Andrea Cionci n’en démord pas, et les démentis (faut-il mettre des guillemets?) de Georg Gänswein n’y changent rien: pour lui, au moins, le mystère demeure. Ces codes ultimes, il les a trouvés sur la tombe du Saint-Père et il faut admettre qu’ils ne sont pas dénués de pertinence. Parallèlement, il met en garde contre le vrai complotisme (relayé jusque dans un blog de référence que je ne citerai pas), qu’il oppose à une enquête sérieuse – la sienne -, et qui a pour seul but de ridiculiser ceux qui pensent autrement (c’est la classique confusion sémantique, et volontaire, des médias entre « fake news » et bobards).
Sur la pierre tombale du pape Ratzinger , on lit : « BENEDICTVS XVI P.P. ». « Pater Patrum », père des pères, un titre qui appartient au pape légitime en fonction.
L’extrême code Ratzinger
Comme on peut le voir sur les photos , la pierre tombale du Pape Ratzinger porte l’inscription : « BENEDICTVS XVI P.P. ». L’acronyme signifie « Pater Patrum », père des pères, un titre qui appartient exclusivement au pape légitime et en fonction, que Benoît a souvent utilisé ces neuf dernières années comme « émérite ». Si Benoît XVI avait été un « ex-pape », comme le signale un célèbre moteur de recherche, il aurait fallu écrire, comme pour l’abdicateur Baldassarre Cossa / Jean XXIII, « autrefois pape ». Ou, comme pour l’autre abdicateur Grégoire XII, qu’il avait renoncé à la papauté. Rien de tout cela, pas même dans le rogito inséré dans le cercueil.
De plus, la période du pontificat n’a pas été incluse, comme c’était le cas pour Jean-Paul II ICI. Il s’agit manifestement d’un détail à ne pas divulguer.
Le complotisme sur l’évasion de Benoît
La différence entre une enquête sérieuse et le complotisme est que ce dernier n’apporte pas de preuves, ne les soumet pas à un examen critique sérieux et se fonde essentiellement sur l’émotivité et l’attrait de la légende urbaine.
Ces jours-ci, en voyant les photos du pauvre corps du Pape, certains ont remarqué qu’il y avait des changements somatiques : l’oreille était plus petite et le nez avait pris un profil légèrement aquilin. Accompagnée de quelques prophéties pseudo-mariales qui parlent de la fuite du pape de Rome, la fable d’un Benoît toujours vivant et maintenant caché on ne sait où, s’est immédiatement enflammée. On ne sait pas avec qui ou avec quoi son corps serait remplacé : une marionnette de cire ? Alors pourquoi le rendre différent de l’original ? Un sosie? L’ont-ils tué à ce moment-là ou avait-il été congelé pendant un certain temps ?
Plus banalement, le corps du pape était traité avec des conservateurs très puissants. Cela produit – ou n’empêche pas – des processus de déshydratation, de dessiccation, d’affaissement de certains tissus qui produisent de légers changements physionomiques.