(En annexe, le communiqué de Mgr Vigano, qui mérite d’être lu en entier, pour comprendre ce dont il est accusé, et ses arguments).
Ce qui devait arriver est enfin arrivé: il est convoqué au Vatican afin de « prendre connaissance des accusations et des preuves concernant le délit de schisme dont il est accusé ». Selon lui, « Aucun catholique digne de ce nom ne peut être en communion avec cette ‘église bergoglienne’ car elle agit en nette discontinuité et en rupture avec tous les papes de l’histoire et avec l’Église du Christ ».
Il ne fait aucun doute que l’ex-nonce à Washington l’a cherché par tous les moyens, et que le Saint-Siège risque de perdre plus de plumes que lui dans cette affaire: c’est pour lui une occasion formidable d’avoir un mégaphone mondial pour faire entendre sa voix.
A noter, le cardinal Parolin, secrétaire d’Etat (de plus en plus distant de son chef… comme Attal vis-à-vis de EM) et présumé papabile est très mesuré. Loin d’accabler le prélat contestataire, il a prudemment déclaré:
« Monseigneur Viganò a assumé certaines attitudes auxquelles il doit répondre… Je l’ai toujours considéré comme un grand travailleur, très fidèle au Saint-Siège et, dans un certain sens, également comme un exemple lorsqu’il était nonce apostolique, il a très bien travaillé, je ne sais pas ce qui s’est passé… ».
Communiqué de Mgr Vigano
(Version italienne sur Duc in Altum)
Le Dicastère pour la Doctrine de la Foi m’a informé, par un simple mail, de l’ouverture d’un processus pénal extrajudiciaire à mon encontre, m’accusant d’avoir commis le crime de schisme et m’accusant d’avoir nié la légitimité du « Pape François », d’avoir rompu la communion « avec Lui » et d’avoir rejeté le Concile Vatican II. Je suis convoqué au Palais du Saint-Office le 20 juin, en personne ou représenté par un avocat. Je suppose que la condamnation est également prête, compte tenu de la procédure extrajudiciaire.
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Je considère les accusations portées contre moi comme un honneur. Je pense que le libellé même des accusations confirme les thèses que j’ai défendues à maintes reprises dans mes discours. Ce n’est pas un hasard si l’accusation portée contre moi concerne la remise en cause de la légitimité de Jorge Mario Bergoglio et le rejet de Vatican II : le Concile représente le cancer idéologique, théologique, moral et liturgique dont l' »Église synodale » bergoglienne est une métastase nécessaire.
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L’épiscopat, le clergé et le peuple de Dieu doivent sérieusement se demander s’il est conforme à la profession de foi catholique d’assister passivement à la destruction systématique de l’Église par ses dirigeants, tout comme d’autres dirigeants détruisent la société civile.
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> Le mondialisme appelle au remplacement ethnique : Bergoglio encourage l’immigration incontrôlée et appelle à l’intégration des cultures et des religions.
> Le mondialisme soutient l’idéologie LGBTQ+ : Bergoglio autorise la bénédiction des couples de même sexe et impose l’acceptation de l’homosexualité aux fidèles, tout en couvrant les scandales de ses protégés et en les promouvant aux plus hauts postes de responsabilité.
> Le mondialisme impose l’agenda vert : Bergoglio vénère l’idole Pachamama, écrit des encycliques délirantes sur l’environnement, soutient l’Agenda 2030 et attaque ceux qui remettent en cause la théorie du réchauffement climatique anthropique.
Il sort de son rôle en matière strictement scientifique, mais toujours dans une seule direction, diamétralement opposée à ce que l’Église a toujours enseigné.
> Il a imposé l’utilisation de sérums géniques expérimentaux, qui ont causé de très graves dommages, la mort et la stérilité, en les qualifiant d’ « acte d’amour », en échange de financements des industries pharmaceutiques et des fondations philanthropiques.
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Ce consensus total avec la religion de Davos est scandaleux.
> Partout où les gouvernements au service du Word Economic Forum ont introduit ou étendu l’avortement, promu le vice, légitimé les unions homosexuelles ou la transition de genre, encouragé l’euthanasie et toléré la persécution des catholiques, pas un mot n’a été consacré à la défense de la Foi ou de la Morale menacée, au soutien des batailles civiles de nombreux catholiques abandonnés par le Vatican et les évêques.
> Pas un mot pour les catholiques persécutés en Chine, avec la complicité du Saint-Siège qui considère les milliards de Pékin plus importants que la vie et la liberté de milliers de Chinois fidèles à l’Église romaine.
> Pas de schisme, dans l’ « Église synodale » présidée par Bergoglio, ni de la part de l’épiscopat allemand, ni de la part des évêques nommés par le gouvernement et consacrés en Chine sans mandat de Rome. Parce que leur action va dans le sens de la destruction de l’Église, elle doit être cachée, minimisée, tolérée et enfin encouragée.
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Au cours de ces onze années de « pontificat », l’Église catholique a été humiliée et discréditée principalement à cause des scandales et de la corruption des échelons supérieurs de la hiérarchie, totalement ignorés alors que l’autoritarisme le plus impitoyable du Vatican faisait rage contre les prêtres et les religieux fidèles, les petites communautés de religieuses traditionnelles, les communautés liées à la messe en latin.
