Dans un essai paru en 2010 intitulé « L’imposture climatique », le (bien oublié) Claude Allègre qui a payé le prix fort pour ses positions iconoclastes sur le réchauffement dénonçait un trio maléfique qu’il avait appelé « le Bon, la Brute et le Truand ». Les noms ont changé depuis (le Bon était Nicolas Hulot qui a été emporté par la vague Me_too, et la Brute était il me semble José Bové), mais le Truand est encore là, il s’appelle Al Gore. C’est sans doute pour confirmer ses frères dans la foi que François l’a accueilli à Sainte Marthe. Le Truand a chaudement félicité le pape pour son engagement en faveur du climat, en particulier son encyclique écologique.
Décidément, François se révèle être un soutien important pour la « rééducation » de l’humanité planifiée par l’idéologie dominante.
Al Gore et le pape François veulent exercer « une plus grande influence sur l’opinion publique » – en faveur de la religion du climat
LE PAS ÉCOLOGIQUE OU CE QUI EST IMPORTANT POUR SANTA MARTA
Giuseppe Nardi
https://katholisches.info/2024/06/
29 juin 2024
L’ex vice-président américain et candidat malheureux à la présidence Al Gore se trouve à Rome pour trois jours afin de participer à un « sommet » de l’organisation Climate Reality Project qu’il a lui-même fondée. A cette occasion, le « prophète » du réchauffement climatique prétendument causé par l’homme a été reçu par le pape François.
Le Climate Reality Project est l’un des nombreux porte-parole de la « religion du climat », avec des « partenariats stratégiques » avec le World Economic Forum, Google, IBM, Facebook, Apple, Amazon et, bien sûr, diverses agences de l’ONU et du gouvernement, afin de pouvoir puiser dans les fonds publics.
L’audience a eu lieu à Sainte Marthe. Avec le pape François, il y avait le père Enzo Fortunato, coordinateur de la Journée mondiale de l’enfance, et son adjoint Aldo Cagnoli. Al Gore était accompagné de Riccardo Luna, le directeur de Green & Blue [ndt: un organisme (??) qui se présente comme une agence de recherche en sciences humaines et sociales indépendante, qui aide les organisations à accélérer leur transition écologique. .].
Gore a félicité le pape pour son encyclique Laudato sì’ et l’influence qu’elle a eue sur la conclusion de l’ accord de Paris sur le climat en 2015. Il a également félicité le chef de l’Eglise pour l’exhortation apostolique Laudate Deum de 2023, le document de suivi de Laudato si’.
François a-t-il profité de l’occasion pour exhorter sérieusement Al Gore à cesser son alarmisme climatique et ses pseudo-prophéties, qui se sont avérées aussi fausses que l’alarmisme sur la surpopulation du Club de Rome en son temps, issu de la même veine ?
Non, François n’a rien fait de tel, bien au contraire. Il a remercié Al Gore pour sa « préoccupation climatique » qui, selon François, a toujours inspiré l’action politique de Gore.
Al Gore a remercié le Vatican pour ses éloges en le qualifiant d’exemple de changement écologique. Il s’agit probablement du fait que le Vatican est le seul pays au monde à vouloir convertir l ‘ensemble de son parc automobile à l’e-mobilité d’ici 2030. Au vu des caisses notoirement exsangues du Vatican, il est légitime de se demander qui finance ce spleen écolo-idéologique.
Al Gore apprécie particulièrement le fait que François veuille établir avec Laudate Deum « l’injustice climatique » comme catégorie de discrimination. Parmi les conséquences, on trouve notamment des redistributions financières gigantesques et le changement climatique comme motif d’asile.
Le pape, autorité morale, se révèle être un soutien important pour la « (ré)éducation » de l’humanité.
L’éloge d’Al Gore concernait également une méga installation agricole à Santa Maria Galeria, où se trouvent les pylônes d’émission de Radio Vatican.
Une gigantesque installation agro-photovoltaïque devrait à l’avenir alimenter l’État de la Cité du Vatican en électricité « verte ». Concrètement, cela signifie le pavage du sol agricole avec des cellules photovoltaïques pour une production d’électricité instable. Mais les idéologues s’en délectent, comme le montre la rencontre entre le pape François et Al Gore. Tous deux étaient d’accord sur le fait que – malgré toutes les résistances – la « transformation », c’est-à-dire l’abandon total des combustibles fossiles, devait être accélérée.
Al Gore a ensuite fait savoir au public – l’accès direct aux agences de presse lui est toujours assuré – que des possibilités de coopération avaient également été discutées « afin d’exercer une plus grande influence sur l’opinion publique ».
L’humanité en a fait l’expérience au cours de la « pandémie » de Covid, quand le Vatican a été le premier et le seul État au monde à imposer une vaccination obligatoire complète, c’est-à-dire une obligation de vaccination de fait, puisque les contrevenants étaient menacés de licenciement. Chacun peut réfléchir à l’état d’esprit qui sous-tend une telle action, qu’il s’agisse de l’hystérie Covid ou de l’hystérie climatique.
Reste à savoir pourquoi, avec François, les coordinateurs de la Journée mondiale de l’enfance ont participé à la rencontre avec Al Gore ? Al Gore est connu pour être un néomalthusien. La combinaison de participants à l’audience d’hier aurait-elle un rapport avec le fait que le Saint-Siège, dans le sillage de Laudate Deum, a invité au Vatican des dénatalistes qui appellent à moins d’enfants et moins de viande – pour le climat bien sûr.
Cela nous amène à nouveau, et de manière encore plus urgente, à la question de savoir quel est l’état d’esprit qui sous-tend tout cela.