Sur Poutine (Cf. Un discours d’anthologie de Vladimir Poutine), Benoît XVI s’est exprimé brièvement dans ses « Dernières conversations » avec Peter Seewald. Il ne pouvait pas dire plus, au nom d’un devoir de réserve qu’il a toujours scrupuleusement respecté. Quand on sait à quel point chacun de ses propos est passé au crible par les malveillants qui tentent systématiquement de le prendre en défaut, et quelle réputation sulfureuse les media occidentaux ont fait au « tsar », sa prudence est seulement sagesse.
Voici ce qu’il dit, dans le chapitre « Voyages et rencontres », après avoir évoqué Obama et Michelle Bachelet (page 238):
– Et votre rencontre avec Poutine?
.
– Intéressante. Nous avons discuté en allemand, il parle un allemand parfait. Nous ne sommes pas allés très en profondeur, mais il me semble qu’il est – tout en restant un homme de pouvoir, bien sûr – plutôt conscient de la nécessité de la foi. C’est un réaliste. Il constate combien la Russie souffre de l’effondrement de la morale. Et en tant que patriote également, qui souhaite refaire de la Russie une grande puissance, il voit que la destruction du christianisme menace de détruire son pays. L’homme a besoin de Dieu, il s’en rend parfaitement compte, et il en a aussi une conscience intime. Au moment où il a remis l’icône au pape [François], il a d’abord fait le signe de croix et l’a baisée
[ndr: cf. benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/poutine-le-pape-et-licone-de-la-vierge . On peut presque y voir une remontrance du président russe au Pape].
Une amie lectrice allemande m’a envoyé plusieurs photos en grand format de la rencontre advenue le 13 mars 2007, accompagné de ce commentaire
N’y a-t-il pas un courant de sympathie entre les deux grands hommes (probablement les plus grands de notre temps)?
Je souscris… (d’autres photos, en petit format ici: beatriceweb.eu/Blog/photos)
En attendant, j’ai choisi une des photos envoyées par mon amie, qui semble bien confirmer ses dires.
