Voilà, présenté par AM Valli, l’aménagement d’une chapelle romaine qui a reçu le Prix des Académies pontificales, une récompense « créée pour promouvoir la recherche de jeunes de moins de 35 ans impliqués dans les arts visuels, la littérature et la musique ». Dans un message écrit pour l’occasion (sans doute par quelque bureau de la Curie), François explique combien l’environnement de la célébration est important « pour favoriser la prière et le sens de la communion » et combien sont fondamentaux dans la liturgie, « l’espace, la lumière, l’acoustique, les couleurs, les images, les symboles, le mobilier ». A voir l’un des projets primés, le catholique lambda peut se poser des questions, même si l’athée « radical chic » applaudit des deux mains.

Architecture sacrée / Le prix pontifical et ce sentiment de déni

Jetez un coup d’œil à l’image au-dessus du titre. Que vous suggère-t-elle ? Je dirais la froideur, le vide, l’angoisse. On pourrait parler de minimalisme, mais cela ne donnerait pas l’idée. Ici, il y a plutôt une volonté de ne pas dire, de ne pas accueillir, de ne pas impliquer. C’est une architecture du non, de la négation.

Et pourtant, ce même projet (pour l’adaptation de l’espace liturgique de la Chapelle de la Fondation des Saints François d’Assise et Catherine de Sienne à Rome) a remporté le Prix des Académies Pontificales.

Mais une adaptation à quoi ?

Le pape François, à l’occasion de la remise des prix, a écrit dans un message que l’environnement de la célébration est important « pour favoriser la prière et le sens de la communion » et que dans la liturgie « l’espace, la lumière, l’acoustique, les couleurs, les images, les symboles, le mobilier liturgique » sont fondamentaux.

Mais dans le projet en question, du moins selon l’image diffusée, il est difficile de trouver quoi que ce soit qui favorise la prière et le sentiment de communion. C’est plutôt un sentiment de désolation, de tristesse et d’abattement qui prévaut.

La motivation du prix est la suivante : « Le projet se greffe avec une conscience contemporaine sur un contexte déjà bien caractérisé, en améliorant et en réutilisant certaines caractéristiques et certains traits latents de la structure existante ; en établissant de manière cohérente une connexion entre le bas et le haut, entre l’hypogée et le sol, entre l’espace sacré et l’espace de célébration ».

Connexion entre le bas et le haut ? Honnêtement, je vois plus le bas que le haut. Mais ce sont les appréciations d’un pauvre catholique ignorant.

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