Ou s’agit-il beaucoup plus simplement d’un rétro-pédalage convenu d’avance, « pour la galerie » (une opération de com’, en somme) après les propos polémiques du locataire de Sainte-Marthe sur l’équivalence de toutes les religions pour atteindre le salut, qui résonnaient décidément trop comme (au minimum) une contradiction flagrante avec les pontificats précédents, sinon une hérésie?
C’était en marge de la conférence de presse de présentation des conclusions du Saint-Siège sur les présumées apparitions mariales de Medjugorje (une « note » annoncée en grande pompe mais qui a suscité un intérêt quasiment nul et qui ne fait qu’entériner les faits; bref, un non-évènement)

Fernández « corrige » le Pape sur les religions

Borgo Pio
La NBQ
20 septembre 2024

Tant dans la conférence de presse que dans la Note sur Medjugorje, un passage sur le syncrétisme semble corriger le tir par rapport aux déclarations papales à Singapour

Dans la Note sur l’expérience spirituelle de Medjugorje ainsi que dans l’intervention  du Cardinal Fernández lors de la conférence de presse, un point n’a pas échappé à l’attention, tiré directement des messages : toutes les religions ne sont pas égales devant Dieu ;

« Sur terre, vous êtes divisés, mais vous êtes tous mes enfants. Musulmans, orthodoxes, catholiques, vous êtes tous égaux devant mon Fils et moi. Vous êtes tous mes enfants. Cela ne signifie pas que toutes les religions sont égales devant Dieu [le Cardinal Préfet a répété ce passage deux fois], mais les hommes, si. Toutefois il ne suffit pas d’appartenir à l’Église catholique pour être sauvé : il faut respecter la volonté de Dieu […] À qui l’on a peu donné, on demandera peu  » (20 mai 1982).

« Attention ! Là, c’est clair », a précisé Fernández : « cela ne veut pas dire que toutes les religions sont égales devant Dieu, il n’y a pas de syncrétisme, pas de relativisme ».

C’est peut-être une évidence, dira-t-on, mais quelques jours après la déclaration du Pape sur les religions comme chemins vers Dieu on ne peut s’empêcher de penser à une volonté de « corriger le tir ».