AM Valli a lu le traditionnel message papal (qui suscite désormais de moins en moins d’intérêt), largement focalisé sur la crise covid, qui sert de prétexte au Pape pour plaider pour un monde plus « fraternel », mais en réalité, à travers une enfilade de lieux communs, pour promouvoir et « certifier » le récit dominant; et il en fait un commentaire serré, paragraphe par paragraphe, en utilisant cette figure de style inconnue par 99,9% des gens mais désormais familière aux Français depuis qu’un président calamiteux en a fait un slogan: j’ai nommé l’anaphore (eh oui, c’est le mot!), ici « je suis désolé, votre Sainteté ».
Au final, de cette période covid, la principale victime, nous dit AMV, a été la vérité, foulée aux pieds dès le début. Et le discours du Pape fait de plus en plus penser à celui du personnage de l’Antéchrist décrit par Soloviev (mais évidemment, François n’est pas l’Antéchrist, et les raisons ne manquent pas pour écarter la comparaison)

J’ai lu avec tristesse et dépit le message de François pour la Journée mondiale de la paix 2023, intitulé Personne ne peut se sauver seul. Repartir du covid-19 pour tracer ensemble des sentiers de paix.

François écrit :

Le covid-19 nous a plongés dans la nuit noire, déstabilisant nos vies ordinaires, perturbant nos projets et nos habitudes, bouleversant l’apparente tranquillité des sociétés les plus privilégiées, générant désorientation et souffrance, causant la mort de beaucoup de nos frères et sœurs.

Je suis désolé, votre Sainteté, mais ce n’est pas le covid qui a fait cela. C’est l’utilisation frauduleuse du covid qui l’a fait. C’est la manière erronée de le traiter qui l’a fait, malgré les avertissements lancés immédiatement par certaines voix et qui sont restés lettre morte. C’est l’utilisation du covid à des fins sociales et politiques qui l’a fait.

Vous poursuivez:

Plongé dans le tourbillon de défis soudains et dans une situation qui n’était pas entièrement claire, y compris d’un point de vue scientifique, le monde de la santé s’est mobilisé pour soulager la douleur de nombreuses personnes et tenter d’y remédier, tout comme les autorités politiques, qui ont dû prendre des mesures majeures en termes d’organisation et de gestion de l’urgence.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais pour certains, la situation était claire dès le départ. Les mesures prises (tachypirine/doliprane et attente vigilante, hospitalisation forcée, incapacité et refus d’assurer les soins à domicile) ont été immédiatement dénoncées par certains comme erronées et criminelles. Malgré cela, les autorités politiques n’ont rien fait d’autre que d’appliquer des mesures liberticides, qui ont fait plus de dégâts que le virus, en réduisant au silence les voix dissonantes.

Vous écrivez ensuite :

Outre les manifestations physiques, le covid-19 a provoqué, y compris avec des effets à long terme, un malaise général dans le cœur de nombreuses personnes et familles avec des répercussions non négligeables, alimentées par de longues périodes d’isolement et par diverses restrictions de liberté.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais ce n’est pas le covid-19 qui a causé cela. Ce sont les traitements erronés et la politique de confinement décidée au mépris des droits les plus élémentaires.

Vous dites :

En outre, nous ne pouvons pas oublier que la pandémie a touché des nerfs à vif dans l’ordre social et économique, faisant ressortir des contradictions et des inégalités. Elle a menacé la sécurité de l’emploi de nombreuses personnes et a aggravé la solitude de plus en plus répandue dans nos sociétés, notamment celle des plus faibles et des pauvres. Pensons, par exemple, aux millions de travailleurs informels qui, dans de nombreuses régions du monde, ont été laissés sans emploi et sans aucun soutien pendant toute la durée du confinement.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais ce que vous décrivez n’est pas le résultat de la prétendue « pandémie ». C’est le résultat de mauvais choix faits par l’establishment médical, pharmaceutique et politique. Et ce sont ces choix qui ont entraîné des conséquences dramatiques.

