… qui accueille pour la 2ème année consécutive le salon « Désir d’enfant » (voir leur site!!), véritable marché d’êtres humains, enveloppé du silence complice des institutions, de l’Etat-Macron et de « la » maire de Paris, l’inquiétante Hidalgo. « Macron est en train de faire de la France le Far West du nouvel esclavage« , dit Luca Volontè sur la NBQ. Les militants pro-vie de La Manif Pour Tous se mobilisent, dans le silence non moins complice des médias (qui se font pourtant un devoir de relayer 20 manifestants à Lyon POUR la vaccination ou quatre pelés qui « marchent » pour le climat). Malheureusement, leur résistance est vouée à rester confidentielle, en tout cas limitée à un cercle de convaincus.

L’Espace Champerret, en plein cœur de Paris, a été transformé en une zone de non-droit, d’impunité biotechnologique et de laisser-faire ultra-libéral qui fait du corps des femmes un territoire à investir et des enfants le fruit d’un eugénisme sauvage. L’éthique, tout comme le droit, est devenue un tic linguistique, au nom de la « liberté de procréer » et de l’égalité des couples.

Macron est en train de faire de la France le Far West du nouvel esclavage.

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Luca Volontè

Foire aux bébés, sordide à Paris. Mais il y en a qui disent non

La NBQ
Luca Volontè
5 septembre 2021
Ma traduction

Pour la deuxième année consécutive, avec le silence complice du gouvernement Macron, Paris accueille  » Désir d’enfant « , un véritable marché aux bébés. La promotion de la maternité de substitution, interdite en France, et de l’eugénisme y est largement répandue. Des juristes, des associations chrétiennes et des féministes protestent. Mais les institutions regardent de l’autre côté.

Le marché illégal des enfants et des femmes rouvre à Paris. Le gouvernement et les institutions restent silencieux et acquiescent. Un silence complice contre lequel juristes, associations chrétiennes et féministes s’opposent fermement. Ces jours-ci, les 4 et 5 septembre, se tient le salon « Désir d’enfant », véritable marché des enfants « sur-mesure » par des choix ciblés de la qualité du sperme masculin et des jeunes mères porteuses. Une fois de plus, des sociétés étrangères d’insémination artificielle sont à Paris pour proposer leurs services aux couples français.

Il s’agit de la deuxième année consécutive de cet événement commercial. Il y a un an, le même événement avait déjà eu lieu à Paris, malgré les demandes et les protestations de diverses organisations françaises pro-vie et pro-famille dénonçant son illégalité absolue. Les associations, dont Juristes pour l’enfance, ont déposé une nouvelle plainte ces derniers jours, avec plusieurs procès-verbaux d’huissiers de justice joints à l’appui de leur plainte contre cet événement, qui promeut des pratiques toujours illégales en France, malgré l’entrée en vigueur de la terrible « loi de bioéthique » voulue par le président Macron. Il y a un an, les juristes ont demandé à la mairie de Paris, à la préfecture et au tribunal administratif de suspendre la foire aux enfants, mais aucune réponse n’a encore été reçue.

Le salon ne réunit pas des associations politiques, culturelles ou des lobbyistes pour échanger des idées sur la maternité de substitution, mais des sociétés commerciales qui pratiquent le délit d’intermédiation en vue de la GPA (gestation pour autrui, un euphémisme pour la maternité de substitution). Elle demande également aux législateurs de combler les dangereuses lacunes du droit français et du code pénal en introduisant plus clairement des sanctions « pour le recours à la GPA … sanctionner ses promoteurs, y compris étrangers… les clients français, même s’ils vont à l’étranger… interdire clairement l’achat et la vente d’un enfant ». En raison de la lenteur suspecte avec laquelle les autorités administratives et judiciaires agissent, les organisateurs ont pu organiser la foire ces jours-ci en toute impunité.

Mais qu’y a-t-il au programme de Désir d’enfant ? Pas moins de huit conférences sur la GPA et d’autres sur le « don » d’ovocytes, presque toujours une vente ou un achat, le tout accompagné d’ « options » telles que le choix du sexe du futur enfant, le QI éventuel, etc. Tout cela au mépris non seulement de tous les principes proclamés à plusieurs reprises par les comités d’éthique français, mais aussi de la ligne rouge tracée par le gouvernement et le parlement contre les mères porteuses dans la loi de bioéthique. Eh bien, la foire de ces jours-ci, comme l’année dernière, franchit cette ligne indépassable de l’interdiction de la maternité de substitution.

En France, la GPA est interdite et déjà en 1991, comme le rappelle un article très opportun du Figaro, un arrêt de la Cour de cassation avait établi l’indisponibilité du corps humain ; puis l’article 16.7 de la loi de bioéthique du 29 juillet 1994 a établi que  » toute convention portant sur la procréation ou la gestation pour autrui est nulle « . L’article 227-12 du Code pénal réserve un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende à tout intermédiaire qui tente de réaliser un profit financier. Pourtant, à la foire, qui se termine aujourd’hui, les ovules d’une étudiante de Harvard de taille moyenne peuvent être achetés pour 50 000 dollars, contre 6 000 dollars pour ceux d’une femme qui ne répond pas aux critères « haut de gamme » des clients internationaux. Mais des États-Unis, où le prix d’une GPA peut rapidement atteindre 170 000 dollars, vient une autre offre : payez-en une et recevez-en deux. En fait, plus de la moitié des grossesses par GPA aux États-Unis sont des jumeaux (deux pour le prix d’un), même si cela implique de mettre les mères porteuses en danger.

Afin de s’opposer publiquement à cette débâcle morale, la Manif pour tous a organisé une manifestation de protestation colorée et participative hier à 14h30 devant l’entrée de la foire de la honte à l’Espace Champerret à Paris. Pour l’occasion, des photos des brochures et diverses vidéos, tournées incognito lors de la foire de l’année dernière, sont apparues sur le site Internet de la Manif ces dernières semaines, dans lesquelles on peut clairement lire et entendre les offres, les types de sélection et les coûts des bébés produits et garantis par les différentes sociétés commerciales (59 000 euros pour la sélection du sexe, 59 000 euros pour une garantie VIP, 90 000 euros pour un bébé sain).

La Manif pour tous demande au gouvernement de prendre des mesures et d’appliquer des sanctions en cas de violation de cette « ligne rouge », à savoir l’interdiction de la maternité de substitution, de la sélection eugénique et de la commercialisation d’êtres humains.

Dans le vaste mouvement qui appelle le gouvernement et les institutions à faire respecter les lois en vigueur, on trouve également la Coalition internationale des féministes et des lesbiennes, la CIAMS (rejointe par l’italienne Arcilesbica), qui « juge inacceptable que des cliniques étrangères soient autorisées à promouvoir la gestation pour autrui en France, s’oppose à l’organisation de tels événements en France et a envoyé en août des lettres » à toutes les institutions compétentes « leur demandant d’interdire cet événement. Nous n’avons jamais reçu de réponse ».

L’Espace Champerret, en plein cœur de Paris, a été transformé en une zone de non-droit, d’impunité biotechnologique et de laisser-faire ultra-libéral qui fait du corps des femmes un territoire à investir et des enfants le fruit d’un eugénisme sauvage. L’éthique, tout comme le droit, est devenue un tic linguistique, au nom de la « liberté de procréer » et de l’égalité des couples. Macron est en train de faire de la France le Far West du nouvel esclavage.

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