De « Pinocchio », j’ai peur de me répéter mais tant pis, les Français ne connaissent généralement que le dessin animé éponyme de Walt Disney. Mais le chef d’œuvre de Carlo Collodi (1826-1890), est bien plus qu’un des sommets de la littérature enfantine mondiale de tous les temps, c’est aussi un conte philosophique, auquel le grand cardinal Biffi lui-même avait consacré en 1977 un essai intitulé Contro maestro Ciliegia. Commento teologico a Le avventure di Pinocchio.
Parmi les personnages secondaires, il y a « le Petit Homme de beurre », alias « le Cocher », qui emmène les enfants au Pays des Jouets, et en qui une lecture « théologique » justement, identifie le diable (*)
C’est à ce personnage de fiction (auquel il ressemble même physiquement) qu’a pensé Leonardo Lugaresi en voyant le sénateur du Minnesota, Tim Walz, appelé par Kamala Harris comme co-listier et futur vice-président des Etats-Unis au cas où elle même serait élue en novembre prochain contre Donald Trump
Je ne le connais pas, mais je sais qui il est
Je ne sais pas grand-chose de Tim Walz, le gouverneur du Minnesota que l’improbable Kamala Harris (ou qui que ce soit d’autre pour elle) a choisi comme candidat à la vice-présidence des États-Unis lors des prochaines élections.
En revanche, je l’ai vu tout sourire en train de signer une loi (une des premières en Amérique) qui « blinde » le droit de tuer les bébés jusqu’à neuf mois après leur conception, tant qu’ils sont encore dans le ventre de leur mère (transformé, à ce moment-là, en piège mortel).
Je l’ai vu et je l’ai reconnu : c’est l’Omino di burro! (Plus exactement : un de ses nombreux avatars, ne lui accordons pas trop de crédit).
Ceux qui ont lu Pinocchio (et l’ont compris) savent de quoi je parle.
Tous nos vœux et félicitations d’avance aux Américains : avec ce duo à la Maison Blanche, les “mirabili sorti e progressive” [ndt: «l’admirable destin, les progrès de l’Histoire», allusion à un poème de Leopardi « La ginestra/Le genêt »] de leur empire sont assurés.
(*) Ndt
Le Cocher (Cocchiere) est le personnage qui se charge, avec ses manières mielleuses et grâce à sa petite voix persuasive et rassurante, d’attirer les enfants somnolents sur sa charrette, tirée par douze paires d’ânes, pour les conduire au Pays des Jouets, l’endroit où chaque enfant peut s’amuser sans avoir à écouter les adultes.
(…) Il est décrit par l’auteur comme : « Un petit homme plus large que haut, tendre et onctueux comme une motte de beurre, avec un petit visage mélancolique, une petite bouche qui riait toujours et une voix fine et caressante, comme celle d’un chat qui se recommande au bon cœur de la maîtresse de la maison. C’est un personnage diabolique, pervers et parfois même sadique (…)
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https://it.wikipedia.org/wiki/Omino_di_burro