Vous dites :

Après trois ans, l’heure est venue de prendre le temps de se remettre en question, d’apprendre, de grandir et de se laisser transformer, en tant qu’individus et en tant que communauté.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais vous arrivez trop tard. Beaucoup d’entre nous se sont tout de suite remis en question, identifiant les lacunes, les erreurs, les abus. Mais nous avons été réduits au silence, accusés de complotisme, marginalisés et qualifiés d’idiots irresponsables.

Vous vous demandez: « Quels enseignements avons-nous tirés de cette situation de pandémie ? ». Et vous répondez :

Assurément, après avoir touché de nos propres mains la fragilité qui caractérise la réalité humaine et notre existence personnelle, nous pouvons dire que la plus grande leçon que le covid-19 nous lègue est la prise de conscience que nous avons tous besoin les uns des autres, que notre plus grand, mais aussi le plus fragile trésor est la fraternité humaine, fondée sur notre commune filiation divine, et que personne ne peut se sauver seul. Il est donc urgent de rechercher et de promouvoir ensemble les valeurs universelles qui tracent le chemin de cette fraternité humaine.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais je ne peux m’empêcher de noter que c’est ainsi que pourrait parler un franc-maçon, et non le successeur de Pierre. L’héritage que nous a laissé l’expérience vécue n’est pas que nous avons besoin les uns des autres : c’est que la vérité ne peut être niée. La fraternité humaine est importante, mais elle n’a de valeur que si elle est fondée sur la vérité.

Puis vous dites :

Si, d’une part la pandémie a mis tout cela en lumière, nous avons pu, d’autre part, faire des découvertes positives : un retour bénéfique à l’humilité ; une réduction de certaines prétentions consuméristes ; un sens renouvelé de la solidarité qui nous incite à sortir de notre égoïsme pour nous ouvrir à la souffrance des autres et à leurs besoins ; ainsi qu’un engagement, parfois véritablement héroïque, de nombreuses personnes qui se sont dépensées pour que chacun puisse traverser au mieux le drame de l’urgence.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais, à l’exception de l’engagement de quelques-uns, ce que vous appelez la « réduction des prétentions consuméristes » a été un appauvrissement mortel. Beaucoup de personnes se sont retrouvées au chômage, chassées du jour au lendemain parce qu’elles n’ont pas voulu céder à la narration dominante, alimentée inconsidérément aussi par vous.

Vous poursuivez en écrivant

« De cette expérience est née une conscience plus forte qui invite chacun, peuples et nations, à remettre le mot « ensemble » au centre. Car c’est ensemble, dans la fraternité et la solidarité, que nous construisons la paix, que nous assurons la justice, que nous surmontons les événements les plus douloureux.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais le mot à remettre au centre est un autre : c’est le mot vérité. La vérité qui a été foulée aux pieds par la pensée autorisée, par la censure appliquée à ceux qui pensent différemment, par la persécution subie par tous ceux qui, avec un esprit clair, ont tenté d’expliquer la réalité des faits sans céder à la propagande basée sur la terreur.

Vous parlez de « groupes sociaux, d’institutions publiques et privées, d’organisations internationales » qui « en laissant de côté les intérêts particuliers » [!!!] ont relevé le défi.

Je suis désolé, votre Sainteté, mais ce n’est pas le cas. De nombreux acteurs, au niveau politique et scientifique national et international, n’ont fait que répandre la terreur à deux mains afin de cultiver des intérêts particuliers et peu nobles. Le contraire de ce que vous prétendez.

Puis vous parlez de la guerre en Ukraine et dites que « cette guerre, ainsi que tous les autres conflits dans le monde, représente une défaite pour l’ensemble de l’humanité et pas seulement pour les parties directement impliquées ».

Je suis désolé Votre Sainteté, mais une fois de plus, vous ignorez la véritable victime : qui est encore la vérité. Cette guerre est née sur le terrain du mensonge et de la mystification, et ce n’est pas « l’humanité entière » qui en sort perdante. C’est la vérité et l’honnêteté intellectuelle qui en sortent perdantes.

