Le Forum économique mondial (WEF), mieux connu en France comme « Forum de Davos », vient de conclure sa session 2023 dans la très chic et verrouillée (pour l’occasion) station de ski suisse. Comme d’habitude, dans l’indifférence générale (calculée) des médias tous bords confondus, qui ont tout au plus souligné, pour la galerie, que cette concentration de jets privés n’était décidément pas « bonne pour la planète ». Une peccadille, en somme. Pendant ce temps -là, les (vrais) pouvoirs qui nous gouvernent se sont concertés pour nous assurer un avenir meilleur (non, non, ce n’est pas du complotisme). Pas de « stars » au programme, si ce n’est la « première dame » d’Ukraine, Madame Zelenska, et l’incontournable Ursula von der Leyen . On a traité de crypto-monnaies, de politique énergétique, d’environnement de vaccins, et bla bla bla, soit d’autres sujets dont le commun des mortels ignore jusqu’à l’existence.
Bref, une fois encore, l’adage « Dormez bonnes gens, sous vos bonnets de coton » semble taillé sur mesure. Le WEF s’occupe de tout. Et ses hommes de paille de par le monde y veillent.

Le Wef s’est conclu. Et voici ce qui reste. Les Illuminati travaillent pour nous

Le Forum économique mondial (Wef) a conclu sa semaine de rencontres. Près de trois mille participants : politiciens, entrepreneurs, journalistes, universitaires.

Comme toujours, la nécessité sous-jacente soulignée par les organisateurs était d’aborder les « problèmes globaux urgents ». Globalité et urgence étaient, en fait, les mots clés. Le monde a besoin de solutions globales, impliquant tous les pays, et il s’agit de procéder rapidement, sur la base de l’idée habituelle : l’état d’urgence l’impose. Et bien sûr, dans une telle situation, les artisans du Wef se voient comme les Illuminati capables de trouver les bonnes solutions.

À ce sujet, Elon Musk (fondateur de la société aérospatiale SpaceX, cofondateur de Neuralink et d’OpenAI, PDG de Tesla, propriétaire de Twitter) a fait remarquer dans un tweet : « Le Wef devient de plus en plus un gouvernement mondial non élu que le peuple n’a jamais demandé et dont il ne veut pas ».

En guise de confirmation, Musk a publié un sondage en ligne (auquel ont participé quelque deux millions et demi de personnes) dans lequel, à la question de savoir si le Forum économique mondial devait contrôler le monde, 86 % des personnes interrogées ont répondu « non ».

Mais les Illuminati s’en moquent. Et ils indiquent la voie à suivre.

Il y a d’abord la confirmation que les élites mondiales insistent sur les passeports vaccinaux. L’ancien Premier ministre britannique Tony Blair, aujourd’hui président exécutif du Tony Blair Institute for Global Change, a proposé que les « infrastructures numériques nationales » dont « les pays auront besoin avec ces nouveaux vaccins » soient mises en place le plus rapidement possible. Ainsi, non seulement le chapitre des vaccins n’est pas clos, mais de nouveaux sont en cours.

Blair s’est empressé de souligner : « Nous devons savoir qui a été vacciné et qui ne l’a pas été. Certains des vaccins à venir seront multiples. Il faut donc disposer – pour des raisons de soins de santé en général, mais encore plus pour les pandémies – d’une infrastructure numérique adéquate ».

Ce n’est pas un hasard si Blair était favorable au Good Health Pass, un passeport numérique pour les vaccins lancé par ID2020, l’alliance mondiale pour l’identité numérique déjà à l’œuvre depuis 2015 avec la collaboration, entre autres, du Wef, de Microsoft (Bill Gates), de la Fondation Rockefeller, de Gavi (Vaccine Alliance, partenaire de l’Organisation mondiale de la santé), de l’Unicef, de la Fondation Bill & Melinda Gates et de la Banque mondiale.

