Cet éditorial de Stefano Fontana sur la NBQ aujourd’hui résonne comme un écho fidèle des propos de Martin Steffens (Le Pass sanitaire, l’Eglise en France et la colère de Dieu): comme cela a été répété à de multiples reprises ici, la situation en Italie est rigoureusement la même que chez nous, avec un tout petit décalage de date, dans un sens ou un autre, et les hommes aux commandes, avec des nuances mineures d’expérience et d’âge, sont issus de la même matrice, ils viennent tous deux du monde de la haute finance. Il faut garder cela présent à l’esprit en lisant ce qui suit.

Le cardinal Bassetti, président de la CEI

Totalitarisme à l’italienne, l’Eglise reste silencieuse

Stefano Fontana
La NBQ
29 juillet 2021
Ma traduction

De l’état d’urgence sans fin à l’information partielle et trompeuse, des thérapies refusées à la vaccination forcée y compris des enfants : les formes de totalitarisme que le pouvoir politique assume dans notre pays sont désormais flagrantes. Pour cette raison, le silence de l’Église italienne est de plus en plus incompréhensible, d’autant plus qu’elle pourrait compter sur l’enseignement social et l’exemple héroïque de nombreux chrétiens dans l’histoire.

Le silence de l’Église italienne face aux formes désormais flagrantes de totalitarisme que prend le pouvoir politique dans notre pays devient de plus en plus incompréhensible. Si nous prenons en compte tout l’enseignement social sur cette question et l’héroïsme de très nombreux chrétiens à travers l’histoire, qu’ils soient évêques ou laïcs, ce silence devient désarmant.

À partir de mars 2020, le pouvoir politique italien s’est considéré inamovible, a d’abord proclamé puis prolongé un état d’urgence qui accroît ses pouvoirs, régi principalement soit par des décrets administratifs du Premier ministre, soit par des décrets-lois, le parlement a été mis sur la touche et, même, on a tenté – en profitant de la distraction sur les questions de la soi-disant pandémie – de faire passer des lois profondément injustes comme le ddl Zan [et en France, la loi de bio-éthique! ndt]. La prétendue urgence a été utilisée pour bloquer la situation politique, pour assurer la place au parlement de nombreux députés adventices [en France, issus d’un parti-fantôme créé ex nihilo pour servir de marchepied à l’élection de Macron], pour porter un homme des institutions politiques et financières à la présidence du Conseil comme tremplin pour son élection à la présidence de la République.

Toutefois, ces « pleins pouvoirs », d’abord de Conte et maintenant de Draghi, n’ont pas été utilisés pour fournir les traitements à domicile et immédiats du Covid-19, mais seulement pour lancer un grand plan de prophylaxie – en accord avec les grands centres de pouvoir mondiaux – par la vaccination. Les soins à domicile étaient empêchés, les médecins généralistes ne recevaient pas de patients, les propositions de thérapies alternatives étaient a priori exclues, les médecins qui les pratiquaient, sauvant des vies, le faisaient à leurs risques et périls, la seule voie pratiquée était celle de l’hospitalisation, sauf à se plaindre ensuite du débordement des unités de soins intensifs et à utiliser ces données pour terroriser les gens. En fait, l’hospitalisation a été la principale cause de mortalité au cours des premiers mois de la contagion, lorsque l’intubation a fait plus de mal que de bien.

Comme dans le cas du totalitarisme, l’information n’a pas été donnée aux citoyens selon des critères de transparence et de véracité. Au début, les autopsies sur les corps des morts ont été découragées, puis les procès-verbaux du comité scientifique technique ont été secrets, puis les données sur le nombre de décès dus au Covid ont été systématiquement gonflées, chaque décès étant attribué à cette cause. Tout au long de la pandémie et aujourd’hui encore, les principaux médias introduits dans les allées du pouvoir, à commencer par les journaux télévisés de la RAI, ont fourni des données absolues et non relatives [1]: par exemple, des données sur les nouvelles infections sans indiquer également le nombre de prélèvements effectués, ou des données sur les personnes infectées sans préciser leur degré de gravité. Le schéma laissait entendre qu’infecté signifiait malade et, de surcroît, gravement malade, voire mourant.

