Une interview d’AM Valli. Les très convaincantes explications d’un médecin immunologue italien qui, depuis l’obligation faite au personnel médical de son pays de se faire vacciner a décidé de s’exiler… en Suisse. Par ailleurs nullement « novax », il donne toutes les raisons, parfaitement argumentées, cette fois, de refuser le vaccin anticovid. A lire absolument.
Voilà pourquoi moi, médecin immunologiste, je suis contre la vaccination généralisée et je conteste toute la stratégie anti-Covid
Je m’appelle S. R., j’ai 61 ans, je suis diplômé en médecine et en chirurgie à La Sapienza à Rome, et je suis spécialiste en médecine interne et en allergologie et immunologie cliniques.
J’ai passé la majeure partie de ma carrière dans les hôpitaux de Milan (Niguarda, San Raffaele, Sacco) et de Lugano.
Depuis une dizaine d’années, je travaille en tant qu’indépendant et je collabore avec plusieurs centres médicaux du nord de l’Italie.
J’ai également travaillé en France, en Allemagne et aux États-Unis. Jusqu’à l’été dernier, je me rendais également à Olbia environ une fois par mois. Depuis juin, date à laquelle la loi DL44 sur la vaccination obligatoire du personnel de santé est entrée en vigueur, je travaille en permanence à Lugano.
Pourquoi refusez-vous la vaccination ?
Tout d’abord, je tiens à souligner que, comme tout médecin, je suis absolument favorable à la vaccination, une pratique clinique qui a vu le jour il y a plus de mille ans en Extrême-Orient et qui a évolué depuis pour devenir probablement l’étape la plus importante de l’histoire de la médecine.
Si vous me demandez pourquoi je rejette cette vaccination, les raisons sont différentes.
D’un point de vue clinique, il est écrit dans tous les manuels universitaires de microbiologie (y compris Fauci !) et de maladies infectieuses qu’on ne vaccine jamais pendant une épidémie, en raison du risque très élevé de créer des mutations virales (les fameux variants) qui, bien que toujours aléatoires, sont en fait hyper-adaptatifs et permettent au virus lui-même de survivre et de se répliquer malgré le vaccin.
Ce phénomène est appelé résistance aux vaccins, qui a également été largement décrit dans les traités.
En outre, il est absurde de vacciner contre un virus extrêmement changeant tel qu’un coronavirus, à moins de disposer d’un vaccin qui soit progressivement mis à jour afin d’être toujours compétitif par rapport à l’évolution de l’agent infectieux : à la place, nous disposons de vaccins qui ont quasiment de deux ans « plus vieux » que le virus actuel, ce qui explique la résurgence de l’infection dans les pays où le pourcentage de vaccination est élevé, comme le Royaume-Uni, l’Islande et Israël.
Dans un premier temps, on a tenté de justifier ce phénomène par l’inefficacité du vaccin, et je me réfère spécifiquement à ce qui s’est passé au Chili avec le Sinovac chinois, et ensuite le Chili s’est doté du Pfizer et de l’Astra Zeneca.
Résultat : des unités de soins intensifs presque saturées et plus de décès qu’avant la vaccination. À San Francisco, ils ont fermé deux hôpitaux parce que le personnel était tombé malade alors qu’il avait été entièrement vacciné par Pfizer, et dans certains hôpitaux du Massachusetts, ils ont fait de même avec Moderna.
Un autre aspect concerne les phases d’essai. En général, un médicament (mais aussi un vaccin) doit passer par plusieurs phases d’étude :
1) la phase préclinique sur les animaux, qui sert essentiellement à établir la toxicité éventuelle de la molécule sur un organisme vivant complexe, puis certains paramètres pharmacocinétiques : voie d’administration privilégiée, absorption, distribution, métabolisme et élimination ;
2) la phase 1, c’est-à-dire sur des volontaires sains, qui permet de s’assurer que les résultats obtenus chez l’animal sont confirmés chez l’homme ;
3) la phase 2, celle des volontaires « malades », qui sert à vérifier l’efficacité thérapeutique du médicament, ou l’efficacité préventive du vaccin chez les sujets exposés à la contagion ;
4) la phase 3, la plus importante. Ici, les études sont multicentriques, c’est-à-dire réalisées dans différents hôpitaux, et doivent être en double aveugle et contrôlées par placebo. Dans cette phase, il est obligatoire d’obtenir le consentement éclairé, car le patient doit savoir qu’il est soumis à un essai clinique et qu’il peut donc recevoir soit le médicament actif, soit le placebo, sans que ni lui ni son médecin ne le sachent (c’est la signification du double aveugle). La phase 3 doit durer de 3 à 5 ans (et il se trouve que les vaccins contre le SARSCoV-2 sont testés jusqu’en décembre 2023 !)
