[Mise jour: il n’y avait presque personne… mais quand même Darmanin!] Le Pape a créé aujourd’hui 21 nouveaux cardinaux. L’évènement a fait quelques titres, mais plus par habitude que par intérêt réel. Le « peuple » dont pourtant François a la bouche remplie se faisait remarquer par son absence à la cérémonie ce matin place Saint-Pierre. « Pour un pape qui aime les chiffres plus que l’Évangile, c’est un énorme échec » commente le site Silere non possum.

FRANÇOIS CRÉE 21 NOUVEAUX CARDINAUX : LA PLACE VIDE EST UN SIGNE


Silere non possum

Capture d’écran à partir de la webcam de la Place Saint-Pierre, quelques minutes avant l’arrivée des cardinaux
Specola

Il les a choisis personnellement et, comme d’habitude, a voulu des gens dans sa ligne, réellement ou apparemment, peu lui importe. Si un nom d’évêque bien formé lui échappe, c’est parce qu’il fait prévaloir l’aspect médiatico-politique sur le fait qu’il puisse avoir une autre conception d’Église que la sienne.

C’est ainsi que ce matin à 10h, le Pape François a présidé le Consistoire ordinaire public, au cours duquel il a créé 21 nouveaux Princes de l’Église. C’est désormais le seul rite que le pape entend « célébrer » vraiment. Il ne peut même pas célébrer la Sainte Messe, le pauvre. Mais il ne renonce pas à mettre la barrette sur la tête de ses « soldats ».

Le rite a été un véritable divertissement, une sorte de festival. En remettant le titre de cardinal, le pape a d’abord remplacé « Pax Domini sit semper Tecum » [avec toi] par « Pax Domini sit semper vobiscum » [avec vous]. Les nouveaux et très soigneusement étudiés cardinaux ont commencé à répondre : « Merci Votre Sainteté, merci ! ». Et ainsi, lui aussi a abandonné, et à la plupart d’entre eux il n’a même pas souhaité la paix.

La place vide

Il a voulu célébrer ce consistoire sur la place Saint-Pierre et l’effet a été désastreux. Si l’on fait abstraction des invités, des dignitaires et de ceux que les circonstances ont obligés à y assister, le reste de la place était complètement vide [ndt: parmi ceux-ci, notre ministre de l’intérieur Darmanin!!!!]. L’assistance n’a même pas rempli les sièges jusqu’à l’obélisque et de nombreuses chaises sont restées vides. Pour un pape qui aime les chiffres plus que l’Évangile, c’est un énorme échec. Mais pour nous, c’est un signe très clair. Depuis dix ans, Bergoglio ne cesse de nous rebattre les oreilles en nous proposant « l’Église du peuple, l’Église des fidèles, des pasteurs proches du peuple, etc ». Alors on ne s’explique pas pourquoi tous ces gens décident de laisser leurs pasteurs, élus princes de la Sainte Église de Dieu, seuls et enveloppés dans leurs soutanes blanches et pourpres.

Cela aurait été plus compréhensible si cela s’était produit dans le passé, non? Au contraire, lors de ces consistoires, le peuple de Dieu répondait présent. Pourquoi ? Parce que François encourage ceux qui utilisent le peuple pour se mettre en valeur. Pensez à Claudio Gugerotti [né en 1955, italien, diplomate, préfet de la Congrégation pour les Églises orientales] Emil Paul Tscherrig [né en 1947, suisse, diplomate, nonce apostolique en Italie] et Christophe Pierre [né en 1946, français… nonce apostolique aux Etas-Unis]]. Ce sont des hommes de la diplomatie qui n’ont jamais eu la moindre parcelle de peuple qui puisse d’une manière ou d’une autre se sentir « connectée » à eux. A part les trois ou quatre vaticanistes qui frétillent de la queue derrière eux pour prendre deux photos et les poster sur twitter, qui irait leur « rendre hommage »?.

L’intention est claire, seuls entreront au Conclave ceux qui, selon François, vont réaliser son projet. Un projet d’Église qui crie à la pauvreté et qui se pare d’hypocrisie. Oui, comme ces évêques et abbés qui s’arrêtent sous la colonnade de Saint-Pierre pour remplacer la croix pectorale d’or par celle d’argent.

Parce que pour le pape et le dicastère, il faut aller avec la croix d’argent.

Parce que pendant que le monde perd la foi, nous nous préoccupons de savoir de quel matériau est faite une croix.

Ce dont nous pouvons être sûrs, c’est que François a amené la papauté à un point de non-retour. Au cours de ces dix années, les gens ont perdu le sens même du caractère sacré du pape. C’est également évident pour les personnes qui le rencontrent et le saluent à la fin des célébrations, pour les personnes qui parlent de lui ou pour celles qui recueillent ses paroles. Si Bergoglio est convaincu que ce qu’il dit fait loi, il ne se rend pas compte que la plupart des gens ne le prennent plus en considération.

Aujourd’hui, c’est noir ? Demain, ce sera blanc. Tout est relatif et le pape change d’avis.

Share This