La victoire de Giorgia Meloni aux élections générales de dimanche dernier en Italie est une bonne nouvelle mitigée, au moins pour certains. Mais il y a une bonne nouvelle sans réserve: c’est la défaite de la pasionaria de l’avortement, Emma Bonino, balayée sans ménagement par les électeurs avec moins de 3% des voix alors qu’elle se présentait sur une liste d’extrême gauche financée par Soros. Voici le portrait, édifiant (si l’on peut dire) par Giuseppe Nardi de celle que le Pape a définie comme « une grande de l’Italie d’aujourd’hui » et qu’il apprécie au point de lui téléphoner pour lui dire de « continuer » et de tenir bon…

Emma Bonino, la « gouverneur » (Statthalterin) de Soros, n’a pas réussi à se faire élire au Parlement

Giuseppe Nardi
katholisches.info/2022/09/27/soros-statthalterin-emma-bonino-bei-parlamentswahlen-gescheitert/


Emma Bonino a échoué aux élections législatives.
Avec des campagnes hostiles à l’Eglise comme « No Vatican No Taliban », cette proche de George Soros a multiplié les provocations et fait sensation.

(Rome) L’Italie a voté et, outre beaucoup d’espoir (l’axe Orbán-Trump a été renforcé) et au moins autant d’inconnues (en raison de la hausse des prix due au covid et aux sanctions), une bonne nouvelle se détache : la mondialiste, amie de Soros et fanatique de l’avortement Emma Bonino n’a pas été réélue.

Le libéralisme malfaisant

Emma Bonino, née en 1948 dans le Piémont, est issue d’une famille bourgeoise. Elle est devenue la personnification de l’hostilité à l’Eglise et à la vie.

Bonino a fait des études de linguistique en 1967-1972, avec une thèse sur le politicien afro-américain raciste Malcolm X. (1920-1980). (1925-1965), leader de la Nation of Islam. À l’université, elle rejoint le mouvement de 68 et devient féministe. En 1975, elle est la fondatrice du Centro di Informazione Sterilizzazione e Aborto, le CISA, à Florence, pour la légalisation du meurtre des enfants à naître. A l’époque, le droit à la vie des enfants à naître était encore protégé en Italie, ce que Bonino voulait changer. Depuis, elle a lancé de nombreuses campagnes dans le monde entier pour la libéralisation de l’avortement et du divorce.

En 1976, elle a rejoint le Parti radical.

Le Parti radical, fondé par Marco Pannella et Eugenio Scalfari, l’ami du pape François récemment disparu, est un groupe dissident de bourgeois libéraux de gauche qui ne veulent rien avoir à faire avec la redistribution communiste, mais qui sont d’accord avec la gauche en matière de politique sociale. Ceci explique :

  • pourquoi les radicaux sont bien connectés à la franc-maçonnerie italienne
  • pourquoi, bien qu’ils n’obtiennent qu’entre 0,2 et 2,8 pour cent des voix lors des élections, ils exercent une influence politique supérieure à la moyenne
  • et pourquoi, malgré leur petit nombre, ils n’ont jamais eu de soucis d’argent, car ils sont largement financés par l’Etat en vertu d’un régime spécial tacite.

En 2017, le Parti radical s’est rebaptisé +Europa (Plus d’Europe), ce qui signifie le renforcement de l’UE.

Sa propre maternité sacrifiée sur l’autel de l’avortement

Au milieu des années 70, Bonino a déclaré avoir participé à la réalisation d’avortements illégaux (« par désobéissance civile ») afin de faire passer la légalisation de l’avortement. Bonino s’est accusée d’avoir tué plus de 10 000 enfants. Pour ce faire, elle utilisait des pompes à vélo, ce qui aurait été l’outil du mouvement féministe français qui s’était battu pour l’avortement en 1974 et qui aurait été le modèle de Bonino. En outre, cette méthode cruelle a également été utilisée en République populaire de Chine, comme elle l’a raconté en 2018 dans le magazine Vanity Fair.

En 1975, elle a été arrêtée et érigée par la gauche en idole de la lutte politique. Elle avait elle-même avorté son propre enfant.

Lorsqu’elle a dû répondre de ses actes devant la justice, elle a échappé aux poursuites en s’enfuyant en France, où elle a obtenu l’asile politique. Pendant des décennies, la France a également offert sa protection aux terroristes de gauche italiens. Après la légalisation de l’infanticide en Italie, Bonino est retournée en Italie triomphalement et en toute impunité.

Pendant son absence, en tant que prétendue « victime » des « fascistes, des patriarches et de l’Eglise », elle a été candidate et élue par défaut aux élections législatives de 1976 pour le Parti radical, dont elle était salariée.

