Le portail espagnol Religion en libertad fait la critique d’un ouvrage (son titre: « Catholique et identitaire ») écrit par le porte parole du mouvement français « Academia Christiana » (*) , traduit en espagnol sur le portail « La tribune du Pays Basque ». L’article est repris par l’Italien AM Valli. Donc une promotion internationale, sur un sujet au cœur de l’actualité, mais en France, personne n’en a parlé, le mouvement AC a seulement fait l’objet d’un reportage injurieux, limite diffamatoire, de la part du « service public » (!!) d’information.

Ils émergent dans toute l’Europe et leur livre-manifeste a été traduit en espagnol

Catholiques identitaires : une réaction militante contre le mondialisme et le multiculturalisme

Religion en Libertad
(via www.aldomariavalli.it)

Dans les années 1960, 96% des Français se déclaraient catholiques et au moins la moitié de la population était catholique pratiquante. Un demi-siècle plus tard, ces chiffres avaient chuté à 56 % et 4,5 % respectivement.

Ce problème de sécularisation est aggravé par un processus évident que les sociologues appellent « substitution de population » : il se produit à travers des vagues d’immigration culturellement hétérogènes par rapport à la population autochtone et dont le taux de fécondité est plus élevé que celui de la population d’accueil.

Une réaction culturelle catholique et patriotique

« La déchristianisation et le grand remplacement vont de pair. L’ouragan migratoire achève de disperser les restes d’une Europe vidée de son énergie par la négation de son baptême ». C’est ce qu’affirme Julien Langella, journaliste de 35 ans et porte-parole d’Academia Christiana, un mouvement de jeunes catholiques français né en 2013 qui défend avec la même intensité la vie de foi et l’enracinement fondé sur le patriotisme, le bien commun et la revendication du propre face au mondialisme des  » puissances de l’argent et du désordre matérialiste « .

Le dernier livre de Langella, Catholiques et identitaires a récemment été publié en espagnol sous le titre Católicos e identitarios (ed. La Tribuna del País Vasco – « la Tribune du Pays Basque »). C’est un livre-manifeste d’une tendance qui se dessine dans l’opinion publique catholique. Dans une large mesure, il s’agit d’une réaction aux manifestations de plus en plus évidentes d’un Great Reset, inspirée des principes maçonniques, qui dissout les restes de la société chrétienne en « sociétés multiculturelles qui sombrent chaque jour un peu plus dans la violence » et « sont condamnées à périr ».

Les principaux obstacles rencontrés par ces catholiques identitaires ne concernent pas leur identité, mais leur catholicité. Selon le discours chrétien dominant, en effet, un membre fidèle de l’Église ne devrait non seulement pas s’opposer à ce processus de « remplacement de la population », mais devrait en devenir un allié.

La réalité et ses problèmes objectifs

Langella affirme que « toute communauté viable est fondée sur l’homogénéité » et que l’hétérogénéité est source de conflits. Des milliers d’Espagnols et de Britanniques en ont fait l’expérience, par exemple, le 28 mai 2022, lors de la finale de la Ligue des champions, lorsque les supporters du Real Madrid et de Liverpool, obligés de traverser le quartier parisien multiculturel de Saint-Denis pour se rendre au stade, ont subi des humiliations, du harcèlement, des agressions et des vols par des bandes qui se savent impunies et protégées par leur « différence ». Tellement protégées, en fait, que les grands médias ont déformé ce qui s’est passé, qui n’a été révélé que grâce aux témoignages des victimes sur les réseaux sociaux.

Ce sont les faits : il y a une islamisation croissante en Allemagne ainsi que des quartiers entiers à Paris, Londres ou Bruxelles où la charia est en vigueur et où la police n’entre pas. Notre oubli de cette réalité provient de la pensée occidentale moderne, qui affirme la primauté de la volonté sur la réalité », affirme Langella, et même « de nombreux catholiques ont succombé à ce poison intellectuel ». Ils se sont laissés convaincre par l’illusion moralisatrice des élites enrichies de l’establishment, qui, en prêchant l’accueil, condamnent des milliers de personnes à la marginalisation et « suppriment les frontières pour se construire des murs », de sorte que la population qui reste à l’extérieur doit vivre avec les problèmes générés par cette suppression.

Jean-Paul II, Benoît XVI et… François

Mais la doctrine sociale de l’Église nous oblige-t-elle vraiment à accepter et même à encourager une immigration illégale et culturellement hétérogène comme celle qui envahit l’Europe ? C’est la question à laquelle Langella consacre une partie de son livre, rappelant que, pour la doctrine catholique, le principe politique primordial est le bien commun, et non la coexistence multiculturelle.

Jean-Paul II a déclaré que l’exercice du droit de migrer « doit être réglementé, car une application sans discernement causerait des dommages et des préjudices au bien commun des communautés qui accueillent le migrant ».

Benoît XVI a été encore plus précis : « Les États ont le droit de réguler les flux migratoires et de défendre leurs frontières, en veillant toujours au respect de la dignité de toute personne humaine. Les immigrants ont également le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et son identité nationale ».

Quant à François, Langella note qu’il a changé de ligne par rapport à ses prédécesseurs avec son voyage à Lampedusa le 8 juillet 2013, et regrette sa prise de position contre les mouvements européens défendant l’intégrité des frontières. L’auteur estime également incompréhensible le silence du pape face aux souffrances causées à des millions d’Européens par l’apparition de ghettos hostiles dans leurs pays et par la montée de formes inhabituelles de criminalité, comme les dizaines de viols de jeunes femmes allemandes par des immigrés clandestins musulmans dans la nuit de nouvel an de 2015 à Cologne

Langella rappelle toutefois que François a par la suite également appelé au réalisme sur la question migratoire, comme dans son discours de 2016 au corps diplomatique : « Face à l’ampleur des flux et aux inévitables problèmes qui leur sont associés, de nombreuses questions ont surgi sur les possibilités réelles d’accueil et d’adaptation des personnes, sur l’évolution de la structure culturelle et sociale des pays d’accueil, ainsi que sur une nouvelle conception de certains équilibres géopolitiques régionaux. Les craintes en matière de sécurité, exacerbées surtout par la menace écrasante du terrorisme international, sont tout aussi significatives ».

