Un lecteur d’AM Valli réagit à un article de The Wanderer qu’il avait publié sur son blog Duc in Altum et que j’avais moi-même traduit dans ces pages la semaine dernière: François et le tournant anthropologique de la liturgie .
La lettre résonne un peu comme une provocation mais n’en contient pas moins une bonne dose de réalisme. C’est même de l’auto-défense: c’est en effet la seule façon de se prémunir contre le sentiment de découragement et d’écœurement qu’on ressent quand on voit ce que « B » a fait de l’Eglise, dix ans après le lumineux pontificat de Benoît XVI.

Si, auparavant, je ne le voyais pas tant comme la cause que comme la somme des maux qui affligent l’Église, aujourd’hui, au contraire, je me sens poussé par la foi à apprécier sa valeur en tant que produit de cette action multiforme de Dieu dans l’histoire qu’est la Providence.

Bergoglio? Providentiel. Et voici pourquoi

Après avoir lu dans Duc in altum l’article de The Wanderer « L’homme à la place de Dieu. Même en pleine Semaine Sainte » (illustrée par une photo intitulée « Joie de Pâques ou cornichons au vinaigre? »), je crois que mon regard sur le personnage de Bergoglio est en train de changer.

Si, auparavant, je ne le voyais pas tant comme la cause que comme la somme des maux qui affligent l’Église, aujourd’hui, au contraire, je me sens poussé par la foi à apprécier sa valeur en tant que produit de cette action multiforme de Dieu dans l’histoire qu’est la Providence.

C’était un supplice de le penser et de le voir comme représentant et gardien de l’Église, héritage suprême du Seigneur agonisant.

Aujourd’hui, au contraire, la larve de ce sentiment cède la place aux ailes d’une raison confiante.

Aujourd’hui, quand B parle en disant tout et immédiatement après le contraire de tout, je me sens renforcé dans mon désir et ma volonté que mon discours soit « oui oui, non non ».

Quand B recouvre ceux qui ne pensent pas comme lui d’une compassion affichée, se moquant d’eux au-delà du mauvais goût – comme il l’a même fait avec le cardinal Burke, hospitalisé et en danger de mort – je me sens renforcé dans mon désir et ma volonté de vivre, ne serait-ce que cette forme d’amour pour l’ennemi qui est l’écoute.

Quand B détruit la sacralité des gestes liturgiques en les asservissant à de nouvelles idéologies, je me sens renforcé dans la foi de l’Église que le comment et le quoi sont célébrés correspondent à ce qui est cru.

Quand il est incapable de reconnaître et de montrer la différence élémentaire entre la santé et le salut, je me sens renforcé dans mon désir et ma volonté de revenir à la foi de l’enfant qui se confie totalement à la sollicitude du Père.

Quand enfin il manifeste méfiance et mépris pour les siens et accueil et reconnaissance pour celui qui, dans cette même maison, en sape les fondations, je me sens renforcé dans mon désir et ma volonté de me reconnaître humain et limité et d’implorer, tête baissée : « Seigneur, aie pitié de moi aussi, qui suis pécheur ».

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