C’est un sujet qui a été abondamment traité dans ces pages et qui tient particulièrement à cœur d’AM Valli (dont j’ai publié la traduction de plusieurs articles sur le thème, voir moteur de recherche, et qui a payé cher, même professionnellement, son non-alignement), au moment où les rapports d’effets secondaires négatifs et les aveux de hauts responsables sanitaires se multiplient. Mais vous ne le lirez pas dans les « grands » médias sauf accompagnés d’avertissements critiques, et si vous croyez (raisonnablement) les témoignages des réseaux sociaux, on vous traitera de complotistes, voire on vous accusera de diffuseur de fake news. Avec les risques, même de nature pénale, que cela comporte. A noter, l’Eglise, en le Pape en tête ne sont pas les derniers fautifs, comme presque toujours, le Pape s’est engagé sans réflexion et tête baissé à la suite du « monde », lui qui prétendait pourtant démondaniser l’Eglise. On se rappellera qu’il avait dit, au plus fort de la crise, que « se vacciner est un acte d’amour ».

Articles récents sur le sujet

« Se faire vacciner, avec des vaccins autorisés par les autorités compétentes, est un acte d’amour », a déclaré le pape François dans un message vidéo diffusé le 18 août 2021 à l’occasion d’une vaste campagne de communication en faveur de la vaccination contre le Covid-19.

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Aleteia

Post-covid: on ne peut pas ouvrir une phase nouvelle avec un concept déformé du pardon

(AM Valli, 11 novembre 2022)

Nous sommes entrés dans la phase post-covid, mais apparemment, nous vivons toujours dans l’erreur et dans une vision déformée de la réalité.
Ceux qui, au plus fort de la psychopandémie, affirmaient qu’il fallait « faire confiance à la science » et se précipiter pour injecter le sérum présenté comme un vaccin sûr et efficace, sont aujourd’hui, face à l’échec annoncé du sérum, aux effets indésirables tout aussi annoncés et aux conséquences dévastatrices de la politique de confinement et de green pass, divisés en deux camps : d’une part, ceux qui continuent à affirmer que c’était la bonne chose à faire, comme si rien ne s’était passé ; d’autre part, ceux qui disent : oui, nous avons peut-être exagéré, mais nous ne savions pas et ne pouvions pas savoir.

C’est à ce deuxième front qu’appartient, par exemple, Emily Oster, qui admet dans The Atlantic [ndt: je sais juste qu’il s’agit d’un mensuel américain liberal fondé en 1857, et aujourd’hui très anti-Trump] que « nos préoccupations étaient totalement erronées », mais que « le fait est que nous ne savions pas ». Par conséquent, dit-elle, ce n’est pas le moment de s’engager dans une guerre culturelle entre ceux qui avaient compris et ceux qui n’avaient pas compris. Il s’agit plutôt de parvenir à une « amnistie » pour la pandémie.

Un instant. C’est trop facile. Si nous n’en tirons pas une leçon, nous l’aurons vécu en vain. Et nous pouvons rechuter.

Il ne s’agit pas de récriminer. Il s’agit de se souvenir de ce qui s’est passé et d’en prendre acte.

D’après ce que je vois, l’idée d’une « amnistie », ou d’un apaisement, fait son chemin, surtout parmi les catholiques. Puisque nous sommes, dit-on, ceux qui sont appelés à pardonner, nous ne devons pas nous laisser entraîner à analyser ce qui a été, mais nous sommes appelés à aller de l’avant pour reconstruire.

Eh bien non. C’est un discours que je ne peux pas accepter. Avec cette vision déformée du pardon, on en vient à passer l’éponge. Ce qui est un déni de la vérité.

Bien sûr, dans mon cœur, je peux pardonner ceux qui m’ont accusé d’irresponsabilité parce que j’ai affirmé que les vaccins ne sont pas sûrs et provoquent des effets indésirables. Je peux pardonner ceux qui ont fait inoculer le sérum même aux enfants. Je peux pardonner ceux qui, hypnotisés par le récit officiel, ont cru à la distanciation et au green pass. Mais cela ne signifie pas justifier et oublier.

Cette conception déformée du pardon n’est pas une réponse chrétienne à la nécessité d’ouvrir une nouvelle phase. Pour le chrétien, la réponse ne peut être donnée que sur la base de la vérité. Si le pardon est au prix de la vérité, il est insipidité intellectuelle et morale.

Les différents degrés de responsabilité doivent alors être pris en compte. Si à l’égard de la connaissance, de l’ami, du membre de la famille qui a épousé de manière fanatique et hystérique le récit dominant, je peux même éviter, en tant que chrétien, de lui faire porter le poids de l’erreur, il n’en va pas de même à l’égard de ceux qui, en position de commandement, ont pris certaines décisions et mis des milliers de personnes au chômage. Les auteurs de politiques criminelles et de récits aberrants doivent être mis face à leurs responsabilités. Et je fais également référence aux hommes de l’Église.

Le pardon n’est jamais l’oubli. Au besoin, le pardon, c’est transformer. Ce qui compte, c’est la vérité.

C’est pourquoi je dis non à la réconciliation au rabais. Bien entendu, je n’ai pas l’intention d’humilier qui que ce soit, pas même ceux qui, en pleine psychopandémie, m’ont offensé en me traitant de crétin et d’irresponsable, ni ceux qui ont adressé les mêmes épithètes à des médecins qui, ne respectant pas les protocoles officiels, ont fourni un traitement précoce et sauvé des vies. Cependant, j’exige que la vérité soit dite et rappelée. Et j’aimerais beaucoup que des excuses soient présentées par quelqu’un. Par exemple, ceux qui, du haut de leur fauteuil, ont parlé du vaccin comme d’un « acte d’amour » [suivez mon regard… ndt] devraient aujourd’hui ressentir le besoin de s’excuser.

Et que personne ne dise : « Nous ne savions pas, nous ne pouvions pas savoir ». Ce n’est pas vrai. Parmi nous, il y en a qui ont tiré la sonnette d’alarme dès le début. Mais nous n’avons pas été entendus. Les maîtres à penser et les grands prêtres de la parole autorisée nous ont condamnés comme complotistes et négationnistes. Au lieu d’accepter une confrontation avec nous, on a collé sur nous les étiquettes « no mask » et « no vaccin ». Nous avons été évincés de la société civile. Et maintenant nous devrions garder le silence pro bono pacis ?

Je n’accepte pas non plus qu’en ce qui concerne les fonctionnaires, la justification actuelle soit qu' »ils ont simplement suivi les ordres ». Trop facile. Si vous êtes fonctionnaire, vous avez le devoir de vous informer, de comprendre, de consulter toutes les sources disponibles. Et cela vaut également pour les évêques, les prêtres et les religieux.

Je peux pardonner et aimer même mon ennemi, mais un comportement criminel reste criminel. Si je ne le dénonçais pas, je deviendrais complice et laisserais le champ libre à la prochaine expérimentation sociale qui nous priverait à nouveau des libertés fondamentales et de notre dignité même.

Saint Jean-Paul II, dont on se souvient comme le pape du pardon, nous a appris à purifier notre mémoire en éliminant de notre conscience personnelle et communautaire toute forme de ressentiment et de violence. Mais cela ne signifie pas qu’il faille oublier ou ignorer ses responsabilités. Notre premier devoir est toujours de témoigner et de défendre la vérité.

A.M.V.

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