Pourquoi, alors, la position chrétienne est-elle toujours associée à une ouverture illimitée des frontières, sans prêter attention aux problèmes qu’un tel choix entraîne pour la population européenne, la seule population autochtone, semble-t-il, qui mérite le mépris des mondialistes et dont l’identité culturelle semble être la seule qui ne mérite pas d’être respectée ? C’est le thème central de Catholiques et identitaires, un livre vibrant et puissant.

Les contradictions de l’ « assimilationnisme »

Parallèlement au discours sur l’intégration multiculturelle court le discours de l’assimilationnisme, un phénomène qui ferme les yeux sur la réalité des problèmes causés par l’intégration d’une immigration hétérogène lorsque celle-ci dépasse un certain seuil quantitatif.

Langella souligne trois contradictions dans ce discours « assimilationniste ».

Premièrement, l’assimilation est totalitaire par nature, car elle est « nécessairement coercitive » pour les immigrants auxquels on impose une culture qui leur est étrangère.

Ensuite, elle est illusoire, car les immigrés ne sont pas intéressés : « Ils sont suffisamment nombreux en France pour se sentir bien sans avoir à vivre comme les Français. En ce qui concerne leur bien-être identitaire, il est supérieur au nôtre car ils peuvent vivre comme dans leur patrie, parmi nous, sans crainte de représailles. Ils se sentent donc assez forts pour rejeter une culture française qu’ils identifient comme faible et décadente. Dans ces conditions, ils n’ont aucun intérêt à devenir français ».

Troisièmement, l’assimilationniste se comporte pire que les immigrés eux-mêmes, car « inconsciemment ou non, il méprise les non-Européens et sous-estime leur recherche de racines, la considérant comme une crise temporaire d’adolescence, comme si les immigrés venaient de nulle part ; comme si eux aussi n’avaient pas d’histoire ou d’héritage ».

Dieu à la première place

La raison pour laquelle le mondialisme encourage la « substitution de population » et le multiculturalisme hétérogène n’est autre, selon Langella, que l’argent : le déracinement encourage la consommation irrationnelle comme seul horizon de vie, au profit des sociétés transnationales et des masses mobiles de capitaux dont le seul but est le profit. Il est logique que les mondialistes agissent ainsi, car ils n’ont pas d’autre objectif, mais l’idéologie qui leur a ouvert la voie est un cosmopolitisme apatride dont les racines idéologiques remontent à la Révolution française et ont des précédents historiques.

Le livre se termine en prenant pour exemple « l’épopée des Maccabées » dans leur lutte pour sauver l’identité juive de maux similaires à ceux d’aujourd’hui. On y voit « la trahison des élites, la collaboration avec l’ennemi, l’impunité du blasphème et la mort d’une civilisation ». On y voit « l’uniformisation consumériste, l’islamisation, la grande substitution et la liberté d’expression réduite à des insultes anti-chrétiennes ».

En contraste avec tout cela, l’auteur propose un processus de reconquête basé sur quelque chose qui pourrait « décevoir les esprits sophistiqués en quête d’acrobaties intellectuelles ». Mais « le seul remède au dilemme de l’identité nous a été donné il y a deux mille ans par le fils d’un charpentier, lorsqu’il a répondu à l’angoisse des hommes qui avaient besoin de nourriture et de vêtements : ‘Cherchez d’abord le royaume de Dieu, et le reste vous sera donné’ (Mt 6, 33). En disant cela, Jésus était bien conscient que cela s’appliquait à « tous les hommes de tous les temps ».

La parole du Christ n’est donc pas seulement un stimulant pour notre vie de foi personnelle, mais aussi une boussole politique : un État qui entrave la vie intérieure de ses sujets se condamne à une mort lente ».

C’est pourquoi, parlant des mesures que les gouvernements pourraient déjà prendre, et que le livre suggère, Langella dit que « la seule façon de sortir du désastre est de revenir au commencement de toutes choses, à la source et à la récompense ultime de notre vie ici-bas : Dieu Tout-Puissant et Sauveur ». Et il conclut : « Seule une Europe nouvellement chrétienne, à l’abri du fanatisme idéologique parce qu’elle place son salut en Dieu et en rien d’autre, peut lutter pour l’idéal sans renoncer au réel ».

Ndt

Faisant une recherche sur ce mouvement dont j’ignorais l’existence, je tombe sur un article « nauséabond » (c’est eux qui utilisent ce mot pour qualifier le mouvement, mais je leur retourne le compliment, il leur va comme un gant) de France Info (bravo le service public!!!), dans la plus pure tradition du journalisme non pas d’information, encore moins d’investigation, mais de militantisme et de délation. Le titre, déjà, est tout un programme!

Plongée [!!! ndt] au sein d’Academia Christiana, mouvement catholique et nationaliste placé dans le radar des services de renseignement

En dessous, une video – je vais me contenter d’une capture d’écran, le petit texte en haut à gauche, qui suggère une conception du journalisme plus proche de la barbouzerie que de la vocation d’informer, me fait craindre le pire…

Je n’ai franchement pas eu envie d’aller plus loin.

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