Lors d’un évènement qui s’est déroulé ces jours-ci à Rome (la présentation du livre de Cristiano Ceresani  “Eschaton – Gesù di Nazareth e il futuro del mondo”  ) auquel assistait également le cardinal Müller, le cardinal Burke s’est référé au discours de Benoît XVI, lors des voeux à la Curie romaine du 20 décembre 2010. Le passage qu’il cite concernait le scandale de la pédophilie dans l’Eglise, mais a évidemment une portée plus large. Comment ne pas reconnaître les dérives théologiques du pontificat actuel?
Le compte-rendu de Giuseppe Rusconi (Rosso Porpora)

www.rossoporpora.org

Dans son discours de Noël 2010 au Collège des cardinaux, à la Curie romaine et au Gouvernorat de l’État de la Cité du Vatican, le pape Benoît XVI a parlé avec clarté et force de l’état de profond désordre moral dans lequel se trouve notre culture.

Réfléchissant aux graves maux qui nous détruisent en tant qu’individus et en tant que société, et qui ont engendré une culture principalement marquée par la violence et la mort, il nous a rappelé que si nous voulons, avec l’aide de la grâce de Dieu, surmonter les graves maux de notre temps, « … nous devons jeter un coup d’œil sur leurs fondements idéologiques ».

Il a ensuite identifié directement et sans équivoque l’idéologie qui alimente ces maux : une perversion de l’ethos, de la norme morale, qui a également pénétré dans la pensée de certains théologiens de l’Église.

Se référant à l’une des manifestations les plus choquantes de cette idéologie, à savoir la position dite morale selon laquelle l’abus sexuel d’enfants par des adultes est en fait bon pour les enfants et les adultes, il a déclaré :

Il a été affirmé – même au sein de la théologie catholique – qu’il n’y aurait ni mal en soi, ni bien en soi. Il n’existerait qu’un « mieux que » et un « pire que ». Rien ne serait bon ou mauvais en soi. Tout dépendrait des circonstances et de la finalité poursuivie. En fonction des finalités et des circonstances, tout pourrait être bon ou aussi mauvais. La morale est remplacée par un calcul des conséquences et cesse donc d’exister.

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https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/speeches/2010/december/documents/hf_ben-xvi_spe_20101220_curia-auguri.html

Le pape Benoît XVI a décrit un relativisme moral, appelé proportionnalisme ou conséquentialisme dans la théologie morale contemporaine, qui a conduit à une profonde confusion et à une erreur pure et simple sur les vérités les plus fondamentales de la loi morale.

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