(Mise à jour le 18/1/2022) La chasse au « Novax Djokovic » s’est ouverte il y a une dizaine de jours et elle a été féroce. Les journalistes (méritent-ils encore ce titre?) l’ont déchiqueté à belles dents, à chaque bulletin d’ « information » ils en rajoutaient une dose, et les réseaux sociaux s’en sont mêlés, chacun y allant de son petit crachat perso, comme si frapper un homme déjà à terre était pour eux une preuve supplémentaire indispensable de leur allégeance sans faille à la pensée dominante et de leur soumission servile aux puissants du jour. Au nom du Ciel, mais que leur a fait le grand champion serbe, sinon montrer à tous qu’il était un homme libre, et que pour garder cette liberté, il était prêt à payer le prix fort (comme le disent pudiquement mais avec délectation ses ennemis, sa carrière va inévitablement « se compliquer », et indépendamment de l’impossibilité de participer aux grands tournois, les sponsors risquent de prendre leurs distances).
Bref, presque personne n’a pris sa défense, au mieux, on admet qu’il a le droit de ne pas vouloir se faire vacciner, mais qu’il doit prendre ses responsabilités (certes!), et de toutes façons, il n’a pas besoin de moi pour se défendre, et il est tellement riche qu’on n’a pas vraiment envie de le plaindre. J’ai même lu « Il n’est pas un saint ». Mais, celui qui a écrit cela, « qui est-il pour juger »? (copyright Pape Bergoglio).
Nicola Porro, sur son blog, explique fort bien le malaise que l’on ressent face à cette débandade générale:

En substance, le gouvernement australien se réserve le droit d’expulser toute personne qui ne lui plaît pas. Légitime, pour l’amour de Dieu. Chacun est souverain dans sa propre maison : si l’Australie n’aime pas les blonds, les joueurs de tennis non vax ou les joueurs de curling gauchers, qu’elle les mette dehors. Mais le fait que personne dans le monde ne lève le petit doigt pour parler d’ « État de droit », c’est un peu étrange. Non?

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https://www.nicolaporro.it/lassurda-scusa-dellaustralia-per-cacciare-djokovic/

Les journaux (on sait quel rôle ils jouent et pour qui ils roulent) ont fait à Djokovic une solide réputation de « face de cornichon au vinaigre » (re-copyright Pape Bergoglio), autrement dit, il est réputé être antipathique, bizarre, voire asocial, et c’est cela que l’ « opinion » retient.
Ce portrait repoussant n’aurait-il pas un rapport avec le fait que « Djoko » se proclame chrétien (voir www.medias-presse.info/novak-djokovic-chretien-dabord), et en est fier.

« Avant d’être sportif, je suis chrétien orthodoxe »
déclaration de Novak Djokovic en Avril 2011
www.medias-presse.info/novak-djokovic-chretien-dabord

Je précise que je ne m’intéresse pas spécialement au tennis, ou de très loin, que je ne suis pas une « fan ». Mais je dois dire que j’ai été touchée (et surprise) en lisant la couverture du site medias-presse-infos :

Le « Djokovic gate » ne laisse plus planer de doute sur les intentions du pouvoir à l’égard du numéro 1 mondial de tennis, si l’on épargne la traditionnelle hypocrisie, Djokovic est aujourd’hui un prisonnier politique détenu dans des conditions indignes d’un pays que l’on pourrait qualifier de civilisé.

Le cas du premier ministre australien Scott Morrison mérite notre attention : celui qui a comparé sa population à des moutons qu’il fallait faire passer par le portail (en parlant de la vaccination), ce ministre qui clame que la loi est la même pour tous, alors que lui-même s’est permis de sortir de l’enclos en violant les règles de quarantaine, oubliant de nous préciser que 25 autres joueurs avaient obtenu cette même dérogation. Djokovic étant le premier à qui la dérogation a été annulée en dernière minute (rejoint par la suite par une « sœur slave » la joueuse tchèque Renata Voracova, les autorités ont sans aucun doute voulu minimiser le cas Djokovic en le diluant).

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https://www.medias-presse.info/nowax/151923/ (12 janvier 2022)

Ce que tous les ayatollahs vaccinistes bruyants d’aujourd’hui semblent avoir oublié, c’est la générosité de Djokovic dans la lutte contre le coronavirus. La même presse qui l’avait loué il y a un an, le massacre aujourd’hui sans merci. Un oubli emblématique, tant le champion serbe s’est avéré avoir un cœur d’or. Personne qui se souvienne du don de Djokovic et de sa femme : un million d’euros à la Serbie pour l’achat de respirateurs et autre matériel médical nécessaire à la lutte contre le Covid. Un grand geste combiné à des mots splendides : « Je tiens à exprimer ma gratitude à tous les médecins qui, dans le monde et dans ma Serbie natale, aident les patients atteints du coronavirus. Il y a de la peur et de la panique et je le comprends, car il y a beaucoup de souffrance dans le monde. Ma famille et moi voulons rester positifs pour combattre ce virus », avait déclaré le joueur de tennis serbe.

