Je reprends avec retard un article d’AM Valli publié la semaine dernière. Décidément, le voyage de François dans le sud-est asiatique (qui suscite peu d’intérêt médiatique et qui n’a pas grand’chose d’apostolique, comme j’ai eu l’occasion de le souligner hier) est plus intéressant qu’il n’y paraît, non pas parce qu’il a essayé d’évangéliser les musulmans ou réconforter le petit troupeau de catholiques qui subsiste là-bas, mais parce qu’il a confirmé non pas ses frères dans la foi (ce qui est le mandat que le Christ a confié à Pierre), mais les sceptiques dans leurs doutes. Les yeux des aveugles vont peut-être s’ouvrir enfin…

Ces voyages sont appelés voyages apostoliques, mais qu’y a-t-il d’apostolique dans une bénédiction absurde qui n’en est pas une ?

Que Bergoglio le dise clairement, s’il en a le courage : le but de ces visites est toujours et uniquement le dialogue, le véritable dogme de l’Église néo-moderniste. En fait, pas seulement le dialogue, mais le syncrétisme, le mélange arbitraire d’éléments religieux incompatibles entre eux. Afin de proclamer une seule et unique religion universelle.

La fausse bénédiction de Bergoglio à Jakarta

Au terme d’une rencontre avec des jeunes de différentes confessions à Jakarta, en Indonésie, le pape Bergoglio a donné une bénédiction sans signe de croix et sans invoquer la Trinité. Une bénédiction « valable pour toutes les religions », a-t-il expliqué.

« Je voudrais donner une bénédiction. Une bénédiction signifie que l’on dit du bien, que l’on souhaite du bien à quelque chose »

Puis :

Ici, vous appartenez à des religions différentes, mais nous n’avons qu’un seul Dieu, il y en a un seul. En union, en silence, nous prierons le Seigneur et je donnerai une bénédiction pour tous, une bénédiction pour toutes les religions. Que Dieu bénisse chacun d’entre vous. Qu’il bénisse tous vos désirs. Qu’il bénisse vos familles. Qu’il vous bénisse ici et maintenant. Qu’il bénisse votre avenir.

Amen.

En conclusion, François n’a pas fait le signe de croix, comme il est d’usage pour tout catholique, et n’a pas non plus invoqué la Sainte Trinité.

L’Indonésie ayant une population à nette majorité islamique (87 %) et les catholiques ne représentant que 3 %, la presse mainstream a unanimement salué le geste de Bergoglio, y voyant un signe de sensibilité.

Eh bien non. Cette bénédiction sans croix est une absurdité, mais surtout une trahison et une apostasie. Ce serait déjà discutable si Bergoglio n’était que il signore Bergoglio, mais comme il se présente, et visite des pays, comme le pape de l’Église catholique, et que la bénédiction catholique se fait en invoquant le nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et en traçant un signe de croix, Bergoglio s’est comporté comme un infidèle et un imposteur. Et dans les quelques mots qu’il a prononcés pour expliquer sa décision, il a carrément dit des hérésies, car il n’est pas vrai que « nous n’avons qu’un seul Dieu », et le Vicaire du Christ, dont la tâche première est de confirmer ses frères et sœurs dans la foi, ne peut pas donner « une bénédiction valable pour toutes les religions ».

En première année de catéchisme, on enseigne que le signe de la croix « est le signe extérieur qui distingue le chrétien des autres hommes ». Le signe de croix est donc indissociable de la bénédiction catholique, et inversement. Le catholique qui prétend agir ainsi se dissocie de lui-même, de sa foi et de la Trinité.

Depuis les temps apostoliques, ceux qui suivent Jésus font le signe de la croix et marquent les autres de cette manière. Et aucun imposteur, aucun jésuite apostat ne pourra jamais le nier.

La question se pose maintenant : pourquoi Bergoglio s’est-il rendu là-bas, en Indonésie ?

Ces voyages sont appelés voyages apostoliques, mais qu’y a-t-il d’apostolique dans une bénédiction absurde qui n’en est pas une ?

Que Bergoglio le dise clairement, s’il en a le courage : le but de ces visites est toujours et uniquement le dialogue, le véritable dogme de l’Église néo-moderniste. En fait, pas seulement le dialogue, mais le syncrétisme, le mélange arbitraire d’éléments religieux incompatibles entre eux. Afin de proclamer une seule et unique religion universelle.

Même les baisers échangés entre Bergoglio et l’imam de Jakarta (à l’instar de ce qui s’est passé il y a quelques années à Abu Dhabi) vont dans ce sens qui suscite l’horreur et le dégoût chez tout catholique digne de ce nom.

Un ami m’écrit : « Je suis sans voix. Mais heureusement, Bergoglio n’est pas le pape ».

Je l’avoue. Face à ce que dit et fait Bergoglio, il devient de plus en plus difficile de le considérer comme le successeur de Pierre. La consternation et la répulsion qu’il suscite sont telles qu’il est même difficile de prier pour lui, pour sa conversion. Pourtant, prétendre qu’il n’est pas Pierre me semble un raccourci, un moyen facile d’éliminer le problème. Et pourtant, il y a un problème : Bergoglio est le dernier (pour l’instant) fruit empoisonné d’un arbre maléfique qui pousse depuis longtemps en raison de la trahison de beaucoup de personnes.

Seigneur, jusqu’à quand ?

AM Valli

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