On sait que dans les armoiries papales de Benoît XVI figure l’ours de Saint Corbinien (reprise du blason traditionnel des évêques de Munich et Freising) dont il a lui-même expliqué la symbolique: la légende de l’ours qui, ayant dévoré la mule du saint homme sur le chemin de Rome, fut puni par Corbinien et condamné à porter son chargement jusqu’à la Ville éternelle, lui rappelait sa propre condition de « bête de somme de Dieu ». Mais celui, légendaire, de Corbinien n’est pas le seul ours qui soit associé à Benoît XVI…

Il y a aussi l’anecdote craquante, racontée par son frère Georg, du petit ours trônant dans la vitrine d’un magasin à Marktl am Inn, son village natal, que le petit Joseph de 2 ans convoitait et qui l’avait fait beaucoup pleurer lorsqu’il avait disparu… avant de réapparaître dans des circonstances qui en font le plus tendre des contes de Noël: j’en avais parlé ici: IL NATALE DI PEPPERLIN (à ne pas manquer, le récit, pas si fictif, qu’en avait fait une amie italienne).

Et la photo ci-dessous prouve que le petit ours, à l’instar de celui de Corbinien, avait suivi son maître à Rome!):

AM Valli notait hier (avec une pointe d’ironie?) qu’Hermann, une célèbre firme allemande spécialisée dans la fabrication d’ours en peluche haut de gamme, vraiment superbes, et moins destinés aux enfants qu’aux collectionneurs, avait mis en vente sur souscription, en guise d’hommage à l’occasion de sa mort, un ours représentant le « Papst emeritus Benedikt XVI ».

Ce n’est pas le premier ours représentant Benoît XVI que la firme Hermann commercialise: le premier, juste après l’élection, le représentait avec les manches noires de son pull dépassant sous la chasuble blanche lors de la première bénédiction, une image qui à l’époque avait fait le tour du monde.

De quoi sourire? Sans doute, et Benoît XVI, qui a reçu volontiers ces cadeaux de ses compatriotes, a sans doute été le premier à le faire.

A noter, toutefois, que Hermann ne verse pas (seulement) dans l’hagiographie papale, mais suit aussi une logique commerciale.
Rappelons en effet l’existence d’ours commémoratifs « Obama » et « Angela Merckel » (entre autres…).

Rien à voir, évidemment!

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