À propos de l’urgence persistante, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a prévenu à Davos que « tôt ou tard, il pourrait y avoir une résurgence de la tuberculose » (peut-être parce que la plupart des ressources ont été consacrées à la guerre contre le Covid ? ) et Lawrence « Larry » Summers, ancien secrétaire au Trésor américain, lors d’une table ronde avec la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva, et la présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, ont évoqué les fortes probabilités que, dans les quinze prochaines années, nous soyons à nouveau confrontés à des problèmes « à l’échelle du Covid ».

Pour compléter le tableau, le rapport Wef Global Cybersecurity Outlook 2023 a été présenté lors d’une conférence de presse, dans lequel un  » cyber événement catastrophique  » a été prédit comme  » probable dans les deux prochaines années « .

Le désastre est donc à portée de main, mais nous pouvons être rassurés : des élites éclairées veillent sur nous. La solution est donc simple : faites-leur confiance !

Le président et fondateur du Wef, Klaus Schwab, l’a dit sans ambages : bientôt, le monde ne sera plus dirigé par des superpuissances, mais par des « stakeholders » (qu’on peut traduire par « parties prenantes »), par exemple le Wef lui-même, BlackRock (la plus grande société d’investissement du monde) et Bill Gates.

Des expressions telles que « nouvel ordre mondial » et « gestion globale » étaient également à l’ordre du jour de l’édition 2023 du Wef. Et les participants étaient plus unis que jamais : aucune dissension, aucun doute.

La voie est tracée et va dans le sens de l’identification numérique, afin de permettre un contrôle absolu sur les personnes et les groupes. Lors d’une session intitulée « Improving Livelihoods with Digital ID » (améliorer les moyens de subsistance grâce à l’identification numérique), une politique internationale visant à assurer l’équité financière, sociale et sanitaire grâce à l’identification numérique a été présentée. La table ronde, qui n’a pas été diffusée en streaming, a réuni des représentants de Global Digital Policy Incubator (une expression de l’université de Stanford), de Hedera (réseau d’organisations mondiales), de Dubai Future Foundation et de DataKind (intelligence artificielle, science des données).

Au cours d’une session, il a été assuré que « bientôt, les humains pourront utiliser une technologie cérébrale implantée pour décoder les pensées complexes ». En effet, « les signaux neurologiques peuvent être utilisés pour la biométrie » et plus la neurotechnologie sera mise en œuvre, plus le contrôle sur chaque habitant de la terre sera étroit, grâce à la collecte et à la gestion des données.

Pouvait-on échapper à la réalité virtuelle? Evidemment non. Le ministre saoudien des communications et des technologies de l’information, Abdulla Al-Swaha, a déclaré que son pays « adopte la technologie metaverse » car « elle a déjà démontré ses avantages environnementaux dans la planification et le développement de certains des plus grands projets du Royaume ».

La référence au nudging, c’est-à-dire l’incitation à effectuer des actions sans les imposer mais en créant les bonnes conditions pour influencer les choix et les comportements des personnes, ne pouvait pas non plus manquer dans le domaine de la psychologie comportementale.

À cet égard, Maarten Wetselaar, PDG de Cepsa (l’une des plus importantes entreprises énergétiques au monde), s’est prononcé en faveur de « prix du charbon beaucoup plus élevés », afin de « rendre cher ce qu’on veut éviter et de subventionner ce qu’on tente de construire ». Et c’est compréhensible, puisque Cepsa a décidé d’investir trois milliards d’euros dans l’hydrogène vert, en vue de l’objectif zéro carbone.

Hydrogène vert, solaire, éolien : ce sont les lignes indiquées par le Wef. A mettre en œuvre à tout prix, comme l’a dit un membre du parti vert suisse, qui a littéralement proposé de « punir » les entreprises qui n’adhèrent pas à la ligne verte.

Dans ce cadre, le refrain de la guerre contre la consommation de viande est revenu. Jim Hagemann Snabe, président de Siemens (qui est favorable à la viande synthétique), a déclaré : « Si un milliard de personnes cessaient de manger de la viande, je vous assure que cela aurait un impact considérable, et pas seulement sur le système alimentaire actuel. Nous aurions également des avantages en matière d’innovation des systèmes alimentaires ».