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Ce zèle unilatéral rappelle le fanatisme de Cromwell, typique de ceux qui défient la Providence dans la présomption de se savoir enfin au sommet de la pyramide hiérarchique, libres de faire et défaire à leur guise sans que personne ne s’y oppose.
Et cette œuvre de destruction, cette volonté de renoncer au salut des âmes au nom d’une paix humaine qui nie Dieu, n’est pas une invention de Bergoglio, mais le but principal (et inavouable) de ceux qui ont utilisé un Concile pour contredire le Magistère catholique et commencer à démolir l’Église de l’intérieur, à petits pas, mais toujours dans une seule direction, toujours avec la tolérance indulgente ou l’inaction coupable, sinon l’approbation explicite des Autorités romaines. L’Église catholique a été occupée lentement mais sûrement, et Bergoglio a été chargé de la transformer en une agence philanthropique, l’ « Église de l’humanité, de l’inclusion, de l’environnement » au service du Nouvel Ordre Mondial. Mais ce n’est pas l’Église catholique, c’est sa contrefaçon.
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La renonciation de Benoît XVI et la désignation par la mafia de Saint-Gall d’un successeur conforme aux diktats de l’Agenda 2030 devaient permettre – et ont permis – que le coup d’État mondial soit géré avec la complicité et l’autorité de l’Église de Rome.
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Bergoglio est à l’Église ce que les autres dirigeants mondiaux sont à leurs nations : des traîtres, des destructeurs, des liquidateurs définitifs de la société traditionnelle avec une certitude d’impunité. Le vice de consentement (vitium consensus) de la part de Bergoglio, en acceptant l’élection, se fonde précisément sur l’éloignement évident de ses actions de gouvernement et de magistère par rapport à ce que tout catholique de tout temps attend du Vicaire du Christ et du Successeur du Prince des Apôtres. Tout ce que fait Bergoglio constitue une offense et une provocation à l’Église catholique tout entière, à ses saints de tous les temps, aux martyrs qui ont été tués dans l’odium Fidei, aux papes de tous les temps jusqu’au Concile Vatican II.
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Il s’agit aussi et surtout d’une offense au divin Chef de l’Église, Notre Seigneur Jésus-Christ, dont Bergoglio exerce l’autorité sacrée au détriment du Corps mystique, avec une action trop systématique et cohérente pour apparaître comme le résultat d’une simple incompétence. Dans l’action de Bergoglio et de son entourage, se réalise l’avertissement du Seigneur : Méfiez-vous des faux prophètes, qui viennent à vous sous l’apparence d’agneaux, mais qui, au fond, sont des loups ravisseurs (Mt 7,15). Avec eux, je m’honore de n’avoir ni ne vouloir aucune communion ecclésiale : leur lobby est un lobby qui déguise sa complicité avec les maîtres du monde pour tromper tant d’âmes et empêcher toute résistance à l’établissement du Royaume de l’Antéchrist.
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Face aux accusations du Dicastère, j’affirme, en tant que Successeur des Apôtres, être en pleine communion avec l’Église catholique apostolique romaine, avec le Magistère des Pontifes romains et avec la Tradition doctrinale, morale et liturgique ininterrompue qu’ils ont fidèlement conservée.
Je répudie les erreurs néo-modernistes inhérentes au Concile Vatican II et au soi-disant « Magistère post-conciliaire », en particulier en matière de collégialité, d’œcuménisme, de liberté religieuse, de laïcité de l’État et de liturgie.
Je répudie, rejette et condamne les scandales, les erreurs et les hérésies de Jorge Mario Bergoglio, qui manifeste une gestion absolument tyrannique du pouvoir, exercé à l’encontre de la finalité qui légitime l’Autorité dans l’Église : une autorité vicaire de celle du Christ et qui, en tant que telle, ne doit obéir qu’à Lui. Cette séparation de la papauté de son principe légitimant qu’est le Christ pontife transforme le ministerium en une tyrannie autoréférentielle.
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Aucun catholique digne de ce nom ne peut être en communion avec cette « Église bergoglienne », car elle agit en discontinuité et en rupture flagrantes avec tous les papes de l’histoire et avec l’Église du Christ.
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Il y a cinquante ans, dans ce même palais du Saint-Office, l’archevêque Marcel Lefebvre a été convoqué et accusé de schisme pour avoir rejeté Vatican II. Sa défense est la mienne, ses paroles sont les miennes, ses arguments sont les miens, avant lesquels les autorités romaines ne pouvaient pas le condamner pour hérésie, devant attendre qu’il consacre des évêques pour avoir le prétexte de le déclarer schismatique et de révoquer son excommunication alors qu’il était déjà mort. Le schéma se répète même après que dix lustres ont prouvé le choix prophétique de Mgr Lefebvre.
En ces temps d’apostasie, les catholiques trouveront dans les pasteurs fidèles au mandat reçu de Notre Seigneur un exemple et un encouragement à demeurer dans la vérité du Christ.
Depositum custodi, selon l’exhortation de l’Apôtre : à l’approche du moment où je devrai rendre compte au Fils de Dieu de toutes mes actions, j’entends persévérer dans le bonum certamen et ne pas manquer au témoignage de foi qui est exigé de celui qui, en tant qu’évêque, est doté de la plénitude du sacerdoce et a été constitué successeur des Apôtres.
J’invite tous les catholiques à prier pour que le Seigneur vienne au secours de son Église et donne du courage à ceux qui sont persécutés à cause de la foi.