Les deux aspects les plus inquiétants de cette administration par le régime de données falsifiée concernent la nature du vaccin lui-même et la vaccination des jeunes.

  • Les vaccins à ARNm administrés dans le cadre de la campagne de vaccination ne sont pas vraiment des vaccins. C’est-à-dire qu’ils ne consistent pas à introduire des virus tués ou atténués dans le corps humain pour activer une réponse en anticorps. Au contraire, ils peuvent provoquer des changements dans le corps humain afin de réduire les risques d’attraper le virus. Les deux choses sont très différentes, mais il n’y a pas eu d’information officielle à ce sujet.
  • Quant à la vaccination des jeunes et des enfants, les sources du pouvoir totalitaire n’ont pas fourni les données dont découle l’inutilité totale de la chose, puisque dans les pays où il n’y a pas eu de lockdown, on a constaté que le taux de transmissibilité chez les jeunes est ridicule.

En définitive, quelles décisions de nos gouvernements ont été dictées et soutenues par des preuves scientifiques ? La composition du Comité scientifique et technique est suspecte, les vidéo-virologues ont dit tout et le contraire de tout, même l’utilisation de masques à l’extérieur n’a aucune base scientifique, pas plus que le fameux mètre de distance sociale. Même le fait que la vaccination de masse était expérimentale a été mis en sourdine. Le fait qu’il est absurde de vacciner contre un virus en mutation, qu’il n’y a aucune certitude que la vaccination hétérologue soit inoffensive, que les personnes vaccinées n’étaient pas complètement immunisées a été maintenu dans l’ombre. L’instrumentalisation de la science appartient aux régimes totalitaires.

Tout pouvoir totalitaire se permet de donner des ordres insensés, car il se considère au-dessus même de la logique. Des dispositions insensées, nous en avons connu beaucoup au cours de l’année et demie écoulée. L’une des dernières autorisait les restaurants à préparer des tables pour un maximum de quatre personnes. Mais s’il y avait six personnes, le restaurateur ajoutait une table à un centimètre de distance. Il devient légitime de trouver un moyen de sortir de cette réglementation démente. Personne n’a jamais compris le sens de la limite maximale de 200 personnes dans les églises, même celles qui peuvent en contenir des milliers comme nos grandes cathédrales. Ce ne sont là que quelques exemples d’une avalanche de dispositions totalement absurdes.

L’idée imposée aujourd’hui à grands cris, selon laquelle la persistance de la pandémie serait imputable aux non-vaccinés, est totalement absurde et dénuée de tout fondement scientifique. D’où les nouvelles dispositions discriminatoires à l’égard des personnes, comme le Green Pass, et même la menace de ne pas admettre les enfants non vaccinés à l’école. Les personnes non vaccinées n’auraient pas le droit d’entrer dans un musée, pas plus que leur enfant.

Cette violence contre les mineurs devrait surtout faire exploser les protestations, mais l’Église italienne, comme tant d’autres des partis d’opposition, reste silencieuse.

Ndt

[1] Voir à ce sujet l’article très détaillé du site Réinfocovid:

Il ne faut pas se laisser berner par des taux d’efficacité relative élevés [brandis par les labos concernés, mais aussi par les gouvernements]. L’efficacité absolue des vaccins calculés par des chercheurs sont:

  • Moderna : efficacité absolue = 1,1%
  • Pfizer : efficacité absolue = 0,7%

Cela signifie que si vous êtes vaccinés par Pfizer ou Moderna vous diminuez votre risque d’être infecté par le Sars Cov 2  de 0,7 % et 1,1 % respectivement

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