La folle idéologie verte nous conduit tout droit dans le mur: le mur arc-en-ciel de l’ignorance crasse et du déni de la réalité. Et c’est Akio Toyoda, le PDG de Toyota, premier groupe automobile mondial, donc qu’on ne peut accuser de ne pas connaître la question à fond, qui lançait l’alarme en 2020: « Quand les politiciens font savoir qu’ils veulent se débarrasser de toutes les voitures qui utilisent de l’essence, comprennent-ils ce que cela signifierait ? » Et il avertissait: « Plus nous produisons de véhicules électriques, plus les émissions de dioxyde de carbone augmentent »

Sur le « mensonge spatial » des voitures électriques, la dernière idiotie des talibans green

Fabio Battiston

Depuis plusieurs années, les gourous de l’écologisme intégral et de l’environnementalisme catastrophique empoisonnent insupportablement l’air de notre monde. Ils diffusent de sombres prophéties, des règles indiscutables et des enseignements solennels sur la manière dont chacun d’entre nous doit penser, agir, parler, manger et vivre afin d’être, sans si et sans mais, écodurable.

Et moi, quel est mon sentiment à l’égard de la plupart d’entre eux ? Je pense d’eux, tout simplement, qu’il s’agit d’une bande inqualifiable de charlatans et de mystificateurs (et je me retiens). Au début des années 1980, ils prophétisaient déjà – dans les vingt à trente prochaines années – une succession de catastrophes planétaires causées par le trou dans la couche d’ozone et des milliers de kilomètres carrés de terres submergées par la montée des océans. Rien de tout cela ne s’est produit depuis. Il convient de souligner, en particulier, que le trou dans la couche d’ozone s’est récemment refermé « comme par magie », alors que les émissions anthropiques n’ont pas diminué de manière significative, bien au contraire! Mais passons…

Non contents de ces mensonges planétaires avérés, les « Friday for future » de toutes les latitudes certifient depuis longtemps que le réchauffement climatique global (phénomène scientifiquement et techniquement vérifié au moyen… d’un thermomètre), est indubitablement dû aux activités humaines perverses (la fameuse « cause anthropique », qui n’a jamais été scientifiquement prouvée à ce jour). Pourtant, une partie non négligeable du monde scientifique s’efforce depuis longtemps de démontrer la fragilité substantielle de l’hypothèse anthropique, en fournissant – hélas, sans être écoutée et, souvent, insultée par la pensée unique – des considérations et des analyses qui font autorité.

Ces scientifiques n’ont évidemment pas l’intention de prétendre que la pollution environnementale due aux activités humaines n’existe pas ou qu’elle ne constitue pas un phénomène dangereux – directement et indirectement – pour la santé humaine. La question est de vérifier si et dans quelle mesure elle est responsable du changement climatique en cours. Cette vérification soulève alors l’autre grave question : celle du gigantisme des coûts à supporter pour une reconversion (industrielle, énergétique, sociale, éthique, etc.) basée sur des hypothèses – comme celle de l’origine anthropique des variations climatiques – qui pourraient s’avérer fausses. Si cela devait arriver, ce serait un désastre absolu pour nous tous. Une science digne de ce nom devrait avoir, avant tout, pour objectif de comprendre comment les choses sont réellement et de proposer ensuite les meilleures solutions (qui sont, en général, le résultat de compromis entre différents besoins). Pour ce faire, nous avons besoin de tout sauf d’idées préconçues idéologiques et pseudo-culturelles ou, pire, de solutions de complaisance, asservies aux intérêts financiers mondialistes. Malheureusement, la récente pandémie nous a montré de première main ce que signifie se fier au scientisme et non à la science. Mais tout cela, comme nous pouvons le vérifier au quotidien, est interdit de discussion.