De l’employée du parti à la politicienne professionnelle

Depuis lors, Bonino a siégé presque sans interruption au Parlement italien, à l’exception de brèves interruptions qu’elle a elle-même choisies. En tant que représentante du petit Parti radical, elle a assuré son mandat d’élection en élection, parfois directement, parfois par des alliances électorales acrobatiques.

En 1978, le meurtre d’enfants à naître a été légalisé en Italie, bien qu’il n’était pas assez radical pour Bonino. Comme le président démocrate-chrétien de l’époque, Giovanni Leone (1971-1978), hésitait à signer la loi sur l’avortement, Bonino a lancé avec d’autres une campagne de dénigrement sauvage contre lui. Il fut accusé de corruption et sa démission fut exigée. Leone a finalement signé la loi, mais a dû démissionner. L’absence de scrupules de Bonino et du lobby de l’avortement a été mise en lumière en 1998, lorsque Bonino s’est excusé auprès de Leone à l’occasion de son 90e anniversaire et a reconnu que les accusations de l’époque étaient injustifiées, c’est-à-dire instrumentalisées.

De 1979 à 1988 et de 1999 à 2006, Bonino a également siégé au Parlement européen pour le Parti radical. En tant que députée, elle a manifesté dans la rue contre le pape Jean-Paul II et l’Eglise. Son slogan était : « Wojtyla go home ». Parallèlement, elle incitait les femmes à se faire mettre enceinte pour pouvoir ensuite avorter.

En 1986, malgré son hostilité déclarée à l’égard de l’Eglise, une rencontre officielle eut lieu avec le pape Jean-Paul II à propos d’une campagne qu’elle avait lancée « contre la faim dans le monde ». Cette rencontre fut une publicité pour Bonino, alors qu’elle n’apporta rien à l’Eglise.

Depuis les années 80, Bonino n’a cessé de lancer de nouvelles campagnes pour la libéralisation des drogues. En 1989-1993, elle a présidé le Parti radical transnational afin d’élargir son champ d’action. Dans les années 90, elle a promu une campagne pour la création d’un tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie. Au vu des crimes qu’elle a elle-même commis en matière d’avortement, les organisations de défense des droits de la vie ont considéré comme une farce le fait que Bonino se soit engagée en faveur de la création d’un tribunal pénal.

Montée dans la division supérieure

De 1995 à 1999, sur proposition du gouvernement de centre-droit de Silvio Berlusconi, elle a été commissaire européenne sous la présidence de la Commission de Jaques Santer. Berlusconi, qui avait conclu une alliance avec la Ligue du Nord et l’Alleanza Nazionale post-fasciste afin d’empêcher l’arrivée au pouvoir des communistes, que l’on croyait déjà certaine, voulait ainsi apaiser les esprits excités du mainstream de la gauche et des liberal à Paris, Bonn et surtout Bruxelles et Washington. En réalité, il n’a rien apaisé, comme la suite de l’histoire le montrera, mais a ouvert à Bonino la voie vers les plus hautes sphères politiques.

En 1998, Bonino a participé pour la première fois à la réunion du Bilderberg à Turnberry (Écosse), ce qui a été considéré à l’extérieur comme le couronnement visible de ses convictions mondialistes. En réalité, les contacts étaient étroits et consolidés, surtout avec les démocrates américains. Par le biais des Bilderberg liés à la famille royale néerlandaise, Bonino a pu s’introduire dans de nouveaux cercles de pouvoir et est devenue en 2005 la marraine de la fille aînée du prince Friso, le frère de l’actuel roi des Pays-Bas.

S’ensuivirent des campagnes pour la libéralisation de la fécondation artificielle et la légalisation de l’euthanasie. De 2006 à 2008, Bonino a été ministre italienne du Commerce et des Affaires européennes du gouvernement de gauche de Romano Prodi. En 2007, elle est à l’origine de la campagne « No Taliban, No Vatican », une initiative typiquement radicale dirigée contre le pape Benoît XVI.

De 2008 à 2013, Bonino a été vice-présidente du Sénat italien.

George Soros, ami et sponsor de Bonino

En 2011, Bonino a fait partie des signataires du « Rapport Soros » (Soros briefes) du magnat américain de la finance George Soros, qui appelait à l’affaiblissement des États membres de l’UE et à la création d’un État unitaire européen.

