Nous avons croisé à plusieurs reprises cet intellectuel italien, autrefois figure de proue et icône de l’intelligentsia progressiste. Aujourd’hui, il est l’un des seuls à élever la voix contre la politique de gestion de la « pandémie » dans son pays (mais on ne cesse de répéter ici que l’Italie et la France, côté covid, sont deux sœurs siamoises), et les limitations de liberté qui s’ensuivent. Voici sa dernière intervention. Il met en garde: nous subissons un véritable coup d’état.

Je crois qu’un jour, les historiens se souviendront de ce moment de l’histoire où les journalistes ont fait preuve de la plus honteuse et infâme complicité avec le pouvoir.

Les intellectuels italiens [ne parlons pas des français, ndt], mieux vaut ne pas en parler, parce que c’est une honte. Je crois que nous devons prendre conscience qu’en Italie, un véritable coup d’État a été réalisé sous le prétexte de la terreur sanitaire, géré par les propres autorités du pays. Tous les principes du droit, mais aussi de la coexistence politique, ont été dynamités les uns après les autres. Nous avons un état d’urgence au lieu de la loi. Nous avons l’information imposée au lieu du libre débat. Nous avons la technologie au lieu de la politique. Nous avons la distance, la suspicion et la discrimination au lieu de la solidarité et de la coexistence. En bref : les principes de coexistence et de droit ont été abandonnés.

Le Green Pass n’est pas synonyme de liberté

Il me semble que l’idée même de liberté et l’idée même de droit sont en train de changer. Deux exemples simples : d’abord, le Green Pass. Le Green Pass fait partie du modèle politique appelé « liberté autorisée ». De quoi s’agit-il ? L’autorisation d’un droit est un acte qui n’accorde pas de nouveaux droits, mais autorise l’exercice de droits déjà existants. Par exemple, la liberté de quitter la maison, d’aller au restaurant ou de prendre le train. Des droits élémentaires qui nécessitent désormais une autorisation pour être exercés. Et c’est là qu’on voit l’aveuglement des gens qui pensent que le Green Pass est un principe qui garantit la liberté alors que la liberté autorisée n’est plus une liberté, puisqu’elle peut être révoquée par celui qui a donné l’autorisation.

La certitude juridique annulée

L’autre point concerne la nature du droit lui-même. Par définition, la loi doit être certaine : il n’y a pas de légalité sans certitude juridique. Or, si au contraire, comme cela se passe, le gouvernement intervient tous les 15 jours sur un problème, en changeant continuellement les règles, il n’y a plus de légalité. Ce phénomène ne rentre pas dans la légalité. Un droit incertain n’est pas un droit. C’est un changement énorme car les gens s’y habituent. Pour vivre en respectant la loi, il est nécessaire que les citoyens sachent ce qu’est la loi et qu’elle soit stable. Sinon, nous tombons dans un état d’anarchie.
Ces deux concepts sont importants. Nous sommes entrés dans ce coup d’état, qui a déjà eu lieu. Ils changeront notre concept de liberté et de droit. En fin de compte, ce modèle qui met en évidence une situation illégale à côté d’une situation légale, l’absence de normes à côté de normes, est ce que les chercheurs ont appelé l’État nazi. C’est-à-dire un État double : d’une part, il semble que l’État fonctionne toujours, tandis que d’autre part, de nouvelles puissances extérieures apparaissent, qui sont celles qui décident réellement.

L’aveuglement des personnes [sur la fausse liberté des personnes] progresse en même temps que l’information imposée. Le gouvernement a, entre autres, publié un décret-loi qui finance les journaux qui publient des informations gouvernementales sur le coronavirus. Tous les journaux ont pris ces fonds. Je crois qu’un jour, les historiens se souviendront de ce moment de l’histoire où les journalistes ont fait preuve de la plus honteuse et infâme complicité avec le pouvoir.

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