« Personne ne sait combien de temps durera la couverture des vaccins anti-Covid, mais selon toute vraisemblance, elle ne devrait pas dépasser 9 à 12 mois. Il est donc illusoire de penser qu’avec le vaccin actuellement en circulation, tout sera résolu. La perspective vers laquelle ils nous entraînent est celle d’un système de vaccination continue ». L’édito de Riccardo Cascioli.

Esclaves du vaccin

Riccardo Cascioli
La NBQ
15 mars 2021
Ma traduction

L’un des arguments les plus répandus en faveur de la vaccination contre le Covid est que c’est le seul moyen de sortir de cette situation de pandémie et des lockdowns. Que ce soit de la résignation ou de la conviction, peu importe, le fait est que la conviction générale est qu’une fois que la grande majorité de la population sera vaccinée, ce long chapitre de souffrance pourra être clos. Et les effets indésirables généralisés – forte fièvre, épuisement, malaise général pendant quelques jours – deviennent un prix acceptable à payer pour retrouver la normalité.

Il y a cependant une double erreur de calcul dans tout cela.

Tout d’abord, les élites qui nous gouvernent ne prévoient pas un retour aux conditions de vie pré-covid, on nous l’a dit explicitement à toutes les sauces. Même le Premier ministre Mario Draghi, dans le discours programmatique du gouvernement, prononcé devant le Sénat le 17 février dernier, a dit très clairement – en se référant à la Parole de la Science – que « sortir de la pandémie ne sera pas comme rallumer la lumière ». Mais nous aurons l’occasion d’en reparler.

Nous aimerions plutôt nous attarder ici sur la deuxième erreur de calcul, celle des vaccins. En effet, ce que nous avons devant nous n’est pas l’hypothèse d’un vaccin unique qui éradique une maladie, mais l’introduction d’une logique vaccinale tendanciellement sans fin. Ici, cela n’a rien à voir avec le fait d’être no-vax – nous ne le sommes absolument pas – mais c’est une pure question de logique et de bon sens.

Les vaccins qui sont inoculés ont en effet une couverture limitée. De combien ? Personne ne le sait. L’Istituto Superiore di Sanità (ISS) indique que « les observations faites dans les tests jusqu’à présent ont montré que la protection dure quelques mois, alors qu’il faudra attendre des périodes d’observation plus longues pour comprendre si une vaccination sera suffisante pendant plusieurs années ou s’il faudra la répéter ».
Mais la possibilité d’une couverture pluriannuelle du vaccin, ventilée par l’ISS, ne se reflète pas dans les déclarations des entreprises pharmaceutiques concernées. En ce qui concerne la « durée de la protection », Pfizer et Moderna déclarent tous deux : « La durée de la protection offerte par le vaccin n’est pas connue ; des essais cliniques sont toujours en cours pour l’établir ». En ce qui concerne Astrazeneca, rien n’a été dit.

Donc, nous ne savons pas. C’est pourquoi – explique le Center for Control Disease des États-Unis – ceux qui ont été vaccinés doivent continuer à porter le masque et à maintenir ce que l’on appelle la distanciation sociale. Dans tous les cas, personne ne parie sur une couverture qui dure au-delà de 9-12 mois. Cela signifie qu’à moins que le coronavirus ne décide de disparaître spontanément, la perspective la plus probable est une vaccination annuelle. En outre, même en supposant que l’on atteigne – selon les derniers engagements pris par le gouvernement – l’immunité collective pour le mois de septembre grâce à la campagne de vaccination, à ce moment-là, il sera déjà temps de recommencer, puisqu’entre-temps, neuf mois se seront déjà écoulés.

De plus, pour les nombreux variants du virus qui existent et qui font peur (même si leur plus grande dangerosité n’est pas avérée), il reste à prouver que les vaccins déjà en distribution sont également efficaces : tout est à voir, mais même ici le scénario probable est celui d’une chasse continue aux variants et l’administration systématique des vaccins en conséquence.
Même le probable passeport vaccinal, déjà introduit par la Chine et qui pourrait bientôt devenir réalité dans l’Union européenne (la proposition sera présentée le 17 mars), n’a de sens qu’en fonction d’une vaccination continue, sinon en septembre-octobre, pour les premiers vaccinés, le passeport sera déjà périmé.

Cela suffirait donc à comprendre que la perspective est celle d’une vaccination continue. Mais il y a plus : nous avons déjà eu l’occasion de noter que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Layen, a parlé de cette époque comme du début de « l’ère des pandémies ». Et Bill Gates, dans la Lettre annuelle 2021 de la Fondation qui porte son nom et celui de son épouse, lui fait écho en faisant également des propositions (dont le dépistage systématique de masse) pour intervenir à temps dans les prochaines pandémies.

En bref, ceux qui se font vacciner maintenant – et qui auront certainement évalué que les avantages sont supérieurs aux risques – doivent savoir que ce n’est qu’un début, et qu’après le premier vaccin, il est inévitable que d’autres suivent.

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