Alors que le Saint-Père mène un terrible et peut-être ultime combat pour sa vie, ce bel article de Il Giornale tranche avec l’habituelle litanie des lieux communs. Indubitablement – et ce blog que je tiens depuis 16 ans, en est la preuve vivante, mais j’ai rencontré beaucoup de gens de tous horizons qui partagent mes sentiments -, Benoît XVI a su inspirer des sentiments très forts, et durables, et il n’a été haï que par des nains. Il a vraiment transformé ceux qui ont eu la chance de comprendre l’homme qu’il est vraiment.
A propos, qui sont les « haters »?

« Le plus grand théologien ». L’affection inattendue des réseaux sociaux pour Benoît XVI

Il n’a jamais cherché le consensus facile et aujourd’hui, beaucoup reconnaissent qu’il était prophétique : sur les réseaux sociaux, l’affection submerge le pape Ratzinger. Mais les insultes des chacals ne manquent pas.

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Marco Leardi

Le pape théologien a laissé son empreinte. Il a touché des cœurs. Et dire que ses détracteurs l’avaient décrit comme un professeur austère, attaché à défendre l’intégrité de la doctrine catholique mais loin du sentiment commun des fidèles. Rien n’est plus faux. Benoît XVI a été le Pontife des hautes réflexions spirituelles, certes, mais aussi le Pape qui, avec son style doux et réservé, a su se faire apprécier de beaucoup. Les croyants et les non-croyants. En ces heures, alors que Joseph Ratzinger traverse la période dramatique de sa maladie, nombreux sont ceux qui ont réagi avec émotion à l’appel du pape François qui, ces dernières heures, avait demandé aux gens de prier pour lui.

L’affection inattendue pour Benoît XVI

Ainsi, comme le bon semeur de l’Évangile, le pape Benoît a récolté une affection spontanée et fructueuse. D’une certaine manière, c’est inattendu. En effet, Ratzinger a toujours été considéré comme un Pontife diviseur, intransigeant sur les piliers de la foi et de la morale catholiques, et peu enclin au compromis avec ceux qui proposaient plutôt un christianisme édulcoré à la page. Pourtant, aujourd’hui, les hashtags #BenedictXVI et #Ratzinger figuraient parmi les plus utilisés sur les réseaux sociaux, en référence à des commentaires largement affectueux envers le pape émérite.

« Je prie pour le plus grand théologien qui ait jamais vécu », a par exemple écrit un utilisateur, célébrant celui qui est sans doute l’une des figures les plus importantes de l’Église moderne. Et un autre a rappelé que le Saint-Père allemand était « un extraordinaire témoignage d’amour pour l’Église et l’Évangile ». Parmi les commentateurs, certains ont également mentionné les paroles prophétiques de Benoît XVI sur la crise d’identité de l’Occident et le relativisme « qui ne laisse comme mesure ultime que le moi et ses désirs ». D’autres ont mentionné l’amour de Ratzinger pour la musique.

Commentaires outrageants : les chacals des réseaux sociaux arrivent

Le Pontife théologien l’avait vu venir et aujourd’hui, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la clairvoyance de certains de ses propos. Malgré la retraite qui a suivi sa démission, Benoît XVI est resté une référence pour beaucoup. Certes, dans e mare magnum des réseaux sociaux, les commentaires irrévérencieux n’ont pas manqué de la part de ceux qui n’ont pas perdu une occasion de se déchaîner contre Ratzinger, même dans sa période de souffrance. Chacals. Les haineux, après tout, n’ont pas d’autre langage que celui de l’outrage, déjà utilisé en son temps contre ce pape allemand qui semblait fuir le consensus facile, convaincu que le message évangélique doit être prêché dans son intégrité parfois inconfortable et impopulaire.

Le pape des sentiments forts

Aimé, détesté, discuté. Adoré, applaudi, opposés ou contesté. Sur le web, comme dans la vie réelle, Benoît XVI reste le pape des sentiments forts. Alors que la maladie l’éteint douloureusement, sa présence douce fait brûler les cœurs et les cerveaux.

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