Malheureusement, la dictature éco-environnementale est un lobby mondial extrêmement puissant. Elle bénéficie d’un soutien financier considérable, d’un soutien médiatique mondial dans le pur style goebbelsien, ainsi que d’un soutien éthico-moral important (comme la nouvelle église ecolo-païenne, voulue par Bergoglio). En outre, la métastase « verte » a pénétré tous les niveaux de pouvoirs institutionnels depuis des années. Les gouvernements nationaux, l’Union européenne, les Nations unies et compagnie, imposent – tant au niveau individuel que collectif – des politiques, des stratégies de « développement », des manières d’être, des visions éthiques de la vie empreintes des deux mots d’ordre qui prévalent aujourd’hui dans le monde : éco-durabilité et économie verte. Voici la nouvelle dictature éthico-planétaire ! Et, pour l’église catholique temporelle, le nouveau fétiche à vénérer dans les paroisses et les couvents (apparemment, même la Messe devra devenir green).

Dans ce scénario, l’une des batailles de frontière les plus célèbres de ces maîtres du néant est celle qui vise à promouvoir une utilisation massive et globale de la sainte, propre et écologique voiture électrique. Au cours des dernières semaines, l’ineffable Union européenne a émis son énième diktat insensé en vue d’interdire la vente de nouvelles voitures à essence-diesel à partir de 2035. La raison en est que la « mobilité électrique » a été identifiée comme la panacée incontestable à la pollution dans les villes et sur la planète.

Il s’agit d’un autre « mensonge spatial » des prêtres radical-chic [gauche caviar] de l’environnementalisme mondialiste. Dans ce cas, cependant, nous sommes confrontés à un objectif qui, s’il était effectivement atteint dans les prochaines années (ou tout au plus dans quelques décennies), pourrait conduire à une catastrophe (y compris écologique) d’énormes proportions.

Eh oui, parce que nos bons défenseurs de la planète ne se posent pas du tout la question de savoir « comment » produire toute l’électricité nécessaire pour soutenir une demande mondiale de mobilité électrique. En effet, beaucoup semblent avoir oublié qu’au XIXe siècle, un certain Monsieur. Joule a défini ce qu’on appelle le premier principe de la thermodynamique, selon lequel l’énergie n’est ni créée ni détruite, mais n’existe que sous forme de transformation d’une forme à une autre. Personne ne semble se demander d’où peut ou doit provenir l’immense quantité d’énergie électrique nécessaire pour alimenter un besoin planétaire de mobilité électrique (je laisse ici de côté le problème environnemental tout aussi important découlant de la production et de l’élimination des composants de ce type de voiture). Y aurait-il par hasard quelqu’un qui pense à une planète de voitures électriques dont l’existence est garantie par d’illusoires sources naturelles renouvelables ? Bien sûr, ce sont les mêmes personnes qui, depuis l’époque de Three Mile Island [wikipedia. L’accident nucléaire de Three Mile Island se produit le 28 mars 1979 dans la centrale nucléaire de Three Mile Island. L’île est située sur la rivière Susquehanna, près de Harrisburg, dans l’État de Pennsylvanie aux États-Unis] , défilent au cri de « No Nuke ! » et qui, en Italie, ont privé notre pays (qui, dans les années 50 et 60, possédait l’une des meilleures écoles du monde pour l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire) d’une ressource précieuse pour le développement et les finances nationales.

À ce propos, j’ouvre une petite parenthèse sur certains paradoxes de notre politique. Peut-être que tout le monde ne sait pas que le père du plan nucléaire italien était le professeur Felice Ippolito ; celui-ci, jusqu’en 1987, a milité dans les rangs du Parti communiste, la même force politique qui – en changeant plusieurs fois de nom et de symbole – a été l’ennemi le plus acharné de l’utilisation du nucléaire italien au cours des trente-cinq dernières années. Ainsi va le monde.

