Si elle n’est pas de lui, c’est la prière choisie pour célébrer le VIIIe anniversaire de l’encyclique « verte » Laudato Si’, à travers un évènement international récurrent (heureusement confidentiel) intitulé Semaine Laudato Si‘. Prière « commune » qui plus est (commune à qui et à quoi?).
El Papa (comme l’appelle ironiquement Maurizio Blondet que je cite ici) oublie-t-il que « les Souverains Pontifes ont toujours placé au centre de leurs préoccupations et de leurs exhortations non pas le salut de la Terre, mais le salut des âmes »? Que leur tâche est de dénoncer le péché, comme offense à Dieu et mal contenu dans le cœur des hommes, et pas « péché écologique »? Et d’appeler à la conversion au Christ, et non à une vague conscience écologique fourre-tout?
Je reprends le commentaire (et le texte de la prière) sur le blog Messa in Latino.
La vilaine prière commune pour le VIIIe anniversaire de l’encyclique Laudato si’
Le texte parle d’une prise de conscience douloureuse de nos « péchés écologiques », et propose les habituels concepts de fraternité pour une « conversion écologique en tant qu’individus et en tant que communauté mondiale »…
Mais ce qui est pire, c’est d’instrumentaliser la doctrine de l’Église juste pour rendre tout ce politiquement correct un peu plus chrétien.
On réduit le glorieux Mystère de la Résurrection de Notre Seigneur mort sur la croix pour nos péchés (et qui a ouvert la porte à la Vie Éternelle du Paradis) à une simple motivation écologique.
On invoque l’Esprit Saint (qui donne la vie et n’est pas créateur) pour « mettre en œuvre » ce beau plan vert.
Soit ils n’ont plus la foi (la foi catholique, s’entend), soit ils sont fous.
Tertium non datur.
Et attention : le respect de la Création (« merveilleux don de Dieu à l’humanité » Jean-Paul II) est sacré et l’engagement à ne pas la gaspiller (en polluant) est louable et à certains égards de plus en plus urgent ; mais cela ne justifie pas l’intention d’inventer une sorte de « nouvelle religion verte » parallèle, enrobée d’éléments spirituels chrétiens, universelle, placée presque au-dessus de la Vraie Religion.
Déjà en des temps insoupçonnables, Jean-Paul II (avec la bulle « Inter sanctos« ) a proclamé saint François d’Assise patron des écologistes, mais dans la juste dimension chrétienne : les chrétiens doivent avoir le souci de sauvegarder la Nature, en tant que – précisément – expression de la Beauté et de l’Amour de Dieu, à l’égard de l’Homme.
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