5) La phase 4, ou pharmacovigilance, qui est la phase à laquelle sont soumis les médicaments une fois qu’ils sont mis sur le marché. La pharmacovigilance (ou surveillance) peut être active ou passive : elle est active lorsque le médecin visite périodiquement le patient qui a reçu le médicament et signale tout effet indésirable ; elle est passive lorsque le patient signale un événement indésirable au médecin, qui doit le signaler aux autorités sanitaires qui doivent en prendre note.
On estime que les événements indésirables signalés dans le cadre de la surveillance active sont 100 fois plus nombreux que ceux signalés dans le cadre de la surveillance passive. Ces vaccins font uniquement et exclusivement l’objet d’une surveillance passive et, d’après l’expérience directe, presque aucun des effets indésirables signalés par les patients n’est signalé ! Enfin, les effets à long terme : c’est là que réside la question la plus critique.
Nous (et Pfizer, Moderna, Astra Zeneca) ne savons absolument rien de ce que le vaccin pourrait provoquer dans un, deux, cinq ou dix ans. En effet, pour qu’une étude clinique soit fiable, deux critères fondamentaux doivent être respectés : la taille de l’échantillon et la durée d’observation. Une étude portant sur cinquante millions de personnes pendant un mois ne peut que nous dire que le médicament est sûr dans les situations aiguës, tandis qu’une étude sur une personne suivie pendant vingt ans ne nous donne aucune information car tout peut être ramené à des variables individuelles.
Dans le cas de ces vaccins, le nombre de sujets ne dépasse pas 70 000 (contre 2,5 milliards de vaccinations effectuées !), et la période d’observation à ce jour ne dépasse pas un an. Je rappelle que des médicaments utilisés depuis plus de quarante ans comme antiulcéreux (ranitidine, cimétidine) ont été suspendus du marché car on a découvert en 2018 qu’ils avaient un composant potentiellement cancérigène !
Je voudrais ajouter un peu de mon expérience clinique : j’ai toujours vacciné les femmes avec la moitié de la dose recommandée pour les hommes, et ce parce que les femmes ont un système immunitaire beaucoup plus efficace, qui a malheureusement parfois tendance à exagérer, provoquant des maladies auto-immunes. Et en donnant une demi-dose de vaccin, j’obtenais un titre d’anticorps qui se superposait à celui des hommes.
Avec ces vaccins anti-Covid (et non anti-SarsCoV2), la même dose est donnée à tous, aucune distinction n’est faite en fonction de l’âge, du poids ou du sexe, et pourtant il suffit d’avoir étudié un peu d’immunologie !
D’un point de vue extra-clinique, outre la ridicule camionnette Algida qui a transporté le vaccin de Bruxelles à Rome, ce qui me dérange le plus, ce sont les obligations de vaccination pour certaines catégories de travailleurs, l’Italie étant le seul pays d’Europe (et peut-être à partir de septembre la France), en violation ouverte d’une douzaine de traités internationaux, depuis Nuremberg, qui interdisent drastiquement l’expérimentation médicale forcée sur les humains, et de certaines résolutions du Conseil de l’Europe, en particulier la 2361/2021.
L’obligation indirecte, avec le fameux Green pass, de vacciner les enfants, une population pratiquement immunisée contre le Covid, est consternante et va à l’encontre de toute logique, du bon sens et de l’éthique médicale, car le rapport risque-bénéfice doit toujours être évalué.
Enfin, trop de clauses de non-responsabilité pour les entreprises pharmaceutiques, de boucliers pénaux pour les vaccinateurs et, surtout, une véritable extorsion, ou plutôt double extorsion, de l’État à l’encontre de certains citoyens, comme les agents de santé : si vous ne vaccinez pas, vous perdez votre emploi (première extorsion), mais pour faire vacciner, vous êtes contraint de signer un consentement éclairé (deuxième extorsion) qui est par définition et par le droit international libre. Ensuite, ils n’ont même pas réussi à bien l’écrire, la loi : » Mesures de prévention de la contagion du SarsCoV2 « , est rapportée dans le Journal Officiel, alors qu’aucun des vaccins disponibles n’a cette indication. En pratique, si l’on devait prendre au pied de la lettre à la fois la loi et la fiche technique du vaccin, il ne serait pas possible de respecter la loi. Aberrant.
Le récent décret gouvernemental prévoit la suspension du travail et une réduction de salaire pour ceux qui refusent la prophylaxie. Qu’allez-vous faire ? Allez-vous rentrer dans le rang? Allez-vous faire un procès ?
