Leonardo Lugaresi, le rédacteur du blog ami Vanitas ludus omnis fait un très beau commentaire sur l’affaire Orlandi, ou plutôt son exploitation d’aujourd’hui pour des raisons inavouables mais au fond transparentes. La plus grave est la volonté de salir la mémoire de Jean Paul II en s’appuyant sur les motivations mesquines du « parent de la victime », en l’occurrence le frère de la disparue, Pietro Orlandi (que j’ai moins de scrupules que Leonardo Lugaresi à nommer, n’étant pas italienne et s’agissant d’une affaire relativement peu médiatisée en France, du moins jusqu’à ces derniers développements)

Le « parent » de la victime

Je ne sais pas ce qu’il en est dans d’autres pays, mais en Italie, il s’agit d’une figure caractéristique de la coutume nationale. Il s’approprie, par droit héréditaire, le haubert [sorte de cotte de maille portée par les hommes d’arme au Moyen-Âge, ndt] sacré qui rend la victime intouchable, et de cet héritage il fait ce qu’il veut : parfois même une profession, ou une carrière ; à tout le moins, une compensation personnelle en termes de visibilité, comme on dit aujourd’hui.

J’apprends par internet que l’autre soir, un type appartenant à cette catégorie, dans une émission télévisée sur une chaîne nationale, a fait des insinuations infâmes, dégradantes pour ceux qui les font mais aussi pour ceux qui les écoutent, à l’encontre de saint Jean-Paul II. [cf. Affaire Orlandi: qui veut la peau de Jean Paul II?]

Si je fais une exception à deux règles que j’essaie de suivre dans ce petit blog (1. ne pas commenter uniquement sur la base de nouvelles de relato ; 2. ne pas traiter de choses indignes), c’est uniquement parce qu’hier j’ai entendu, cette fois de mes propres oreilles, au cours d’un journal télévisé, avec une certaine emphase l’information que ce type avait été entendu « pendant huit heures », jusque tard dans la nuit, par le Promoteur de Justice du Vatican, Alessandro Diddi. Huit heures, c’est long, et comme je ne sais pas de quoi ils ont parlé, je ne me permets pas d’objecter, mais la mise en exergue de ce détail par les médias a une signification très claire en termes de sous-entendu : « ceux d’avant voulaient étouffer l’affaire, ceux d’aujourd’hui veulent faire la lumière et aller au fond des choses »!

Après la démolition concrète du magistère de Jean-Paul II, qui se poursuit depuis plusieurs années à l’extérieur et à l’intérieur de l’Église, sont apparus récemment les signes d’une attaque directe contre sa personne. Dans un tel contexte, s’exposer ne serait-ce qu’au soupçon de faire le jeu de personnages comme ce type que je n’ai pas nommé plus haut, responsable de déclarations infâmes comme celles que j’ai citées plus haut, serait à mon avis d’une extrême gravité.

Mots Clés : ,
Share This