C’était le 27 août dernier, la visite, désormais habituelle à chaque consistoire, de François à son prédécesseur, accompagné des cardinaux nouvellement nommés. On y a vu le premier faire un geste étrange et inédit (du moins il me semble que c’est la première fois qu’on le voit), traçant un signe de la croix sur le front du second (curieusement, cette image qui figure dans le reportage d’EWTN a été coupée sur Vatican News).

Andrea Cionci ne pouvait manquer de proposer son commentaire. Même en mettant de côté sa théorie d’un Benoît XVI en « sede impedita » s’exprimant en langage codé et d’un François pape illégitime (j’ai mis les passages correspondants en italique, admettant qu’ils peuvent rebuter les esprits cartésiens) ses observations gardent toute leur force et toute leur pertinence.
Après, libre à chacun d’accepter ou non les conclusions qu’il en tire.

Benoît XVI affectueux avec Bergoglio ? Le pourquoi dans l’Évangile et dans le Code Ratzinger.

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Capture d’écran EWTN

Non sans étonnement, nous avons observé une certaine agitation, y compris parmi les catholiques fidèles au pape légitime, devant la scène des nouveaux pseudo-cardinaux présentés par l’antipape François au Saint-Père Benoît XVI dans la pieuse illusion de les faire ainsi valider par lui.

Qu’est-ce qui vous surprend ? Rien de nouveau : des gestes affectueux, certainement sincères de la part du Pape Ratzinger, étant donné son « amitié PERSONNELLE avec François », comme il l’avait lui-même définie, dans le sens amphibologique de privée, à sens unique, la sienne, non automatiquement réciproque par Bergoglio.

Il est vrai que la rencontre a été marquée par un geste troublant : l’antipape a tracé un signe de croix sur le front du pontife romain, dans le but de faire croire que Benoît XVI lui est subordonné. Mais, je veux dire, nous sommes habitués à bien pire, voir les rites pagano-négromantiques avec la Grand-mère Araignée et les mauvais esprits annexes .

Pourtant, cette scène cordiale et affectueuse entre les deux – dont le sens réel a été totalement incompris par le grand public – (…) nous offre [l’occasion] de citer un concept évangélique très difficile à accepter – pour nous tous – mais clarificateur.

Dans l’Évangile de Matthieu 5, 38-48, on trouve l’enseignement de Jésus :

Vous avez appris qu’il a été dit : »Œil pour œil et dent pour dent »; mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au malin. Vous avez entendu qu’il a été dit : « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi »; mais moi, je vous dis : « Aimez vos ennemis et louez vos persécuteurs, afin d’être les enfants de votre Père céleste, qui fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et qui fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes”. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quel mérite avez-vous ? Les publicains ne le font-ils pas aussi ? Et si vous ne saluez que vos frères, quelle chose extraordinaire faites-vous ? Les païens ne le font-ils pas aussi ? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait.

Fin de la discussion. Comprenez-vous alors pourquoi le Saint-Père Benoît XVI aime Bergoglio et prie pour lui ? Jésus lui-même a prié jusqu’au bout pour que Judas sauve son âme, l’a laissé l’embrasser et le trahir, puis il s’est fait flageller et clouer sur la croix, aussi doux qu’un agneau de sacrifice.

Comment pouvez-vous penser que son Vicaire pourrait faire autrement ? Rappelons également que le 27 février 2013, prenant congé des cardinaux qui n’avaient pas compris son retrait en sede impedita, le pape Benoît a promis  » révérence et obéissance inconditionnelles  » au futur pape. Les bergogliens s’accrochent désespérément à cette phrase, ils ignorent qu’un prisonnier peut certainement promettre de bien se comporter, en respectant son geôlier et en lui obéissant. Pas de serment d’allégeance, donc, ce qui serait une toute autre affaire. C’est pourquoi Benoît appelle Bergoglio « pape François », car il a promis d’être obéissant et respectueux envers lui, mais comme Joseph Ratzinger est le vrai pape et doit toujours dire la vérité, de manière cohérente, il n’a jamais déclaré que « le pape est unique ET C’EST FRANCOIS ». En fait, comme vous le savez, Bergoglio ne l’est pas, puisqu’il a été élu par un conclave bidon, convoqué avec le pape précédent non pas abdiqué, mais empêché.

