Ce pontificat (en particulier) a été ponctué de « signes » inquiétants, dans lesquels le croyant a pu percevoir l’intervention de la Providence (nous en avons parlé souvent dans ces pages). Parmi eux, les plus frappants sont peut-être ceux qui ont pour arrière-plan l’emblème même de la Chrétienté, la Basilique Saint-Pierre. Dernier évènement en date, la Coupole de la Basilique conçue par Michel-Ange est devenue noire, à la suite de travaux de restauration. Une phénomène sans doute reconductible à des raisons techniques, mais que personne ne sait expliquer pour le moment. Funeste présage ou simple maladresse des artisans?

15 janvier 2021

D’abord la foudre, puis les singes, et maintenant la coupole noire.

Messages de la basilique Saint-Pierre

Fabio Battiston

Aucun d’entre nous n’oubliera jamais la photographie qui, le 12 février 2013, immédiatement après l’annonce de la démission du pape Benoît XVI, a capturé le moment où la foudre a frappé le sommet de la coupole de Saint-Pierre.

Cette image, devenue un symbole iconique de l’un des événements les plus dramatiques de l’histoire bimillénaire de l’Église, a fait et fait encore l’objet, de la part de nombreux croyants, de commentaires, de réflexions, de craintes et de considérations sur la signification réelle ou présumée de cet événement.

En revanche, du côté des athées-agnostiques, la question a alimenté les sarcasmes de ceux qui y voient le caractère superstitieux, rétrograde et fanatique de nombreux aspects de la foi et de la religion.

Il n’y a pas et il n’y aura jamais de moyen de réconcilier ces positions ; en fait, je dirais que ce serait un exercice stupide et futile que d’essayer de le faire.

Chacun peut voir dans ce tableau ce que son cœur (entendu comme un ensemble plus ou moins cohérent de foi, de scepticisme, de conscience et de convictions) lui suggère. Je pars de là pour donner un sens à ma contribution, pour proposer mon point de vue personnel sur la façon dont parfois des événements et des faits – qu’ils soient apparemment naturels et explicables ou le résultat d’actions humaines conscientes – peuvent représenter ensemble une image qu’un croyant devrait néanmoins ressentir le besoin d’analyser et sur laquelle il devrait réfléchir en profondeur.

Dans ce contexte, c’est précisément la coupole de Michel-Ange, avec la façade de Maderno [Carlo Maderno, 1556-1629, architecte italien; il a réalisé la façade de la Basilique] qui en dissimule partiellement la vue, qui représente une sorte de « théâtre » métaphysique. Un proscenium d’où, ces dernières années, ont pris forme, aux yeux des croyants qui veulent voir au-delà du simple sens concret, des messages inquiétants qui ne sont que trop cohérents avec les phénomènes climatiques que l’Église catholique temporelle est en train de traverser.

J’ai déjà parlé de l’éclair qui a suivi l’annonce de Ratzinger, et qui a précédé d’un mois l’élection de Jorge Mario Bergoglio au trône pontifical. Je voudrais maintenant m’arrêter sur deux autres événements qui, d’une manière différente, semblent confirmer à quel point cette basilique, la plus grande et la plus importante du monde catholique, est devenue une sorte de « centre de communication » dont la governance – et c’est un autre aspect inquiétant de la question – ne peut pas, à mon avis, être clairement identifiée. Mais procédons dans l’ordre.

L’événement dont je vais parler maintenant n’a rien de surnaturel ; il a malheureusement été accouché par un esprit humain, un pontife qui, deux ans et demi plus tôt, avait ravi le monde en se présentant avec ce « bonsoir frères et sœurs » digne du meilleur Mike Bongiorno [sobriquet d’un célèbre présentateur de télévision]. C’était le 8 décembre 2015, fête de l’Immaculée Conception. Je me trouvais ce soir-là sur la place Saint-Pierre. Je ne pouvais pas encore savoir qu’à partir de ce jour, je ne mettrais plus jamais les pieds sous la colonnade du Bernin. Le Saint-Siège avait organisé une sorte de spectacle tout en lumières [cf. benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/fiat-lux], en couleurs et en images gigantesques et fantasmagoriques projetées sur la façade de la basilique. On aurait pu s’attendre à une sorte d’allégorie en l’honneur de Marie Immaculée, sur fond des plus importantes musiques composées en son honneur au cours des siècles.

A la place, il s’est passé quelque chose de monstrueux : des images de forêts, d’animaux (certains vraiment horribles), de paysages plus ou moins sauvages. Un sabbat entièrement dédié à la nature et à la faune de notre planète. C’était le nouveau fétiche écologiste auquel le néo-paganisme bergoglien avait consacré sa dernière œuvre littéraire, ce Laudato sì’ anticipant toutes les obscénités catholico-climatiques qu’il allait nous déverser dans les années à venir. Marie, Mère de l’Eglise et notre Avocate, s’est transformée en Mère Terre !

