Que le Vatican ait saisi l’occasion pour opposer le livre du second secrétaire – sans connotation polémique – à celui de Mgr Gänswein est une chose (cf. Secrétaire contre secrétaire et guerre des livres: le Vatican contre-attaque). Qui n’enlève toutefois rien à l’intérêt de ce témoignage de première main, davantage axé sur l’aspect humain, le portrait de l’homme-Benoît XVI, un gros livre de 376 pages émaillé d’anecdotes et illustré de nombreuses photos. Cerise sur le gâteau, le livre est préfacé par AM Valli (et l’inévitable P. Lombardi).
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Benoît XVI : Mgr Xuereb, « la renonciation n’a pas été un manque de courage, mais un acte de grand amour pour l’Eglise ».
Agence SIR
« Ce ne fut pas un manque de courage, mais un acte de grand amour pour l’Église ». C’est en ces termes que Mgr Alfred Xuereb, nonce apostolique en Corée et en Mongolie, ancien secrétaire particulier du pape émérite Benoît XVI de2007 à 2013, a décrit la renonciation historique à la papauté, annoncée lors du Consistoire du 11 février 2013.
S’exprimant par liaison vidéo depuis Séoul, à l’occasion de la présentation de son livre « Mes jours avec Benoît XVI » , Mgr Xuereb l’a décrit comme « un signe de profonde affection filiale et de gratitude, pour un homme et un pape qui n’a jamais cessé d’être un chercheur de vérité au service de l’Eglise universelle ». « Le véritable auteur du livre est Benoît XVI », a dit le nonce apostolique à propos de son livre, qui – à la veille du dixième anniversaire de sa démission de la papauté – contient des anecdotes et des histoires privées du pape émérite, et donc non couvertes par le secret papal, ainsi que des homélies, des discours et des messages du pontificat. « J’ai ressenti le besoin de les mettre par écrit pour qu’elles ne se perdent pas », a révélé Xuereb à propos de la connotation intime de son récit, qui révèle des aspects de Ratzinger inconnus du grand public, tels que son ironie, ses blagues spirituelles et son amour pour les animaux, à côté d’aspects plus familiers, comme son amour pour la Bavière et sa famille, et sa relation unique avec son frère Georg et sa sœur Maria. L’objectif : « faire découvrir la profondeur humaine et spirituelle d’un grand homme, et apprécier son profil de pasteur ». Faire découvrir la sensibilité et, donc, l’âme, d’un pontife dont l’image publique n’est connue que partiellement ou déformée par des altérations intentionnelles ». « Son héritage restera dans le temps, et sa pensée, jamais banale, continuera à être un point de référence pour beaucoup », a conclu Xuereb.
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Présentation de l’éditeur
Mgr Alfred Xuereb a été pendant cinq ans et demi le « deuxième » secrétaire personnel de Benoît XVI. Il a accompagné le pape dans les contextes les plus personnels et peut-être les moins connus du grand public de sa vie quotidienne.
Le fruit de ces années est le présent « journal », dans lequel don Alfred partage avec nous ses souvenirs personnels, intenses en émotions, de cette période.
Les messes du matin célébrées par le pape Benoît dans la chapelle du palais apostolique, parfois enrichies de belles homélies, les promenades dans les jardins du Vatican et ceux de Castel Gandolfo, les voyages à l’étranger, les grandes célébrations, les moments de prière et de repos, les rencontres avec Mgr. Georg, son frère bien-aimé, l’atmosphère de la veille de Noël, avec les chants et les souvenirs d’enfance du pape Benoît, l’amour des animaux…
Les pages dans lesquelles le père Alfred exprime sa participation aux moments difficiles, de travail et de souffrance, du service de Benoît XVI ne manquent pas. Il y a des références discrètes à la force déclinante du Pape ; les pages sur la renonciation du Pape à la papauté sont pleines d’une grande émotion contenue.
Le livre se termine par un commentaire émouvant sur les funérailles qui témoigne – également sur le plan photographique – de l’affection des fidèles envers Benoît XVI. Un journal au contenu personnel qui devient maintenant, à sa manière, après le retour de Benoît XVI dans la maison du Père, également un livre d’histoire.
Avant-propos de Federico Lombardi et Aldo Maria Valli.