Quand on parle de l’héritage de Benoît XVI, on pense évidemment tout de suite à son héritage – immense – littéraire et surtout spirituel. Mais il y a aussi l’autre, auquel nul ne peut se soustraire dans la mort, et selon cet article, issu du portail LiberoAffari italiane et relayé par Il Sismografo, cet héritage matériel, alimenté par les substantiels droits d’auteur liés à ses nombreux best sellers, est imposant, et suscite quelques convoitises bien humaines. En tout cas, il était au cœur de la rencontre, très tendue, entre le pape (menaçant, ce qu’on a pas de mal à imaginer) et le secrétaire, le 9 janvier dernier. Evidemment, ce sont des rumeurs, dont les sources restent inconnues – il ne peut en être autrement -, mais elles sont hautement vraisemblables. Ce qui est bien visible, et qui interroge forcément, c’est que depuis lors, « Padre Georg » n’a plus dit un mot – chose étonnante de la part d’un homme qui jusqu’à présent n’a jamais été avare d’interviews et de confidences.
Les explications qui suivent sont donc à prendre au sérieux, même si c’est avec les précautions qui s’imposent.

Le patrimoine de Ratzinger. La véritable raison de la confrontation entre le pape et Padre Georg

Révélation choc sur l’audience

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Vatican, audience du Père Georg avec le Pape François. Les non-dits

Un mois après la rencontre en tête-à-tête entre le pape François et le secrétaire de Ratzinger, Padre Georg, des récits inédits sur les coulisses de cette conversation commencent à émerger. Une audience – lit-on dans Libero – décrite non seulement comme « très tendue », mais avec une teneur « marquée de chantage ».

Au fil des jours, les escarmouches entre les deux factions ecclésiastiques ne se calment pas. Pourtant, il y en a qui s’expriment – même si c’est en secret – et qui le font dans un seul but : « le bien de l’Église » […?] Une source de Libero révèle la vérité sur cette fameuse rencontre du 9 janvier.

La raison de l’audience, en fait, n’était pas tant liée au livre écrit par Ganswein dans lequel des détails sur la relation entre François et le pape émérite ont été révélés, mais Padre Georg avait été convoqué pour l’héritage de Benoît XVI.

Ceux qui connaissent les choses du Vatican, en effet, poursuit Libero, savent que tout ce que le pape reçoit en cadeau dans l’exercice de son ministère, des bijoux aux objets sacrés en passant par les tableaux, n’est pas sa propriété, mais appartient au Saint-Siège. Et doivent confluer dans le patrimoine de celui-ci au moment de sa mort, et cela vaut aussi pour Benoît XVI.

Il y a aussi l’immense bibliothèque de Ratzinger, qui n’est rien en comparaison des sommes gagnées au fil des ans grâce aux droits de ses nombreux livres, dont certains se sont vendus à des millions d’exemplaires.

Le pape émérite s’en était occupé, créant la Fondation Ratzinger pour y canaliser tous les revenus et maintenir sa continuité culturelle. Le pape François, précise la source, aurait dit à Padre Georg que ce patrimoine appartient à l’Église et non à l’unique héritier désigné, à savoir Padre Georg lui-même; et à propos des révélations faites dans son livre concernant les événements qui se sont déroulés lors du conclave de 2013, il l’aurait averti du risque d’ « excommunication » pour avoir révélé des secrets d’Église [cela s’appelle du chantage! ndt].

À compter de ce moment, Padre Georg n’a plus jamais parlé.

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