Dans l’affaire de l’attaque contre Benoît XVI avec l’accusation infâmante d’avoir couvert des cas de pédophilie en Bavière, le silence de l’homme vêtu de blanc qui occupe aujourd’hui le Siège de Pierre se fait de plus en plus lourd… et presque plus éloquent que des mots. Les derniers commentaires de Vik van Brantegem (korazym.org), l’un des très rares (hélas!) vaticanistes qui s’érige en défenseur du Pape émérite alors que ce serait le devoir de tous les catholiques (et en France, pratiquement pas un mot, sinon du bout des lèvres: quelle tristesse… et quelle déception!) sont uniques en leur genre: IL FAUT LES LIRE, même s’ils sont très longs. Il cite comme témoins de la défense (car il s’agit d’un vrai procès) trois journalistes italiens (déjà convoqués hier) dont les témoignages traduits en français seront publiés ici séparément.

Torpille de boue. Qui prodest? Qui tacet consentire videtur!

« Une épine a été mise dans ma chair » (2 Cor 12, 7). « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 10).

07 Et ces révélations dont il s’agit sont tellement extraordinaires que, pour m’empêcher de me surestimer, j’ai reçu dans ma chair une écharde, un envoyé de Satan qui est là pour me gifler, pour empêcher que je me surestime.
08 Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi.
09 Mais il m’a déclaré : « Ma grâce te suffit, car ma puissance donne toute sa mesure dans la faiblesse. » C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure.
10 C’est pourquoi j’accepte de grand cœur pour le Christ les faiblesses, les insultes, les contraintes, les persécutions et les situations angoissantes. Car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort.

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2 Cor 12: 7-10 https://www.aelf.org/bible/2Co/12

« La vraie nouvelle d’hier n’est pas le scandale de la [couverture de la] pédophilie présumée par un pape, mais le rite tribal du lynchage contre un homme bon et doux. C’est le vrai document qui dit la vérité sur l’époque dans laquelle nous vivons ».

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(Renato Farina – Libero Quotidiano, 22 janvier 2022)

Nous revenons aujourd’hui sur l’attaque contre le pape émérite dont nous avons parlé hier (La torpille contre Benoît est partie du Vatican (1ère partie)): la torpille lancée depuis la Bavière contre Ratzinger porte la marque vaticane et c’est au Saint-Siège qu’explose sa charge nauséabonde. Quand la pelle a fini de remuer la boue de l’étang, et que la main qui se cache s’arrête (eh oui, une pelle ne se remue pas toute seule et la main se fatiguera, et avant elle les manœuvres (/ouvriers) qu’elle utilise), les eaux redeviennent claires. Lorsque la pierre lancée dans le lac s’arrête dans la boue du fond, et que la main cachée se retire (eh oui, une pierre ne se lance pas toute seule), la surface de l’eau redevient un miroir.

« On tente de discréditer par tous les moyens Benoît XVI qui, à 95 ans, reste, pour certains, une épine insupportable dans leur chair. L’enjeu est l’héritage de granit de son magistère, le dernier bastion de l’identité catholique qu’ils espèrent vaincre avec de ridicules pelletées de boue ».

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(Michelangelo Nasca – Twitter, 21 janvier 2022).

Par conséquent, res ipsa loquitur tabula in naufragio (dans des circonstances incertaines, la chose parle d’elle-même, elle est évidente, manifeste, comme la planche d’une épave). Cette expression juridique est utilisée lorsque les circonstances sont si évidentes qu’aucune autre preuve ou explication n’est nécessaire. (…)

Vous pouvez être sûr que la main qui se cache n’est pas en train de plonger dans la boue et de lancer la pierre pour s’amuser (en vérité, elle ne s’amuse pas, car son propriétaire est plein de colère et de haine), comme le font les enfants dans leur innocence. Mais comme les enfants se lassent vite, la main qui se cache fait de même, tandis que la colère et la haine de son propriétaire grandissent encore plus, car elle n’atteint pas son but. La main – loin d’être innocente – qui se cache, en utilisant des ouvriers primaires de bas niveau (oui, qui se prêtent à la collaboration ou à la participation à un niveau modeste, recrutés dans les cabinets d’avocats) et avec des ouvriers secondaires de bas niveau (oui, des ouvriers qui ne sont ni spécialisés ni catalogués professionnellement, recrutés dans les organes de presse complaisants), a un but précis tout en brouillant les pistes.

