François a reçu avant-hier les dirigeants de Mc Donald, à l’occasion d’un énième « cirque » organisé au Vatican sur le thème de l’écologie. La NBQ résume les faits en quelques lignes ironiques, et Silere non possum souligne l’étangeté du discours d’un Pape qui ne parle pas du Christ mais de déchets et de plastique [(*): le titre est une allusion à la mini-série de Paolo Sorrentino « The young Pope », délirante déjà parce que c’est Jude Law qui incarne le pape: rien à voir avec la réalité, en effet!]
Le Vatican « plastic free »
The Green Pope (mais ce n’est pas un film de Sorrentino)
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C’est un défi « grand » et exigeant, parce qu’il demande un changement de cap, un changement décisif du modèle actuel de consommation et de production, trop souvent imprégné de la culture de l’indifférence et du gaspillage [/scarto – déchet] , gaspillage de l’environnement et gaspillage des personnes », a déclaré le Pape hier en rencontrant les promoteurs du Green & Blue Festival.
À quel défi le Souverain Pontife fait-il référence ? Nous le découvrons dans les mots suivants : « Aujourd’hui, les groupes de McDonald’s sont venus, le restaurateur, et ils m’ont dit qu’ils avaient aboli le plastique et que tout était fait avec du papier recyclable, tout… Au Vatican, le plastique est interdit. Et nous avons réussi à 93 %, m’ont-ils dit, sans plastique. Ce sont des pas, de vrais pas que nous devons poursuivre. De vrais pas ».
C’est probablement aux canettes et aux bouteilles que le cardinal Ratzinger faisait allusion dans la dramatique Via Crucis de 2005, lorsqu’il déplorait « que de saleté il y a dans l’Église ».
LE PAPE FRANÇOIS ET LE GREENWASHING
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Le pape François est-il un faux écologiste ?
Silere non possum
« Tant la perte que le gaspillage de nourriture sont des faits vraiment déplorables parce qu’ils divisent l’humanité entre ceux qui ont trop et ceux qui manquent de l’essentiel, parce qu’ils augmentent l’inégalité, génèrent l’injustice et privent les pauvres de ce dont ils ont besoin pour vivre dans la dignité », a écrit le pape François dans son message à l’occasion de la Journée internationale de sensibilisation à la perte et au gaspillage de nourriture.
Jorge Mario Bergoglio a toujours accordé une attention particulière aux questions relatives à la protection de la création, aux pauvres et aux migrants. Des thèmes qui l’ont manifestement souvent exposé dans les médias et sur la scène politique.
Le 5 juin 2023, une entrée dans l’agenda du Souverain Pontife a de nouveau fait froncer les sourcils de plusieurs prêtres et évêques qui n’ont pas réussi à être reçus à Sainte Marthe. « Le pape rencontre M. Christopher John Kempczinski, président de la société McDonald’s, avec son épouse et sa suite », pouvait-on lire sur le panneau d’affichage de la cour de Saint Damase.
Au cours de ce pontificat, d’innombrables personnes ont été reçues au palais apostolique en raison de leur situation financière plutôt que religieuse. En effet, la relation de François avec l’argent a toujours été un aspect obscur de son activité. La relation avec les médias, les nombreux « puissants » en audience avec le pape, et ses paroles qui ont donné lieu à de multiples polémiques.
Récemment, le pape a participé à un documentaire de Disney dans lequel des jeunes lui posaient des questions, et à cette occasion, il a révélé qu’il avait des personnes à qui il demandait de l’aide pour ses nécessités [1].
Et Silere non possum a rendu publique une vidéo inédite qui immortalise le révérend Mgr Michele Di Tolve, aujourd’hui élu évêque auxiliaire de Rome, lors d’un appel téléphonique avec le Pape qui lui dit : « J’ai effectué le virement sur le compte que tu m’as indiqué ». Le prêtre, satisfait, répète : « Oui, mais il y a aussi deux autres choses ». De nombreux évêques et cardinaux s’interrogent : « A qui a-t-il fait ce virement ? Le pape ne dit pas qu’il a fait effectuer le transfert, mais qu’il l’a fait personnellement. Il demande même qu’on lui fasse savoir s’il est arrivé ».
Les gens sont de plus en plus scandalisés, le pape s’occupe d’argent, d’appartements, d’embaucher et de licencier des gens. En même temps, il n’assiste pas aux messes, ne les célèbre pas, supprime toute liturgie et parle très peu de Jésus-Christ. « Certains se demandent si le pape est un gestionnaire ou un guide spirituel ».
Les médias, eux, sont payés à la pièce et ne décèlent aucune contradiction. Lundi 5 juin, cette audience du président de la société McDonald’s aurait dû les surprendre.
Le greenwashing et l’absence du Christ
Selon diverses sources, McDonald’s produit soixante-quinze hamburgers par seconde dans le monde. Cela représente 6,5 millions de hamburgers par jour. Pourtant, chaque jour, cinq pour cent des déchets sont produits par la nourriture que cette entreprise jette. Deux cent mille hamburgers sont jetés à la poubelle chaque jour dans le monde.
Un vrai problème qui s’est aggravé avec la guerre russo-ukrainienne. Avec la fermeture de nombreux magasins en Russie, l’entreprise a dû jeter beaucoup de nourriture. Francis, avec le président de McDonald’s, n’a cependant pas soulevé d’inquiétude à ce sujet.
Au contraire, s’adressant aux promoteurs du « Green and Blue Festival » à l’occasion de la Journée mondiale de l’environnement, il a déclaré : « Aujourd’hui, les groupes de McDonald’s sont venus, le restaurateur, et ils m’ont dit qu’ils avaient aboli le plastique et que tout était fait avec du papier recyclable, tout… Au Vatican, le plastique est interdit. Et nous avons réussi à 93 %, m’ont-ils dit, sans plastique. Ce sont des étapes, de vraies étapes que nous devons poursuivre. De vraies avancées ».
Oui, de vraies avancées, mais qu’en est-il des déchets alimentaires ? Toute l’attention que François porte à l’environnement ne semble pas être un réel intérêt pour la cause mais plutôt un bon moyen d’apparaître sur les couvertures des magazines. Des magazines qui, peut-être, sont les premiers à être un problème pour l’environnement. Mais comment François pourrait-il » fustiger » la Fondation McDonald’s ? Ces gens-là ont une facture de 23,22 milliards par an. Ce n’est pas une plaisanterie.
Toute cette attention portée à l’écologie serait utile si François la reportait également sur Jésus-Christ, mais au contraire…
Ndt
[1] Avec une certaine dose d’ironie, il explique aux jeunes que lorsqu’il constate qu’une organisation sociale a besoin d’une aide financière, c’est lui-même qui les encourage à lui demander des ressources, car il sait où les trouver et à qui s’adresser. «Vous demandez, je leur dis, tout le monde vole ici de toute façon! Je sais donc où vous pouvez voler et je vous envoie l’argent. Je veux dire par là que lorsque je vois que quelqu’un a besoin d’être aidé, alors oui, je vais demander de l’aide à la personne responsable», déclare le Souverain pontife.
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Version « nettoyée » du dialogue, https://www.vaticannews.va/fr/pape/news/2023-04/dialogue-ouvert-avec-francois-les-questions-inconfortables-de.html