Mais pour en revenir au sujet de cette contribution, je ne veux pas être celui qui s’oppose à la bataille écologiste de la voiture électrique, qui semble désormais promise à la victoire. Je laisserai la parole à une personne qui n’est certainement pas suspecte, ne serait-ce qu’en raison du travail qu’elle accomplit. Il s’agit du signor Akio Toyoda, qui n’est autre que le président et le PDG de Toyota Motor Corporation, l’un des plus grands – sinon le plus grand – producteurs de « mobilité électrique ». Toyoda prendra ses nouvelles fonctions de président du conseil d’administration de la multinationale japonaise le 1er avril 2023, et voici quelques extraits intéressants de déclarations qu’il a faites en décembre 2020, tirés du site ilsole24ore.com. Un peu plus de deux ans ont passé, mais ses commentaires sont plus que jamais actuels.

La course à la voiture électrique ne convainc pas l’un des responsables automobiles les plus puissants du monde, Akio Toyoda.

Mais contre qui le PDG de Toyota semble-t-il avoir une dent ?

Contre ceux qui prônent la voiture à batterie sans évaluer son impact réel, qui est loin d’être nul. Le problème réside dans les émissions de dioxyde de carbone obtenues lors de la production de l’électricité qui alimente les voitures ainsi que dans l’électricité nécessaire pour produire les batteries, qui – selon Toyoda – s’avèrent avoir un impact sur l’écosystème, mais surtout sur les coûts sociaux de la transition énergétique qui, de plus, ne seraient pas compensés par les bénéfices climatiques.

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Les critiques du président de Toyota semblent viser en particulier le réseau électrique actuel du Japon, qui ne serait pas en mesure de supporter une flotte circulante composée uniquement de voitures à batteries ; sans compter que doter le Pays du Soleil Levant du réseau d’infrastructures nécessaire coûterait jusqu’à trois cents milliards d’euros d’investissement. « Quand les politiciens font savoir qu’ils veulent se débarrasser de toutes les voitures qui utilisent de l’essence, explique Toyoda, comprennent-ils ce que cela signifierait ? ».

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En réalité, le message s’adresse aux constructeurs de voitures électriques. Il faut rappeler à cet égard que la production d’électricité au Japon est encore fortement liée au charbon et au gaz naturel. Sans oublier que les combustibles dits fossiles constituent la base de l’approvisionnement énergétique aux États-Unis, mais aussi en Europe, étant donné que, précisément sur le Vieux Continent, la part de l’énergie dérivée de l’énergie thermoélectrique est d’environ 45% du total, tandis qu’une autre part substantielle, environ 12%, provient de l’énergie nucléaire, qui n’est toutefois pas considérée comme une source renouvelable. En bref, même les voitures électriques ne seraient pas neutres en carbone.

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Le directeur général explique sans ambages que « plus nous produisons de véhicules électriques, plus les émissions de dioxyde de carbone augmentent ». Et cela semble être particulièrement lié aux batteries, qui, surtout en phase de production, doublent presque les émissions de CO2 d’une voiture électrique par rapport à celles générées par la fabrication d’une voiture électrique ou hybride.

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Il Sole 24 ore, décembre 2020

Le scénario décrit par Toyoda se réfère à la seule réalité japonaise. Imaginons maintenant d’y ajouter celle de l’ensemble de l’Europe occidentale et peut-être de la Chine et des États-Unis. Que se passe-t-il alors?

Il est évident que personne, parmi les écologistes, n’essaiera de réfléchir un seul instant à ces paroles. En fin de compte, le talibanisme écologique, inconditionnel et intransigeant, de ceux qui s’érigent en prêtres-défenseurs de la planète, conduira le monde à se fracasser sur le mur multicolore de l’ignorance mondialiste, pris pour un bel arc-en-ciel. Avec la bénédiction « verte » du locataire de Sainte Marthe.

Mais, on le sait, la mère des gretini [nom donné dans les milieux climato-sceptiques en Italie aux admirateurs de Greta… peut-être avec une arrière pensée malicieuse] est toujours enceinte.

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