Ce sont les cardinaux, très minoritaires au sein du collège pourpre américain (majoritairement conservateur et très mal vu à Sainte Marthe) mais très appréciés de François, qui doivent toute leur carrière et leur promotion à l’appui offert par l’ex-cardinal privé dans la honte de son titre (François ne pouvait pas faire autrement). Bref, des « pistonnés » qui servent de go-between avec les Démocrates et dont le rôle est de pousser la cause homo et l’ « agenda » mondialiste dans l’Eglise. Les précisions et les rappels du très informé G. Nardi.

Les McCarrick-Boys reçus par le pape François

De quoi a bien pu discuter la faction arc-en-ciel des porporati américains au Palais apostolique ?

Giuseppe Nardi
11 octobre 2024

Papst Fraziskus traf sich gestern mit den McCarrick-Boys, allesamt Kardinäle und alle auch Synodalen der Synodalitätssynode. Einzig Kardinal Wilton Gregory war verhindert.

Le pape François a reçu hier plusieurs cardinaux américains. Tous ont deux caractéristiques communes : ils sont synodaux [i.e. ils participent au synode en cours] et ce sont des McCarrick-Boys. Un signal qui attire l’attention.

Ces hommes sont le cardinal Joseph Cupich, archevêque de Chicago, le cardinal Joseph William Tobin, archevêque de Newark, et le cardinal Robert McElroy, évêque de San Diego. Seul le McCarrick-Boy Wilton Gregory, archevêque de Washington, également synodal pourpre, était empêché pour des raisons inconnues.

On appelle McCarrick-Boys les prélats américains issus de « l’écurie » de l’ancien cardinal Theodore McCarrick, qui fut évêque de Metuchan, archevêque de Newark et enfin archevêque de Washington – jusqu’à ce que le pape Benoît XVI le mette à la retraite peu après son entrée en fonction et prenne des sanctions contre lui. La raison de cette décision n’était alors pas connue du public. Pendant des décennies, McCarrick a mené une double vie homosexuelle, a encouragé un milieu homosexuel dans l’Eglise et a commis des abus sur des mineurs. Il a également corrompu de préférence ses propres séminaristes.

Bien que le cas McCarrick fût connu depuis longtemps à Rome, l’Américain y a trouvé suffisamment d’aides et de complices pour garder son dossier sous le boisseau et tout cacher. Ce n’est qu’à l’été 2018, lorsque le New York Times a révélé l’affaire et qu’elle est devenue un scandale international, que le Vatican a réagi. Le pape François a prétendu tomber des nues et a retiré à McCarrick sa dignité de cardinal. Quelque temps plus tard, il a été réduit à l’état laïc et doit aujourd’hui, à 94 ans, vivre retiré dans un couvent de capucins.

C’est de cette attitude papale qu’est née l’affaire Viganò. L’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Viganò, a crevé l’abcès durant l’été 2018 et a révélé avoir informé justement le pape François du comportement pervers de McCarrick dès juin 2013. Viganò a exigé la démission de François en raison de la fausseté manifeste de ses propos. Sainte Marthe réussit à faire oublier cette affaire aussi embarrassante qu’explosive avec le soutien d’un mainstream bienveillant qui ne posait pas de questions embarrassantes. D’un rapport d’enquête commandé par le Vatican, dans lequel l’archevêque Viganò a certes été cité plus de 300 fois, mais jamais été entendu, François est sorti blanchi. Après d’autres étapes, le cas Viganò s’est terminé au printemps dernier par son excommunication.

Les McCarrick-Boys sont ces protégés homophiles qui, sur les recommandations de McCarrick, ont fait une grande carrière dans l’Eglise. Alors que l’archevêque Viganò a été excommunié, les McCarrick-Boys sont toujours en poste et continuent à être soutenus et promus par François.

Les trois cardinaux reçus hier en audience font partie des soutiens convaincus de l’actuel pontificat. Tous trois ont été nommés par François à leurs sièges épiscopaux actuels, et tous trois ont également été créés cardinaux par lui. Ils forment dans l’épiscopat américain une fraction résolument bergoglienne, sur laquelle François peut s’appuyer et qui s’appuie sur lui.

Bien que cette fraction ne constitue qu’une minorité au sein de l’épiscopat américain, elle est parvenue à plusieurs reprises, en collaboration avec François, à bloquer et à empêcher des décisions. La majorité conservatrice n’ose pas agir contre le pape. Un mot de Sainte Marthe a suffi à la faire taire, et François n’a pas hésité à prononcer ce mot .

C’est ce qui s’est passé dans le cadre du scandale des abus sexuels, contre lequel la majorité a voulu agir rapidement et de manière conséquente avec ses propres règles, tout en permettant à l’épiscopat lui-même d’être contrôlé. Les McCarrick Boys ne voulaient pas prendre ce risque. Avec l’aide du pape, ils sont parvenus à bloquer les directives déjà rédigées .

Un autre exemple est la tentative d’excommunication du président américain Joe Biden. Les McCarrick-Boys se sont aussi opposés à cette décision , car ils sont politiquement proches des démocrates. Avec l’aide du pape à Rome , ils ont à nouveau réussi. Dans les deux cas, le cardinal Cupich s’est rendu au Vatican pour se concerter sur la marche à suivre.

Des documents romains très controversés comme Amoris laetitia et Fiducia supplicans, marques de fabrique du pontificat bergoglien, ont été célébrés et défendus avec bec et ongles par les McCarrick-Boys.

Dans le même temps, les McCarrick-Boys ne sont (ce n’est pas une surprise), pas vraiment favorables à la tradition et à la messe de toujours.

Le soutien des démocrates américains révèle une interaction. On se soutient mutuellement. Les McCarrick Boys ont sauvé Biden et Nancy Pelosi de l’excommunication, le mainstream libéral américain a sauvé François dans le scandale McCarrick.

Cette imbrication montre également le penchant politique qui caractérise les McCarrick-Boys dans l’épiscopat américain, ce qui est très clair dans des questions centrales de civilisation comme le meurtre en masse d’enfants à naître par l’avortement.

Aucune information n’ayant été communiquée sur le contenu de l’entretien, on ne peut que spéculer à ce sujet. Les prochaines élections américaines étaient certainement à l’ordre du jour. On peut également supposer qu’il a été question des Etats-Unis en général et du synode sur la synodalité  ;.

A quoi servent donc de telles réunions ? À l’échange d’informations et à l’assurance d’un soutien mutuel.

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