Cette kermesse, qui coïncidait sans vergogne avec la fête de l’Immaculée Conception, était aussi le salut de l’Église catholique à la Conférence mondiale sur le climat qui se tenait ces jours-là dans le « Parigi o cara » de mémoire de Verdi.

Il n’est pas inutile de rappeler qui étaient les concepteurs et les exécutants matériels de ce spectacle indigne (je ne sais pas s’ils ont été payés par le Saint-Siège et combien) : un partenariat entre Vulcan Inc., la LiKa Shing Foundation et Okeanos, en collaboration avec la Ocean Preservation Society et Obscura Digital. . Pour ceux qui ont le temps, il sera très instructif d’en savoir plus sur ces entreprises, organisations et personnalités dont les noms sonnent déjà comme un programme [un début de réponse ici, peut-être: benoit-et-moi.fr/2015-II/actualite/son-et-lumiere-sur-la-façade-de-saint-pierre].

Quelque trois ans après le message subliminal de l’éclair frappant le crucifix de la coupole, revoici la basilique, cette fois par la main de l’homme (mais guidé par qui ?), protagoniste d’un sombre spectacle de mort.

De nombreux croyants de l’époque ont exprimé bruyamment leur étonnement et leur protestation face à cette incroyable imposture. Aucun d’entre eux ne pouvait cependant se douter que ce qui était proposé n’était qu’une petite mise en bouche de ce qui allait arriver quelques années plus tard. En effet, en octobre 2019, le funeste synode d’Amazonie a officialisé l’entrée du paganisme dans l’Église catholique. L’image de la pachamama en procession d’adoration dans l’église Traspontina à Rome a été le symbole iconique de ces jours terribles [dossier ici: www.benoit-et-moi.fr/2020/tag/pachamama].

Et voici le troisième événement, celui qui depuis quelque temps suscite la curiosité (pour certains, l’angoisse) de nombreux Romains et de la multitude de touristes qui affluent chaque jour à Saint-Pierre. Cet événement est à nouveau attribuable, comme la foudre, à un phénomène physico-chimique pour lequel, cependant, personne n’a jusqu’à présent réussi à donner une explication plausible, semble-t-il : la coupole de Saint-Pierre est devenue noire !

Voici comment le corrierediroma.org décrit la situation :

À la fin des travaux [de restauration, Ndlr], le Dôme est apparu nettoyé, blanc (même si certaines parties avaient déjà noirci à cause de la pollution), mais il y a un phénomène qui a frappé (et qui frappe) les yeux des Romains et des autres : les dalles de plomb. La structure a pris une couleur tout à fait inhabituelle dans sa partie courbe. Les dalles sont devenues sombres, comme si elles s’étaient soudainement oxydées. Cette couleur gris clair, typique des coupoles de la Renaissance et du Baroque, qui accompagne le panorama de Rome depuis des siècles, a soudainement disparu de LA coupole par excellence, prenant une couleur, pour l’œil humain, presque noire. Que s’est-il passé ? Il serait intéressant de connaître, par le biais d’un communiqué des services techniques du Vatican, la raison d’un tel « phénomène » qui a radicalement changé la vision traditionnelle de « der Cuppolone« .

Un signe des temps qui changent ? Qui sait si quelqu’un peut répondre à cette question. Il semble que ce soit un processus d’oxydation qui ait affecté la structure, bien que personne, à l’heure actuelle, n’ait été en mesure d’expliquer la cause d’un tel phénomène et la raison pour laquelle il s’est manifesté de la manière et au moment que nous observons.

La dernière question posée par le journaliste est toutefois intéressante. On pourrait en ajouter d’autres : quels sont les temps qui changent ? Dans quelle direction ? Et pourquoi maintenant ? Une chose est sûre : aucun bureau technique, aucun ingénieur expert en structures anciennes ne pourra jamais répondre à ces questions. Pour moi, c’est un message supplémentaire (et inquiétant) que la grande scène Michelangelesco-Bernin nous offre depuis une douzaine d’années.

Suis-je, moi aussi, un membre de cette armée dispersée, superstitieuse, fanatique et rétrograde qui se plaint de présences maléfiques et de messages lugubres venant de la Jérusalem souterraine à la Via della Conciliazione ? Qui sait ?

Peut-être, face à tout cela, le Poète n’hésiterait-il pas à proclamer : Papa Satàn, Papa Satàn aleppe ! [Premier vers du Chant VII de l’Enfer de Dante].

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