Où l’on comprend de mieux en mieux la féroce campagne de dénigrement qui a visé le champion serbe. Certains se demandent (sur le ton de l’ironie) s’il est « un mauvais maître ou un exemple à suivre ». C’est vrai que dans un monde où les exemples donnés à la jeunesse sont des rappeurs, des influencers, des rockers et des youtubeurs de tous poils, Djoko fait un peu tache.

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Un mot sur Djokovic, modèle ou mauvais maître?

Beaucoup de choses ont été dites et écrites sur le numéro un mondial du tennis Novak Djokovic. L’athlète a été au centre d’une grande controverse en raison de sa décision de ne pas recevoir le « vaccin » anti-Covid-19. En conséquence, il n’a pas pu participer à l’Open d’Australie. Une fois arrivé sur le nouveau continent, les autorités australiennes ont annulé son visa. Le champion serbe a donc été placé en détention dans un hôtel de Melbourne en attendant une décision de justice et une éventuelle expulsion.

« Après avoir gagné un premier recours contre l’annulation de son visa pour vice de forme, Djokovic a fait appel, l’a gagné, mais la décision a été de nouveau annulée par le ministre de l’Immigration Alex Hawke, qui a exercé un pouvoir personnel prévu par la loi » (La Gazzetta dello Sport). Face à un nouvel appel des avocats de l’athlète, le tribunal a décidé de rapatrier le Serbe en raison de son « manque de considération pour les mesures anti-covid », mais surtout parce que sa position aurait pu favoriser la méfiance à l’égard des vaccins : « Sa position aurait pu accroître le sentiment anti-vaccins en influençant les personnes indécises ».

Une situation grotesque, digne d’une pièce du théâtre de l’absurde, une folie, un acharnement ciblé contre un citoyen, un athlète, en raison d’un choix personnel, qui n’a pas grand-chose à voir avec la vie de ceux qui ont choisi un traitement sanitaire recommandé et imposé par les autorités du pays d’accueil. Pourtant, tout cela semble normal pour la plupart des gens, dans un contexte d’hystérie sanitaire mondiale où nous avons été habitués à toutes sortes de sanctions, de restrictions et d’impositions en vertu d’une urgence sanitaire qui semble sans fin.

Djokovic modèle ou mauvais maître ?

L’Australie a donc expulsé le joueur de tennis car il serait un modèle négatif pour ses jeunes. En punir un pour en éduquer cent, mille ou cent mille. À cet égard, je voudrais citer la réponse de l’honorable Vittorio Sgarbi, qui, avec son aplomb habituel, désigne Djokovic comme un véritable modèle à imiter pour la jeunesse d’aujourd’hui:

J’ai lu beaucoup de commentaires de nombreuses personnes qui disent que Novak Djokovic est un mauvais exemple pour les jeunes. Je le confirme. Il ne fume pas, il ne boit pas, il ne se drogue pas, il est végétalien, il ne va pas aux p…, il ne se bat pas, il s’entraîne du matin au soir, il fait du bénévolat, il est croyant, il prend soin de sa famille. J’espère que les jeunes se tiendront à l’écart de ce personnage dangereux pour la société et qu’ils ne l’imiteront pas dans tous ces domaines.

N’oublions pas que les modèles que la société italienne offre aux jeunes d’aujourd’hui sont Fedez [rappeur], Gianluca Vacchi [playboy, 11 millions d’abonnés sur Instagram] , Maneskin [groupe de rock italien] et autres youtubeurs (…). Si c’est là le niveau des exemples à suivre, pourquoi serait-il si scandaleux de désigner le tennisman serbe comme un modèle à suivre ? Et pourtant, en cette ère de « lockdown cognitif », la recherche d’un bouc émissaire à désigner, à exposer au mépris public et à offrir à la population effrayée et courroucée, a trouvé dans le jeune joueur de tennis le coupable idéal.

Peu importe qu’en avril 2020, lors de la première vague pandémique, le tennisman serbe ait envoyé un don d’un million d’euros à l’hôpital de Treviglio pour acheter des respirateurs nécessaires pour sauver des vies. « Nous ne nous attendions pas à voir un don d’un expéditeur aussi prestigieux sur notre compte bancaire Asst Bergamo Ovest« , a déclaré à l’époque Peter Assembergs, directeur général d’Asst.

Djokovic et les missionnaires catholiques

Mais il y a un épisode concernant Djokovic qui mérite d’être lu ; c’est un témoignage qui vient directement de Serbie. L’auteur est un Italien qui travaille comme missionnaire en Serbie depuis de nombreuses années et qui a eu l’occasion de rencontrer le joueur de tennis. Voici le texte de son témoignage :

Après toute la m… que j’ai lue sur Djokovic je veux écrire 2 lignes. Depuis 7 ans, je vis comme missionnaire à Belgrade. Il y a 3 ans invité par notre curé, nous sommes allés manger au restaurant de la famille de Djokovic, et par chance pour nous, ce soir-là il était là aussi. Nous étions principalement des familles italiennes et espagnoles. Nous lui avons parlé de nos expériences en tant que missionnaires, de nos enfants, de la façon dont le Seigneur nous a donné le don d’aimer la Serbie. Il s’est assis avec nous et nous a écoutés attentivement et à la fin il nous a remerciés. Au moment de payer l’addition, il s’est approché de nous et nous a dit qu’il se sentirait honoré de pouvoir nous offrir le dîner: nous lui avons répondu qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour nous car Dieu y pourvoirait, et sans sourciller, il a répondu : « Je vous en prie, laissez Dieu y pourvoir à travers moi, je vous en serais très reconnaissant ». Nous étions stupéfaits et le voyant si content, nous avons accepté.

J’ai décidé d’écrire ceci afin de vous expliquer un peu l’homme Djokovic, un fervent chrétien orthodoxe à qui Dieu a donné beaucoup de grâces, il est connu ici non seulement pour son tennis mais aussi pour sa générosité, car il a aidé beaucoup de gens. Vous devez savoir que l’Eglise orthodoxe est contre le vaccin et a fait un choix très précis. L’auteur de ces lignes est vacciné, ce que je ne comprends pas c’est pourquoi on ne peut pas respecter ceux qui font des choix différents. D’après ce que je sais des Serbes vaccinés ici, Djokovic n’a jamais osé dire à quiconque « vous ne devez pas vous vacciner », il a fait son propre choix. Par pitié, laissez-le tranquille.

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