Immédiatement après l’adoption de la loi DL44 sur la vaccination obligatoire des travailleurs de la santé, je suis retourné à Lugano et j’ai dit à la direction que mon refus de vacciner me vaudrait probablement d’être suspendu de mon association médicale.
Ils ont lu la loi, m’ont presque ri au nez, m’ont tapé dans le dos et m’ont délivré une licence de deux ans (renouvelable), et je peux exercer sans problème dans toute la Suisse.
Et si jamais mon ordre des médecins me sanctionne ou me suspend pour cette raison (qui n’implique aucune violation du code de déontologie), les Suisses sont prêts à traîner devant les tribunaux internationaux non seulement mon ordre des médecins mais aussi toute la FNOMCEO italienne (Fédération nationale des ordres des médecins, chirurgiens et dentistes), véritable bras armé de cette dérive sanitaire.
Et ils ne plaisantent pas, et ils ne sont certainement pas aussi lents que le système judiciaire italien.
Quand ce cauchemar sera terminé, si j’en ai envie, je retournerai en Italie. D’un point de vue juridique, comme de nombreux autres médecins, nous sommes représentés par un pool d’avocats qui ont déposé des plaintes auprès de diverses autorités nationales et internationales.
Combien de personnes pensent comme vous ?
Nous sommes nombreux, plus nombreux qu’on le pense, même si cela me fait mal de voir que trop de médecins ont cédé.
Je vous dirai que les infirmières et les travailleurs sociaux sont beaucoup plus déterminés !
Prévoyez-vous des dangers pour ceux qui ont été vaccinés ? Y aura-t-il, comme le prétendent certains opposants, des modifications du code génétique ?
Je ne peux pas me prononcer sur les éventuels dangers à long terme pour les sujets vaccinés, car, comme je l’ai déjà dit, le temps ne suffit pas pour faire des évaluations objectives.
Ce qui est certain, c’est que si, par hypothèse, dans cinq ans, on observait une augmentation significative des maladies auto-immunes ou de la stérilité chez les sujets vaccinés par rapport aux non-vaccinés, alors la donne changerait…
Je ne pense pas que l’ARNm contenu dans Pfizer et Moderna soit capable de modifier notre ADN, qui possède des dispositifs de protection très efficaces. Il est également vrai qu’en médecine, de nombreuses choses considérées comme impossibles par le passé sont devenues improbables, puis probables, puis possibles et enfin certaines…
Pensez-vous que les données sur la pandémie, telles qu’elles nous ont été communiquées, contiennent des inexactitudes, voire des falsifications ? Par exemple : tous ceux qui sont morts du Covid ne sont pas réellement morts du virus ?
Pour faire court, il ne s’agit pas ici d’inexactitudes mais de falsifications pures et simples, des falsifications planifiées et coordonnées à plusieurs niveaux, notamment celui des médias. Des falsifications qui partent des prélèvements PCR (avec des cycles de multiplication qui en Italie ont atteint 51 alors que le maximum acceptable était de 24, d’où 60% de faux positifs) pour arriver au fameux et ridicule indice Rt jusqu’aux hospitalisations et aux décès : en pratique, toute la filière Covid.
De nombreux décès dans les hospices, où sont admis les patients en phase terminale, ont été attribués au Covid, nous avons environ cinq mille décès de moins par cancer du poumon en 2019 parce qu’ils ont été attribués au Covid, et de nombreux autres exemples. Enfin, deux expériences personnelles : une de mes connaissances a secouru une dame âgée qui a fait un arrêt cardiaque alors qu’elle promenait son petit chien et a été transportée à l’hôpital où elle est décédée. Morte du Covid ! Un collègue de la région des Marches, accompagné d’un ami, est tombé malade lors d’une sortie de pêche sous-marine et s’est noyé. Ils l’ont trouvé deux jours plus tard, positif au prélèvement, mort de Covid, bien sûr.
Si ce n’était pas dramatique, ce serait ridicule.
Niez-vous le virus, ou du moins son danger ? Et croyez-vous à la « dictaturesanitaire » ? Et si oui, pensez-vous que nous devrions nous rebeller ?
Non, je ne nie pas du tout le virus, qui est un simple coronavirus qui, dans 80 % des cas, provoque des rhumes, mais qui, parfois, se met en colère et provoque des maladies graves comme le SRAS et le MERS, et je ne nie pas que le Covid (bien qu’en termes absolus beaucoup moins mortel que le SRAS et le MERS) ait fait de nombreuses victimes.
