconté certains sur les réseaux depuis des semaines, D. Trump n’a jamais eu d’autre fil directeur que la défense de l’état de droit et l’utilisation de tous les moyens institutionnels qui devaient lui permettre de faire valoir son bon droit. Quand certains rêvaient d’un état d’urgence, le président s’est montré parfait…républicain. Pourtant ce soir, c’est lui qui est complètement sur la défensive. Comme le rapporte bien le reporter du Figaro, les partisans de Trump entrés au Capitole se sont comportés pacifiquement.
Mais dès maintenant la meute des charognards se déchaîne, on jugera le président politiquement blessé à mort. Certains réclameront des poursuites contre lui pour atteinte à la démocratie. Une énorme frustration existe d’ores et déjà chez les électeurs républicains qui ont vu le manque de courage de leurs notables. A vrai dire, les Démocrates peuvent se réjouir: ils ont reconquis la majorité au Sénat, ils tiennent donc l’ensemble des leviers du pouvoir politique. Leurs campagnes d’intimidation des juges a payé: rares sont les juges qui ont examiné au fond les plaintes pour fraude. Les plus terriblement couards ont été les Juges de la Cour Suprême, en particulier ceux nommés par Trump, qui auraient dû accepter la plainte déposée par le Texas et 18 autres Etats contre les Etats fraudeurs. La réalité est exactement l’inverse du récit qui se met en place, alors que twitter supprime carrément ce soir des messages du président des Etats-Unis en exercice. Le parti républicain, qui devait à Trump son extraordinaire renaissance après les années Obama, est en morceaux. Biden est un légume mais il est le prête-nom de l’alliance entre les 0,1% les + riches et le gauchisme. Et contrairement à ce que croient les républicains mous du genou, les Démocrates ne feront aucun cadeau à leurs adversaires, surtout à ceux qui ont collaboré pour verrouiller le système de la fraude.
Ne spéculons pas sur 2022 et 2024: les trumpistes vont créer leur propre force politique et les divisions de la droite feront gagner les candidats démocrates. Le pays sera un mélange d’ingouvernabilité et d’activisme gauchiste à la faveur du chaos. Nous pouvons prendre congé des Etats-Unis référence, sinon garant de la démocratie.
Le plus terrifiant, c’est le fait que le vol de l’élection à Trump et au peuple américain est comme le laboratoire de ce qui se passera chez nous en 2022 et 2027. Après avoir eu peur du brexit et de la première élection de Trump, les progressistes se sont ressaisis. La coalition des 0,1%, des médias, des Big Tech, des activistes, des Antifa et des politiciens progressistes, qui n’avait pas réussi à faire annuler le Brexit en Grande-Bretagne aura en revanche réussi à priver le peuple américain de la réélection de son champion. A vrai dire, c’est surtout le parti républicain qui a offert la victoire à Biden sur un plateau. En ne contrôlant pas l’extension du vote par correspondance, en ne préparant pas la surveillances des bureaux de vote, en refusant de suivre le sage Texas qui n’a pas utilisé le logiciel Dominion; en ne se solidarisant pas à 100% avec Trump à partir du 4 novembre; en n’utilisant pas les instruments à sa disposition lors de la certification du Congrès. Oui, le 6 janvier 2021 est un triste jour pour la démocratie.
Edouard Husson
Mots Clés : Présidentielles US,Trump