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Djokovic ne s’arrête pas là dans ses dons : quelques semaines plus tard, il a également montré sa proximité avec l’Italie, avec un don pour l’urgence du coronavirus à l’ASST (Azienda Socio Sanitaria Territoriale) de Bergame-Ouest [le foyer initial de la pandémie en 2020, ndr]. « Des dons importants sont également arrivés de l’étranger, et cela m’a frappé. Celui qui m’a le plus marqué est celui de Novak Djokovic, le numéro 1 mondial du tennis, qui a déjà fait d’importants dons pour la Serbie, son pays, mais qui, ayant appris les nouvelles de Lombardie et de la province de Bergame, a voulu penser à nous aussi. Pour moi, c’est un grand homme, j’espère un jour pouvoir l’embrasser », a déclaré Peter Assembergs, directeur de l’ASST de Bergame Ouest.

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Si vous voulez savoir qui est Djokovic, demandez à Bergame et à la Serbie.

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Francesca de Villasmundo, 7/1/2022
www.medias-presse.info/novak-djokovic-le-non-vaccine-qui-vint-en-aide-a-italie-et-a-la-serbie-dans-la-lutte-contre-le-covid

Maintenant, à chacun de se faire son opinion
Mais au moins en étant informé correctement.


En marge: Djokovic contre une multinationale (mise à jour du 18/1)

L’affaire Djokovic est un dossier à tiroirs, avec un faisceau d’éléments convergeant inexorablement vers la mise au pilori du champion: en plus de son rôle de bouc-émissaire idéal dans la stratégie du tout-vaccin adopté par l’ensemble des gouvernants occidentaux (l’élément principal du dossier), il s’est retrouvé sous le feu d’un tir croisé dans le bras de fer opposant le gouvernement serbe et une puissante multinationale, la Société minière anglo-australienne Rio Tonto autour de l’exploitation en Serbie d’une mine d’extraction de lithium, contre l’avis de la population et alors que le directeur du cabinet du premier ministre australien a été un lobbyiste actif de Rio Tonto. Djokovic avait relayé (favorablement) les manifestations populaires via ses comptes sur les réseaux sociaux.
Bref, le scénario était écrit d’avance.

Un site italien apporte quelques éclaircissements.

Le bras de fer entre le gouvernement australien et le champion de tennis serbe Djokovic devient une affaire internationale qui ramène à la surface le conflit concernant la concession – en Serbie – de mines du précieux lithium à la multinationale anglo-australienne Rio Tinto, présente dans de nombreux pays du monde.
Le journal serbe « Republika » a ouvert le feu, mettant en cause le gouvernement australien de Scott Morrison, et plus particulièrement son secrétaire John Kunkel.
« Republika » rappelle que Kunkel a travaillé de 2016 à 2018 pour Rio Tinto en tant que chef du département chargé de la coopération avec le gouvernement australien, puis a rejoint en 2018 le bureau du Premier ministre.
 » Voilà pourquoi il y a de plus en plus de commentateurs qui pensent que Djokovic n’est qu’un dommage collatéral du conflit d’intérêts de ces deux personnages », poursuit le journal serbe, allant jusqu’à parler d’une « vendetta » contre le gouvernement serbe, qui voudrait stopper le projet minier de la multinationale.
Djokovic, sur ses propres canaux sociaux, avait publié des images de manifestations populaires et écologistes contre la société Rio Tinto, relevant la marche-arrière du Premier ministre (Mme) Ana Brnabic et du Président de la République, Aleksandar Vucic, dans les négociations avec le groupe minier.

(…)
La proposition présentée fin novembre en vue d’une modification de la loi sur l’expropriation, qui supprimerait effectivement certaines barrières législatives pour protéger les propriétaires fonciers, avait été perçue par la population comme une loi en faveur de Rio Tinto, afin de permettre un démarrage plus rapide de l’exploitation des gisements de lithium extrêmement riches de la vallée du Jadar, près de la ville de Sabac.
(…)
Les protestations populaires et écologistes ont commencé en novembre et sont toujours en cours. Les manifestations ont été soutenues par le champion de tennis Novak Djokovic.
« Un air, une eau et une alimentation propres sont la clé de la santé. Sans cela, toute parole sur la ‘santé’ est superflue », avait écrit Djokovic en postant une photo des manifestations contre Rio Tinto à Belgrade, et ces messages n’ont peut-être pas été bien accueillis par le conseil d’administration de la multinationale anglo-australienne.
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La loi sur l’expropriation des terres à Sabac n’a pas été signée par le chef de l’État et a finalement été retirée, au grand dam de Rio Tinto. Mais la mobilisation ne faiblit pas et a annoncé de nouveaux barrages routiers à travers le pays, promettant de ne pas s’arrêter tant qu’il n’y aura pas de renonciation officielle à l’investissement de Rio Tinto.
Tout cela alors que le tennisman serbe s’apprêtait à franchir la frontière dans un aéroport australien.

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Alessandro Avvisato, 15 janvier 2022
https://contropiano.org/news/internazionale-news/2022/01/15/la-vicenda-djokovic-riporta-a-galla-lo-scontro-con-la-rio-tinto-in-serbia-0145664

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