Vous n’êtes pas convaincu, vous pensez que c’est juste une interprétation ?

NOUS ALLONS MAINTENANT VOUS EN DONNER LA PREUVE ABSOLUE.

Dans « Dernières Conversations », un livre d’entretiens publié en 2016 par Peter Seewald, certains ont pu discerner des expressions d’admiration et d’approbation de Benoît XVI envers Bergoglio.

BIEN LOIN DE LÀ.

L’éloge apparent de Bergoglio est au contraire construit avec un langage génial et parfaitement neutre qui permet à Benoît XVI de reconnaître quelques caractéristiques génériques sans connotation morale à l’homme Bergoglio sans jamais dire qu’il est bon, saint, qu’il est le vrai pape, qu’il a tellement de foi, qu’il fait le bien de l’Église, qu’il enseigne un magistère de haute tenue… Zéro. Pourtant, de telles marques d’estime devraient être OBLIGATOIRES, naturelles, dans la fiction bergoglienne avec un Benoît qui abdique de façon régulière et avec les deux qui sont copains et mangent de la pizza ensemble, comme dans le film grotesque « Les deux papes ». À plus forte raison, dans une situation d’ambiguïté perçue à l’échelle planétaire, avec deux papes vêtus de blanc, le pape Benoît devrait prodiguer des éloges – surtout d’ordre spirituel – au pape François et, bien sûr, rassurer tout le monde sur le fait que Bergoglio est bien cet unique vrai Pape dont il parle depuis neuf ans.

Au contraire, cela ne s’est JAMAIS produit, exactement pour les raisons que nous avons décrites.

NOUS METTONS QUICONQUE au défi de trouver, en neuf ans, une déclaration explicite d’estime humaine, d’appréciation spirituelle, d’approbation de Benoît XVI envers le « pape » François.

Cela prouve que la réalité est exactement celle décrite ici: d’un côté, Benoît XVI, dans son « siège empêché » (/sede impedita), AIME SON ENEMI, mais d’autre part, il ne peut certainement pas mentir en faisant l’éloge de l’usurpateur non-catholique et anti-catholique. Ainsi, il nourrit de l’amitié à son égard, mais doit nécessairement se limiter à ne reconnaître à Bergoglio que la force de caractère, la prise de décision remarquable et la maîtrise des foules (traits que l’on pourrait reconnaître même à un Staline) sans toutefois JAMAIS conférer à ces caractéristiques un caractère positif, chrétien ou bienfaisant. Pour dire les choses, même Wellington aurait pu reconnaître chevaleresquement le charisme, les prouesses stratégiques et la force de caractère de Napoléon, tout en le considérant comme l’ennemi n°1 de la Grande-Bretagne.

Et voici, en effet, ce qu’écrit le Pape Ratzinger à propos de Bergoglio : « Je l’ai connu comme un homme très décidé, qui en Argentine avait l’habitude de dire très résolument : voilà ce qui se fait, et voilà ce qui ne se fait pas » ; « il y a aussi le courage avec lequel il affronte les problèmes et cherche des solutions ».

Lisez-vous des indices montrant que le décisionnisme de Bergoglio est bien orienté, ou qu’il est un bon pape ? NON.

Il ajoute : « Quand je lis ses écrits, « Evangelii gaudium », ou même les interviews, je vois qu’il est un homme de RÉFLEXION, qui médite sur les questions d’actualité » ; « Il est certainement aussi un pape qui RÉFLÉCHIT ».