Vous dites, dans des phrases au contenu générique et superficiel:

Nous ne pouvons plus penser seulement à préserver l’espace de nos intérêts personnels ou nationaux, mais nous devons nous penser à la lumière du bien commun, avec un sens communautaire, c’est-à-dire comme un « nous » ouvert à la fraternité universelle. Nous ne pouvons pas chercher uniquement à nous protéger nous-mêmes, mais il est temps que nous nous engagions tous pour la guérison de notre société et de notre planète, en créant les bases d’un monde plus juste et plus pacifique, sérieusement engagé dans la poursuite d’un bien qui soit vraiment commun.

Je suis désolé, votre Sainteté, mais encore une fois, il y a une forte odeur de pensée maçonnique ici. La guérison s’obtient à une condition : se convertir à Dieu. Mais pas à un Dieu indistinct, mais au Dieu dont les commandements sont gardés par l’Église catholique et enseignés par une doctrine juste.

Vous dites également que « nous sommes appelés à relever les défis de notre monde avec responsabilité et compassion ».

Excusez-moi, Votre Sainteté, mais je me demande comment vous pouvez parler de compassion après avoir cédé au récit dominant en imposant le vaccin comme un « acte d’amour » et en criminalisant ceux qui n’ont pas joué le jeu.

Je laisse de côté les appels finaux à « agir pour la paix », à « prendre soin de manière concertée de notre maison commune et à mettre en œuvre des mesures claires et efficaces pour faire face au changement climatique », à « accueillir et intégrer, en particulier les migrants et ceux qui vivent comme des rejetés dans nos sociétés ».

Voyez-vous, ici, des personnes rejetées, il y en a beaucoup mais ce ne sont pas les « migrants ». C’est nous tous qui n’avons pas succombé à la pensée unique et qui avons été rejetés même par notre propre Église.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais au lieu de lancer des appels génériques au nom du politiquement correct, vous devriez vous excuser d’avoir alimenté la discrimination, de ne pas avoir défendu la vérité et d’avoir contribué de manière irresponsable à mettre le dieu vaccin sur l’autel.

Je me souviens des paroles du cardinal Giacomo Biffi sur l’avertissement prophétique de Vladimir Soloviev concernant l’Antéchrist. Je me réfère à la méditation prononcée le 27 février 2007 par feu l’archevêque émérite de Bologne lors des exercices spirituels de Carême à l’intention de la Curie romaine et de Benoît XVI, lorsqu’il soulignait comment Soloviev attribuait à l’Antéchrist les qualifications de pacifiste, d’écologiste et d’œcuméniste.

L’avertissement prophétique du grand philosophe russe est que:

les jours viendront où la chrétienté aura tendance à transformer le fait salvifique, qui ne peut être accepté que dans un acte de foi difficile, courageux, concret et rationnel, en une série de « valeurs » faciles à vendre sur les marchés du monde. Nous devons nous prémunir contre ce risque.

Biffi commentait :

Un christianisme qui ne parlerait que de « valeurs » largement partagées nous rendrait infiniment plus acceptables dans les salons, dans les agrégations sociales et politiques, dans les émissions de télévision, mais nous ne pouvons et ne devons pas renoncer au christianisme de Jésus-Christ, le christianisme qui a pour centre le scandale de la croix et la réalité bouleversante de la résurrection du Seigneur.

Je suis désolé, Votre Sainteté, mais votre discours de la Journée de la Paix ressemble vraiment trop aux sermons de l’Antéchrist humaniste imaginé par Solovev.

Dans ce récit, seule une poignée de catholiques dirigés par le pape Pierre II et un petit nombre d’orthodoxes dirigés par le staretz Jean parviennent à résister à l’attrait de l’Antéchrist.

Malheureusement, il est désormais clair que dans notre réalité, le pape est de l’autre côté.

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