Les liens de Bonino avec Soros dataient à l’époque de plusieurs années. Depuis sa création en 1995, elle est un contributeur régulier du Project Syndicate, par le biais duquel George Soros promeut l’agenda mondialiste libéral de gauche dans le monde entier. Le lien est encore plus étroit : Bonino est membre du conseil de fondation de l’Open Society Foundation de Soros, le vaisseau amiral de l’empire Soros en matière d’influence politique. En 2004, Soros a décerné à l’Italienne l’Open Society Award. Les mondialistes entre eux. Dans ce cercle, Bonino fait effectivement partie des « très grands » (/figures de proue).

Il n’est donc pas étonnant que Soros fasse également partie des financiers du parti +Europa de Bonino.


Tiens, l’emblème du parti radical ne vous rappelle rien?
Décidément, le monde est petit

En 2013/2014, Bonino a été ministre italienne des Affaires étrangères du gouvernement de gauche d’Enrico Letta (PD), qui avec tambours et trompettes a échoué dimanche à redevenir Premier ministre.

En 2003, Bonino a reçu le prix du président de la République italienne pour son « engagement en faveur de la promotion des droits de l’homme dans le monde ». Elle qui porte la culpabilité et la complicité d’hécatombes d’enfants innocents à naître tués et qui réclame avec véhémence la légalisation mondiale de l’avortement en tant que « droit de l’homme », a été honorée par un prix des droits de l’homme. L’hypocrisie quasiment insupportable nécessaire à cet effet a marqué toute la vie politique de Bonino.

« Une très grande »

En décembre 2015, elle est apparue dans un spot publicitaire pour l’euthanasie. Il s’agissait d’un adieu à une « camarade » partie en Suisse pour se faire euthanasier – bien sûr soutenue par les radicaux qui, comme pour l’avortement, s’accusaient eux-mêmes publiquement.

En 2011, elle a reçu le Gay Village Award pour la personnalité politique hétérosexuelle homophile la plus populaire.

En 2013, elle a été honorée par le prix America de la Italy-USA Foundation, le principal réseau transatlantique en Italie.

En 2015, Bonino s’est prononcé en faveur de la légalisation du « mariage gay » et s’est enflammé contre le Family Day, gigantesque manifestation au cours de laquelle deux millions d’Italiens sont descendus dans la rue pour défendre le mariage, la famille et le droit à la vie, s’opposant à la légalisation du mariage gay, à l’avortement et à l’idéologie du genre – et ont été abandonnés par Sainte-Marthe. François avait demandé en coulisses aux évêques italiens de trouver un « compromis » avec le gouvernement italien.

Les hommages rendus à Bonino ont ensuite connu un point culminant tout particulier. En février 2016, le pape François a fait savoir à l’opinion publique mondiale stupéfaite qu’il considérait Bonino comme une « très grande » – au grand désarroi des catholiques. Interrogé à ce sujet, François a minimisé : il est vrai qu’elle était une lobbyiste de l’avortement et qu’elle s’était accusée d’infanticide, « mais patience (pazienza). Il faut regarder les personnes, ce qu’elles font ». Ce qu’elles font ? Le mot « pazienza » utilisé par François ne doit pas être traduit par « patience ». Il pourrait aussi signifier « on ne peut rien y faire », « c’est comme ça », ou « qu’importe ».

Peu de temps après, Bonino a même été honorée par un appel téléphonique de François, au cours duquel il l’a, selon ses mots, « encouragée à tenir bon, à continuer ».


Emma Bonino avec le pape François, qui l’a félicitée comme une « très grande » et l’a exhortée à « persévérer ».

Depuis, Bonino a même pu « prêcher » dans des églises, surtout pour la « culture de l’accueil » de l’immigration de masse sans restriction, et selon Bonino (et François) « sans alternative ». Le pape François avait rendu Bonino présentable au sein de l’Eglise, bien qu’elle n’ait jamais eu un mot de regret pour ses actes et ses positions, qu’elle continue au contraire à défendre aujourd’hui. Son intervention, par exemple dans l’église San Defendente de Ronco di Tosatto, a été justifiée par le fait qu’elle était une « européenne enthousiaste », une « activiste européenne dans un monde troublé par Trump et Poutine ». Les défenseurs des droits de la vie se sont vu interdire l’accès à l’église, on en était arrivé là – grâce à François – dans l’église infiltrée.

Bonino ne s’est jamais mariée et n’a jamais donné naissance à un enfant.

Lors des élections législatives qui ont eu lieu dimanche dernier, elle voulait assurer son mandat parlementaire dans une grande alliance de gauche, mais cela n’a pas suffi. Sa liste +Europa (Plus d’Europe, l’honnêteté voudrait que l’on dise Plus d’UE) n’a pas franchi la barre des 3%.

Une bonne nouvelle, même si l’influence de Bonino n’en est pas pour autant brisée.

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