Les Illuminati n’ont aucun doute. La voie qu’ils indiquent est la bonne, et les politiciens n’ont qu’à s’y conformer. Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a dit :  » Les politiciens doivent comprendre que nous sommes parfois confrontés à ce genre de défis. Il vaut mieux prendre aujourd’hui des décisions qui ne seront pas populaires au final, mais qui sont essentielles, afin de façonner l’opinion publique elle-même ».

« Façonner l’opinion publique » : une expression révélatrice. Ce qui correspond à ce que Stéphane Bancel, PDG de Moderna, a déclaré à propos des réseaux sociaux qui n’adhèrent pas au récit dominant sur le Covid : « Les réseaux sociaux ont été terribles, vraiment terribles. Nous avons vu certains pays où il y avait des débats scientifiques et politiques sur les réseaux sociaux et le taux de vaccination y était très très faible ».

Des débats sur les réseaux sociaux : quelle horreur !

Seth Berkley, PDG de Gavi, l’alliance pour les vaccins affiliée à Gates, a affirmé que pendant la crise du Covid, « la quantité de désinformation a été étonnante… et c’est un vrai problème ».

Dans une autre session, le PDG de Pfizer, Albert Bourla, a déclaré que les vaccins Covid-19 avaient été « politisés » parce que leur fonctionnement était remis en question, et que ce doute nous avait « constamment gênés ». Inacceptable.

Il n’est donc pas surprenant qu’Erik Brynjolfsson, professeur au Stanford Institute for Human-Centred AI (intelligence artificielle), ait affirmé que l’important est de « communiquer la vérité aux bonnes personnes ».

La crise du « coût de la vie » était un autre sujet de la rencontre. Et paradoxalement, parmi ceux qui s’y sont exprimés, comme dans le cas de la table ronde sur la lutte contre la crise du coût de la vie, se trouvait Gita Gopinath, économiste en chef du FMI, l’institution qui impose ces mesures d’austérité dont découle l’appauvrissement de pays entiers.

À cet égard, le journaliste James Melville a écrit : « Des millions de personnes subissent les conséquences de la crise du coût de la vie. Il n’est donc pas surprenant que, lorsqu’ils voient les élites mondiales faire étalage de leur pouvoir et de leur contrôle au Forum économique mondial de Davos, ils se sentent exclus et oubliés ».

Un autre journaliste, Michael Shellenberger, a noté que le Wef, toujours prêt à exiger la transparence de tous, est plutôt secret lorsqu’il s’agit d’informations sur ses finances. Le rapport annuel du Wef pour 2022 indique qu’une partie de son portefeuille est gérée par Generation Investment Management d’Al Gore, mais ajoute immédiatement, pour éviter tout doute, que « la loi suisse n’exige pas de rapports financiers pour les fondations ».

Les chefs d’entreprise paieraient 250 000 dollars pour assister à la réunion de Davos, tandis que les hommes politiques y participent gratuitement. Le revenu des inscriptions s’ajoute aux cotisations annuelles et aux partenariats, qui atteignent une valeur de 650 000 dollars.

Nous nous employons à sauver le monde, proclament les Illuminati. Est-ce pour cela qu’ils sont arrivés à Davos en masse dans des jets privés, de sorte que les émissions nocives, comme l’a rapporté le Guardian, ont quadruplé pendant les jours du Wef ?

Une contradiction évidente ? La réponse est non. Lorsqu’il s’agit de prendre des décisions aussi importantes pour le monde, il ne faut pas regarder ces détails. (Soit dit en passant, pas un seul VIP n’est arrivé à Davos en voiture électrique).

De même, malgré le fait que l’agenda du Wef inclut, comme on l’a dit, la réduction de la consommation de viande, tous les participants ont mangé de la viande, dès les hors d’œuvres. Ensuite, tout le monde a discuté de « l’insécurité alimentaire dans les pays pauvres ».

Voilà le tableau.

Et rendez-vous à la prochaine édition.

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