(avec un peu d’avance). Samedi, le bien-aimé Pape émérite (puisqu’il faut bien l’appeler ainsi) aura 95 ans. Ce sera le Samedi saint, comme ce 16 avril 1927 où il a vu le jour dans un petite village bavarois, Marktl-am-Inn. Lui-même nous a raconté dans ses mémoires qu’il a été baptisé le jour-même et qu’il y voyait comme un signe de la main de Dieu sur lui.

Je suis né un samedi saint, le 16 avril 1927, à Marktl am Inn. Ma naissance, le dernier jour de la Semaine sainte et la veille de Pâques, n’est jamais passée inaperçue dans l’histoire familiale, d’autant plus que j’ai été baptisé dès le matin de ma naissance avec l’eau tout juste bénite la « nuit pascale », célébrée à l’époque le matin. Et être le premier baptisé avec l’eau nouvelle fut considéré comme un signe du Ciel. Le fait que ma vie ait été ainsi plongée dès le début dans le mystère pascal m’a toujours rempli de gratitude, car ce ne pouvait être qu’un signe de bénédiction. Bien sûr, ce n’était pas le dimanche de Pâques mais le samedi saint ; or plus j’y repense, plus cela me semble être en accord avec notre vie humaine toujours en attente de Pâques, qui n’est pas encore dans la pleine lumière, mais s’en approche dans la confiance.

Comme nous avons quitté Marktl deux ans après ma naissance, en 1929, je n’ai d’autres souvenirs que les récits faits par mes parents, mon frère et ma sœur. Ils m’ont raconté que le jour de ma naissance régnaient une neige épaisse et un froid de loup, qui empêchèrent mes deux aînés – à leur grande désolation – de venir à mon baptême, pour éviter de prendre froid.

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Ma vie, souvenirs, Joseph Ratzinger, (éd. Fayard, pages 8-9)

A cette occasion, un prêtre du diocèse de Ratisbonne, Monseigneur Thomas Schmid propose en guise de cadeau d’anniversaire de réciter le chapelet pour le Saint-Père (rosenkranz-fr-benedikt.de, traduction automatique relue):

Cadeau d’anniversaire

Pour son 95e anniversaire, le 16 avril 2022, offrons le rosaire au pape émérite Benoît XVI.

Le rosaire – chaîne de communion affectueuse

C’était toujours un signe d’attention sincère et d’attachement profond lorsque le Saint-Père, lors de rencontres personnelles, déposait, apparemment en passant, un chapelet dans une main.

Sans avoir besoin de l’exprimer par des mots
il invitait ainsi, discrètement mais consciemment, d’innombrables personnes à s’unir à lui dans la prière régulière du rosaire.

Et ce faisant, il prenait encore brièvement la main de chacun, comme s’il voulait faire sentir à quel point cela fait du bien d’être accepté, tenu et guidé. Dans son humilité, il s’est montré ainsi comme le fils de la Mère de Dieu qui veut emmener chaque homme vers la grande médiatrice bien-aimée entre Dieu et les hommes : Marie.

Accompagné par elle, Benoît a guidé toute sa vie des hommes vers l’amour porteur de Dieu. Maintenant, ce n’est qu’un petit signe de notre grande reconnaissance si nous lui tendons la main en esprit et lui montrons dans la prière notre attention et notre attachement permanent.

Mgr Thomas Schmid

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