Cependant, si l’on se rend sur le site de l’Institut supérieur de la santé (pas vraiment anti-gouvernemental !), on constate que l’âge moyen des décès dus au Covid est de 80 ans, et que 67% d’entre eux avaient trois maladies chroniques préexistantes ou plus. Je vous rappelle que l’espérance de vie moyenne en Italie est de 81 ans…
Je ne sais pas si le terme de « dictature sanitaire » est approprié, mais il est certain qu’à cause du ou grâce au covid, la liberté des gens a été sévèrement restreinte à tous égards.
Le covid a certainement servi à faire passer pour normales des choses grotesques, comme les bancs à roulettes, les masques chinois ou les primevères pour les vaccinations, ou un général bardé de médailles qui dit à la milanaise ghe pensi mi [j’y pense] parce que les autres ne savent rien faire, alors que dans le service public de santé il y a des cadres extrêmement compétents mais complètement marginalisés.
Je ne pense pas qu’il y ait la moindre possibilité de rébellion en Italie, car tout l’appareil politico-bureaucratique l’empêche. Et ceux qui devraient défendre les droits constitutionnels du citoyen, des tribunaux à la police (qui, je vous le rappelle, a juré fidélité à la nation et non à un gouvernement, et est tenue d’ignorer tout ordre qui va à l’encontre des intérêts du peuple italien) jusqu’au plus haut garant de la Constitution ne font absolument rien. J’espère donc une intervention supranationale, européenne, qui s’est déjà exprimée mais que le Parlement italien ignore lâchement.
En ce qui me concerne, le service juridique de l’hôpital de Lugano est prêt à attaquer mon ordre des médecins en justice, sans perdre de temps. Et mon association médicale, en la personne de celui qui signera éventuellement toute mesure disciplinaire à mon encontre, sait très bien qu’elle sera mise en pièces. Et l’efficacité et la détermination suisses me rassurent plus que toute initiative italienne.
Vous avez également étudié et travaillé à l’étranger. Pensez-vous qu’il existe des différences dans la gestion de l’épidémie entre les autres pays et le nôtre ?
Il y a certainement de grandes différences. Tout d’abord, en ce qui concerne le nombre de victimes : en Allemagne, il est beaucoup plus faible qu’en Italie, car pour que le Covid soit considéré comme cause du décès, il doit être absolument déterminant. En d’autres termes, une personne en bonne santé qui tombe malade du Covid et meurt, est morte du Covid. Et même un diabétique qui tombe malade avec le Covid et meurt, est mort du Covid.
En Italie, ils ont compté tout le monde, sans distinction, même les personnes en phase terminale d’autres causes, qui seraient mortes d’une simple indigestion. Je me souviens avoir lu le cas d’un jeune officier de la Guardia di Finanza qui est mort du Covid à l’âge de 25 ans. Intrigué, j’ai lu l’article en profondeur, et j’ai découvert que le jeune homme était dans un coma irréversible, sous respirateur depuis trois ans, parce qu’il avait été accidentellement touché par une balle en nettoyant son arme ! Et, à propos, cette exagération italienne des décès dus au Covid a été admise involontairement par le président de l’Istat [l’INSEE italien], avec un clip YouTube.
Que diriez-vous à une personne qui veut se faire vacciner et qui est absolument certaine de l’importance de le faire ?
La tâche du médecin n’est pas de convaincre le patient de faire ou de ne pas faire un certain choix : cela relève de ses droits. C’est différent si quelqu’un veut être informé, et alors je dois agir selon la science et la conscience, sans conditionnement d’aucune sorte.
Si une personne me demandait des informations sur les vaccins disponibles, je lui dirais ce que j’ai dit plus haut : le vaccin ne prévient pas la transmission (le fait que l’on dise que les personnes vaccinées ont une charge virale plus faible est un mensonge), donc le faire pour protéger les autres n’a pas de sens ; le vaccin prévient les formes graves de maladie, donc il est logique de le faire si vous êtes une personne à risque, mais clairement à risque, et dans ce cas le vaccin doit être considéré comme le masque, c’est-à-dire un équipement de protection individuelle (EPI).
Malheureusement, comme Israël nous l’apprend, même des personnes vaccinées finissent en soins intensifs. Le vaccin aura-t-il des conséquences à long terme ? Je ne sais vraiment pas. Mais trente-cinq ans d’immunologie clinique m’ont appris qu’il vaut mieux ne pas jouer avec le système immunitaire, surtout lorsqu’il est stimulé artificiellement par un ARNm et non par un agent infectieux normal.
En outre, j’informerais bien sur la possibilité de thérapies précoces à domicile, ce que les médecins ont toujours fait, avec d’excellents résultats. À cet égard, mais ce n’est que mon expérience, le Covid des patients non vaccinés répond mieux à la polypharmacothérapie indiquée que celui des patients vaccinés.