Le lobby homosexuel de l’axe « Rome-Allemagne » se venge du Pape émérite qui avait osé imputer dans ses fameuses notes du printemps 2019 (cf. Notes de Benoît sur le scandale des abus sexuels) la pédophilie dans l’Eglise à l’oubli de Dieu et à l’effondrement moral consécutif à soixante-huit, se mettant ainsi en travers de son chemin (synodal!). Une conception diamétralement opposée à celle de François, dont on comprend mieux alors l’attitude ambigüe et l’absence de défense PUBLIQUE de Benoit XVI.

Derrière les attaques contre Benoît, le lobby LGBT

Ricardo Cascioli
https://lanuovabq.it/it/dietro-gli-attacchi-a-benedetto-la-lobby-lgbt

L’attaque contre le pape Benoît XVI se produit sur l’axe Rome-Allemagne à un moment où la pression est maximale pour promouvoir l’agenda LGBT dans l’Église, également en vue du Synode. Et en arrière-plan, il y a la position opposée sur le scandale des abus sexuels : on ne pardonne pas à Benoît XVI d’avoir dénoncé la crise de foi qui est à la base de la corruption morale. Le paradoxe est que ceux qui tentent de lui faire porter le chapeau pour les abus sont précisément ceux qui les favorisent et les encouragent.

« Il y a un courant qui veut vraiment détruire sa personne et son œuvre. Ils n’ont jamais aimé sa personne, sa théologie, son pontificat. Et maintenant, il y a une occasion idéale pour en venir à bout, comme la recherche d’une damnatio memoriae ».

C’est en ces termes que dans une interview au Corriere della Sera publiée le 9 février, Mgr Georg Gänswein a commenté les dernières attaques contre le pape émérite Benoît XVI au sujet des abus sexuels. Des mots lourds, que ceux du secrétaire personnel de Benoît XVI, qui apportent la confirmation autorisée de ce qui est déjà sous les yeux de ceux qui veulent voir.

Oui, mais à quel courant se réfère Mgr Gänswein, et pourquoi cette haine et cette volonté de détruire la personne et l’œuvre du pape émérite ? L’interview ne le dit pas, mais nous pouvons essayer de le comprendre en rassemblant les différentes pièces du puzzle.

Tout d’abord, le timing : cette nouvelle attaque intervient à un moment de pression maximale pour promouvoir l’agenda LGBT dans l’Église, sur l’axe Allemagne-Rome. Ces dernières semaines, nous avons assisté au coming out de 125 prêtres et responsables ecclésiastiques allemands, soutenus de fait par le Synode allemand, qui ont mis sur papier, entre autres, la bénédiction des unions homosexuelles. Ont suivi les déclarations du cardinal Jean Claude Hollerich, président de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) mais aussi rapporteur général du Synode des évêques sur la synodalité. On se souviendra qu’en décembre, le secrétariat du Synode avait repris la documentation présentée par le groupe LGBT catholique américain le plus connu, New Ways Ministry, une organisation qui a depuis reçu la bénédiction du pape François, malgré le fait que les évêques américains avaient établi en 2010 qu’elle ne pouvait être définie comme une organisation catholique. Début janvier, le pape François a même écrit une importante lettre de félicitations à la cofondatrice de New Ways Ministry, Sœur Jeannine Gramick, qui avait déjà été interdite de toute activité pastorale depuis 1999, précisément en raison de ses idées sur l’homosexualité, diamétralement opposées à celles de l’Église. Il convient de noter que la Note du 31 mai 1999 porte la signature du Cardinal Joseph Ratzinger, alors Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

En plus de tout cela, aujourd’hui, à Cologne, un prêtre polonais, le père Dariusz Oko, qui est aussi professeur à l’université catholique de Cracovie, est jugé pour « incitation à la haine » pour un article qu’il a écrit dans le magazine Thelogisches intitulé « Sur la nécessité de résister aux lobbies homosexuels dans l’Église ». Le père Oko est engagé depuis de nombreuses années dans la dénonciation de l’homosexualité dans l’Église et du lobby qui la soutient, et a récemment publié le livre « The Lavender Mafia ».
La plainte contre lui a été déposée par un prêtre du diocèse de Cologne qui apparaît comme un manifeste vivant du clergé homosexuel, le père Wolfgang Rothe, célèbre militant LGBT, qui, le 4 novembre dernier, a été le protagoniste d’une bénédiction de couples homosexuels dans un sauna pour gays à Munich. Des photos du père Rothe, qui n’a pas été suspendu de son ministère, ont également été publiées, dans lesquelles il embrasse un séminariste sous une branche de gui.

Si tel est le contexte actuel (qui n’est évidemment qu’un petit échantillon de la corruption morale de l’Église), il existe également une question sous-jacente concernant le scandale des abus sexuels. On se souvient qu’en février 2019, le pape François a convoqué à Rome un sommet des présidents des conférences épiscopales du monde entier sur la question des abus sur les enfants, et c’est à cette occasion que deux lectures complètement différentes de la crise ont émergé. Le pape François voulait que le sommet se concentre sur la question du cléricalisme comme cause du scandale de la pédophilie, mais en avril suivant, des « notes » que le pape Benoît avait précédemment mises à disposition comme contribution au sommet ont été rendues publiques. Benoît XVI lisait au contraire le scandale comme une terrible crise de la foi, un détournement de Dieu, qui avait à son tour provoqué l’effondrement de la théologie morale, désormais fortement influencée par la culture du monde, déformée par la révolution sexuelle.

Les cardinaux Raymond Burke et Walter Brandmüller, qui avaient signé à la veille du sommet une lettre ouverte dénonçant « l’agenda homosexuel » répandu dans l’Eglise et « promu par des réseaux organisés et protégé par un climat de complicité et de silence », s’étaient eux aussi alignés sur le pape Benoît. Le même concept a également été exprimé par le cardinal Müller à cette occasion ; ce qui n’est pas surprenant étant donné que tous les rapports publiés à ce jour sur les abus, des États-Unis à la France, nous disent que plus de 80% des abus impliquant le clergé sont le résultat de comportements homosexuels.

Toutefois, le sujet a été strictement écarté du sommet du Vatican, comme pour prouver que les abus sexuels commis par le clergé et l’homosexualité ne sont pas liés. Ce qui s’est passé, donc, c’est qu’au cours des trois dernières années, alors que d’un côté il y avait des proclamations contre les abus, de l’autre côté il y a eu diverses conquêtes dans l’Église par des groupes LGBT, jusqu’aux événements de ces dernières semaines déjà mentionnés au début. Mais ce n’est pas tout, il devient de plus en plus clair que le Synode sur la synodalité sera l’occasion de légitimer définitivement l’agenda LGBT dans l’Église.

Il est donc facile de comprendre comment Benoît XVI (ainsi que ceux qui suivent son Magistère) est un obstacle en tant que personne et en tant que jugement sur la crise de l’Église, et donc on veut le détruire afin de permettre le triomphe tranquille de la nouvelle Église arc-en-ciel. Cela peut sembler paradoxal, mais ceux qui tentent de le piéger sur les abus sexuels sont précisément ceux qui les favorisent et les encouragent.

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