En soi, cela n’a aucun mérite moral : même une mauvaise personne peut réfléchir, et les résultats des réflexions de Bergoglio pourraient être totalement erronés. En outre, le mot répété deux fois suggère ce même miroir dans lequel se reflète l’évêque vêtu de blanc du troisième secret de Fatima.

Dans le même chapitre, Benoît XVI souligne ensuite, à plusieurs reprises, l’attention que François porte « aux autres », c’est-à-dire la facilité avec laquelle il parvient à capter immédiatement la sympathie des masses : « La MANIÈRE dont il a prié et parlé au cœur des gens a immédiatement suscité l’enthousiasme » ; « La MANIÈRE dont il a prié pour moi, le moment de recueillement, puis la cordialité avec laquelle il a salué les gens de sorte que l’ÉTINCELLE a été, pour ainsi dire, immédiatement allumée ».

L’étincelle a jailli ENTRE BERGOGLIO ET LE PUBLIC, pas entre Bergoglio et Benoît. En effet, l’amitié de Benoît est la sienne, personnelle, comme nous l’avons déjà écrit, non partagée. Il s’agit donc d’observations neutres, objectives, sans aucune appréciation morale : le fait que Bergoglio soit un communicateur efficace ne fait certainement pas de lui un vrai pape, un ami ou un saint homme.

Benoît XVI, en effet, ne précise jamais la qualité de cette « MANIÈRE », comme le confirme le latiniste Gian Matteo Corrias : « Le caractère distinctif des réponses de Ratzinger à Seewald est le fait indiscutable de s’arrêter juste avant l’ambiguïté, comme lorsqu’il souligne « la MANIÈRE dont (Bergoglio) a prié, il a parlé au cœur du peuple… il a prié pour moi », sans jamais préciser quelle est cette MANIÈRE et encore moins à quels contenus elle s’applique ».

Et encore, Seewald : « Votre successeur n’est-il pas un peu trop impétueux pour vous, un peu trop excentrique ? »

Benoît : « Chacun doit avoir son propre tempérament. L’un peut être un peu réservé, un autre un peu plus dynamique que ce que l’on avait imaginé. Mais je trouve ça bien qu’il soit si direct avec les autres. Je me demande, bien sûr, jusqu’où il peut aller. Pour serrer deux cents mains ou plus et ainsi de suite chaque mercredi, il faut beaucoup de force. Mais laissons cela au bon Dieu ».

Ce dynamisme serait-il une vertu en soi ? Non. Il peut être utilisé pour le bien comme pour le mal. Il est d’ailleurs notoire que François est colérique et despotique avec les siens, une bonne chose puisque ce style ne consolide certainement pas Bergoglio sur le trône usurpé. Mais c’est le bon Dieu qui décidera de la manière dont ça se passera.

ON EST LOIN DES ELOGES, donc! Non seulement ils sont objectivement absents, mais ils ont même une signification troublante sur le plan amphibologique.

Voici donc démontré – sans aucun doute possible – exactement ce qui a été dit plus haut : si les deux papes « s’aimaient » comme le veut la pensée unique, le pape Ratzinger ne serait certainement pas contraint à de tels équilibrages dialectiques, mais au contraire, il soutiendrait François par des éloges explicites et sans équivoque. La réalité est donc que Benoît XVI est dans un siège empêché, « prisonnier » de l’usurpateur Bergoglio auquel il se soumet docilement, comme Jésus. Le Pape Ratzinger aime son Judas, (ce qui n’est pas réciproque), prie pour lui, pour que son âme soit sauvée, et, s’il doit reconnaître, par obéissance et révérence, des qualités à son « geôlier », il se limite à des commentaires génériques SANS VALEUR POSITIVE, et ne loue ni ne légitime Bergoglio comme pape, DE QUELQUE FAÇON que ce soit.

Ainsi, lorsque vous voyez ces scènes d’embrassade banalisées par les journaux télévisés, vous assistez à quelque chose d’extraordinaire, de surhumain, d’historique et de révélateur : la démonstration pratique de ce que Jésus-Christ a ordonné.

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