Malheureusement, ce n’est pas moi qui le dis, même si je me sens un peu -beaucoup – concernée, parce que depuis la mort de Benoît XVI, je ressens comme un devoir sacré de continuer, au minimum, et peut-être de façon irrégulière, à alimenter la colonne de droite de ma page d’accueil, et à garder vivant à mon minuscule niveau l’héritage du pasteur le Pape Benoît – pas du théologien, je serais ridicule dans ce rôle. Bref, cette belle idée est celle de Leonardo Lugaresi, déjà croisé dans ces pages, qui tient un blog essentiellement consacré au grand poète italien Dante Alighieri.
Un grand mais difficile « défi » qu’on pourrait relever en reprenant des écrits, homélies, discours.., pas forcément « grands », mais passés inaperçus en leur temps, et donc à redécouvrir.
Je vais y réfléchir mais pas dans l’urgence. Le matériel disponible est quoi qu’il en soit, immense, y compris sur ce site.
Patience. Pour l’instant, l’actualité « Benoît XVI » est encore chaude.

Ici s’ouvre une « école Ratzinger » (enfin, disons un cours de rattrapage).

Nous disions l’autre jour que malheureusement, presque toujours dans la vie, il faut que le père meure pour que ses enfants acceptent sa paternité. Premièrement, quand il est âgé et qu’ils sont « adultes » (si l’on peut dire), ils le traitent au mieux comme un « grand-père sage », comme cela s’est malheureusement répété plusieurs fois, même pour Benoît XVI. Puisqu’il s’agit d’une constante du comportement humain, il est inutile de s’en plaindre et il est plutôt utile de faire bon usage du contrecoup, non seulement émotionnel mais aussi cognitif, de sa disparition. La mort du père (avec le mariage et la naissance des enfants, pour ceux qui se marient et ont des enfants) est l’une des étapes capitales de l’existence, peut-être la jonction la plus importante dans notre parcours pour devenir des hommes. Après la disparition du père, le fils construit sa propre paternité, aussi comme une compensation posthume pour ce qui, lorsqu’il n’était que fils, lui manquait et lui faisait défaut.

Nous avons tous été, plus ou moins, de « mauvais élèves » à l’école de Joseph Ratzinger – Benoît XVI. C’est pourquoi il m’est venu à l’esprit l’autre jour que la chose à faire maintenant, dans l’Église, serait de créer de nombreuses « chaires Ratzinger », entendues non pas comme des hommages académiques pompeux, mais comme des écoles populaires où, enfin, on travaille sur son magistère et on le met à profit. Ici, à notre petite échelle, nous aimerions ouvrir une de ces écoles. Une petite école, bien sûr. Disons une école primaire ; ou plutôt, peut-être mieux, un cours de rattrapage pour des élèves apathiques, un peu cancres, qui, lorsque le professeur était à sa chaire, n’écoutaient pas les cours et ne faisaient pas leurs devoirs.

L’inscription est toujours ouverte ; il n’y a pas de frais ; il est également permis de somnoler dans la rangée du fond, mais la participation active est bienvenue et encouragée.

Si la “comitiva dantesca” [le cercle des amis de Dante] voulait aussi devenir un peu ratzingerienne, on pourrait même lui allouer quelques crédits de formation. Il est vrai que nous fréquentons encore l’Institut Dante Alighieri [je pense qu’il parle de son blog, ndt], où la dernière année est la plus exigeante et nous ne savons pas quand nous terminerons : cela signifie que, jusqu’à ce que nous ayons terminé le cours, il y aura peu de leçons sur Ratzinger.

Toutefois, je voudrais que nous commencions tout de suite, car le kairos (*), c’est maintenant.


(*) Le kairos est le temps du moment opportun. Il qualifie un intervalle, ou une durée précise, importante, voire décisive.
Dans le langage courant, on parlerait de point de basculement décisif, avec une notion d’un avant et d’un après). Le kairos est donc « l’instant T » de l’opportunité : avant est trop tôt, et après trop tard. (wikipedia)

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