et qu’importe s’il y a des morts (pour le moment, c’est Astrazeneca qui est dans l’œil du cyclone). Ce sont de simples « dommages collatéraux » , mais les relais médiatiques veillent au grain: dormez, bonnes gens, sous vos bonnets de coton. Après tout « nous sommes en guerre » (sic!). C’est ainsi que l’on passe d’une médecine individuelle, qui soigne les personnes, à une médecine de collectivité, qui compulse des données et dresse des tableaux. L’analyse d’une grande pertinence (comme toujours) du Dr Gulisano).

Vaccin, minimiser les morts: le plan doit se poursuivre

Dr Paolo Gulisano
La NBQ
13 mars 2021
Ma traduction

La communication médiatique sur la pandémie montre un manque total d’intérêt pour la recherche de la vérité et minimise les effets graves des vaccins en disant qu’il ne s’agit que d’un lot de vaccins, comme s’il s’agissait d’un lot de marchandises endommagées. La campagne de vaccination doit se poursuivre, et les personnes ayant subi un dommage, quand elles ne sont pas mortes, sont le prix à payer. La médecine basée sur la personne est en train de disparaître et une médecine de collectivité prend le dessus.

Avec le communiqué n° 632 du 11 mars 2021, l’AIFA (agence italienne des médicaments, ndt) a ordonné l’interdiction d’utilisation d’un lot de vaccin Astrazeneca suite à la signalisation de certains effets indésirables graves, en concomitance temporelle avec l’administration de doses appartenant au lot ABV2856 du vaccin AstraZeneca anti-COVID-19. Par mesure de précaution, l’AIFA a décidé d’interdire l’utilisation de ce lot sur tout le territoire italien et se réserve le droit de prendre d’autres mesures, si nécessaire, également en étroite coordination avec l’EMA, l’Agence européenne des médicaments.
L’AIFA effectue également tous les contrôles nécessaires, acquérant la documentation clinique en étroite collaboration avec les NAS (Nuclei antisofisticazioni e sanità , ndt) et les autorités compétentes. Les échantillons de ce lot seront analysés par l’Istituto Superiore di Sanità. L’AIFA communiquera rapidement toute nouvelle information disponible.

Ce sont les faits bruts, exposés de manière froide et presque aseptique.

Cependant, immédiatement après la mesure prise par l’agence italienne des médicaments, une impressionnante campagne médiatique a commencé. Enième épisode d’une communication médiatique pandémique où l’on se désintéresse totalement de la recherche de la vérité et où l’on procède sur la base de thèses préconçues. Dans ce cas, la thèse est que la vaccination contre le Covid est bonne, inoffensive, sans effets secondaires et devrait être faite par tous. Et si les faits contredisent ces thèses, tant pis pour les faits, comme disait Lénine.

Une propagande que l’on pourrait qualifier de « redimensionnement » a été immédiatement déclenchée : « il n’y a aucune raison de ne pas utiliser les vaccins AstraZeneca », a déclaré Margaret Harris, porte-parole officielle de l’OMS, lors d’une conférence de presse à Genève. L’intervention de l’OMS était nécessaire avant même la décision italienne, en raison du fait qu’Astrazeneca a été retiré dans d’autres pays européens, notamment en Scandinavie, où le système de pharmacovigilance est très sensible et actif.

L’une des positions les plus éhontées des redimensionistes italiens est celle qui a fait dire à certains organes de presse qu’après tout, il ne s’agissait que d’un seul lot du vaccin, comme s’il s’agissait d’un lot de marchandises défectueuses dans une masse de bonnes. En fait, ce lot bloqué comprenait 560 000 doses. Un peu plus qu’une pomme pourrie dans la baratte.

Le directeur général de la prévention du ministère de la santé, Gianni Rezza, a déclaré lors d’une conférence de presse au ministère que « l’on sait qu’il y aura des événements indésirables lorsque l’on lance une campagne de vaccination de masse« . En bref, tout était déjà prévu. Ce sont des dommages collatéraux de la guerre. La campagne de vaccination doit se poursuivre, et les personnes ayant subi un dommage par le vaccin, voire les morts, sont le prix à payer.

La médecine basée sur la personne, sur son besoin de santé, est en train de disparaître au profit d’une médecine de la collectivité, où l’important est d’atteindre l’objectif de l’immunité collective, quoi qu’il en coûte, en sacrifiant la vie des individus au profit de la « masse ».

Quelqu’un a même écrit que « nous ne devons pas faire la fine bouche » avec les vaccins. Vous prenez ce qu’il y a, et si Astrazeneca pose des problèmes, patience. L’important est de terminer la campagne de vaccination, même en laissant sur le terrain des personnes tombées, dont nous ne savons pas encore le nombre.

Et si quelqu’un veut objecter, peut-être avec un éloquent « not on my skin » ? Existe-t-il un droit à ne pas être un cobaye, à protéger sa propre vie ? Existe-t-il un droit à disposer des informations nécessaires sur les vaccins actuellement utilisés et leurs effets secondaires ?

Face à ces doutes et à ces demandes de clarté, les institutions sanitaires italiennes et européennes continuent d’insister sur le fait que, indépendamment de l’efficacité relevée, il est essentiel, à ce stade, de vacciner le plus grand nombre de personnes possible et rapidement, afin de protéger l’ensemble de la communauté tant en termes de réduction de la charge des systèmes de santé que de prévention de la circulation du coronavirus, même si l’on ne sait pas encore si et dans quelle mesure les vaccins réduisent le risque de contagion.

En résumé : nous ne savons pas quelle est l’efficacité de ces vaccins, ni pendant combien de temps, mais nous savons qu’ils ont des effets secondaires graves, au point de retirer un demi-million de doses de la circulation, mais nous devons néanmoins achever le programme de vaccination mondial.

Pour cela, nous devons minimiser par tous les moyens la question des événements indésirables. Rezza a souligné que « nous ne devons pas susciter d’inquiétude injustifiée ». « Il est important – a-t-il ajouté – d’attendre avec vigilance ». Où avons-nous déjà trouvé cette expression? Dans les protocoles gouvernementaux pour les soins à domicile: Tachipirine (antifièvre) et attente vigilante. Une formule manifestement très chère aux milieux techniques et scientifiques qui pilotent les décisions du ministère. Que sera l' »attente vigilante » contre les effets indésirables des vaccins? Laissez-les se produire, surveillez-les, tenez des statistiques, mais en attendant, procédez avec la plus grande diligence à la vaccination. Une drôle de façon de faire de la pharmacovigilance, pour protéger la santé des gens.

Mais encore une fois, ce que l’on donne à comprendre au public, c’est que le vaccin, même avec tous ces effets secondaires possibles, sert à arrêter l’épidémie, à revenir à la vie d’avant, et alors les effets secondaires sont une sorte de « moindre mal » pour un plus grand bien collectif. Mais c’est faux. Ce sont les entreprises pharmaceutiques elles-mêmes qui affirment honnêtement que le principal objectif de ces vaccins Covid actuels est de prévenir l’apparition de symptômes graves, qui pourraient nécessiter une hospitalisation ou entraîner la mort. En bref, l’important n’est pas que le vaccin vous empêche de tomber malade, mais qu’il vous évite de contracter une forme grave et très risquée de la maladie, un objectif qui pourrait être facilement atteint d’une autre manière très simple: avec des soins à domicile effectués à temps et avec les bons médicaments. Et sans les milliers d’effets secondaires graves.

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