Après la torpille de boue lancée sur Sa Sainteté le Pape émérite Benoît XVI, dans le silence coupable du Saint-Siège et de l’Homme vêtu de blanc en premier lieu, ce sont encore une fois les fidèles laïcs qui doivent défendre le Pape, la Papauté et la Sainte Mère l’Église comme toujours. Oui, comme toujours, c’est la Sainte Mère l’Église qui est la véritable cible du missile tiré par la congrégation hérétique et schismatique, qui a pris possession des structures et des bâtiments de l’Église catholique romaine en Allemagne, formant une nouvelle église qui n’est plus catholique. Un missile est sorti de l’usine de la congrégation hérétique et schismatique, qui a pris possession des structures et des bâtiments de la Curie romaine, formant une nouvelle église qui n’est plus catholique. Lorsque les eaux de l’étang redeviendront rapidement claires et plates comme une planche, il se produira ce que Mirko Ciminiello écrit aujourd’hui dans Roma.it : « En fait, cette campagne instrumentale de discrédit, par son timing et son incohérence, ressemble beaucoup à une arme de distraction massive. Mais à cette occasion aussi, nous en sommes certains, tôt ou tard, la vérité se fera jour.

Car, comme l’écrit mon collègue Michelangelo Nasca ce matin :

C’est donc la pensée théologique du pape Ratzinger qui fait peur, et qu’un certain type de théologie voudrait dissimuler, ou tout au plus remplacer par quelque chose de moins exigeant pour toute l’Église. Et c’est pour cette raison que toute trace de son magistère doit être détruite ! Ainsi, on tente par tous les moyens de discréditer Benoît XVI qui, à 95 ans, reste pour certains une épine insupportable dans le flanc.
L’enjeu est l’héritage de granit de son magistère, le dernier bastion de l’identité catholique qu’ils espèrent vaincre avec de ridicules pelletées de boue !

Ensuite, le punctum pruriens. Il a été formulé par Renato Farina, revenant lui aussi au punctum dolens, dans les pages de Libero Quotidiano (lui aussi parle de pierres, non pas dans l’étang, mais de la lapidation d’ « un pape de 95 ans, coupable d’être désormais sans pouvoir, à l’exception du pouvoir inestimable typique de ceux qui n’ont pas de pouvoir : l’impuissance, la bonne foi, à la fin la vérité ») :

Hier [le pape François] a traité en public la question devant l’assemblée plénière de l’ex Saint-Office. Il a déclaré: « L’Église, avec l’aide de Dieu, poursuit avec une ferme détermination l’engagement de rendre justice aux victimes d’abus commis par ses membres ».

Aucune mention de Benoit. La vie des Papes est dure. Celle des émérites encore plus. Souvenez-vous de cela, vous, sépulcres blanchis, hypocrites et pharisiens, lorsque vous utiliserez vos claviers comme pied-de-biche. Ici, en référence au silence assourdissant de Bergoglio, l’expression « qui se tait consent » me vient à l’esprit. Le sens est très clair. Lorsque l’on ne s’exprime pas sur une question, en évitant même un éventuel désaccord, on considère comme acquis que l’on est d’accord avec la question elle-même. De manière significative, il s’agit d’une variante de la locution latine qui tacet consentire videtur (celui qui se tait semble consentir), tirée d’un décret d’un prédécesseur du pape régnant et du pape émérite, le pape Boniface VIII. Dans un sens juridique, l’expression s’applique généralement au silence-refus, tandis que le silence-consentement ne s’applique qu’exceptionnellement. Avec Bergoglio, nous sommes certainement en présence de l’exception qui confirme la règle.

Comment ne pas être d’accord avec ce qu’a écrit hier sur Twitter un ami avocat, notamment avec sa conclusion :

Quiconque lit le « rapport » et les réponses complètes et détaillées que Benoît a données aux questions écrites qu’il a reçues (comme je l’ai fait) ne peut que conclure qu’il s’agit d’une attaque organisée et coordonnée qui ne repose sur rien. Rien. J’apprends que le cabinet d’avocats, qui a adopté un étrange ‘style d’investigation’, a apparemment été mandaté par Marx, dont je ne peux rien dire de bon. C’est méprisable. J’espère que la torpille finira par atteindre sa cible. J’applaudirai.

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