Parmi les 10 groupes établis par le pape pour discuter des différentes thématiques abordées au synode, il y en a un qui est entouré d’un voile de « mystère ». C’est plus que flou: opaque. Il s’agit du groupe n° 5, coordonné par Tucho lui-même, et censé discuter du sujet sensible du diaconat féminin. Groupe (et son coordonnateur, qui s’est probablement « défilé ») à l’origine d’un scandale pour le moment limité aux « synodaux » (les progressistes sont indignés, ce qui donne une idée de la nature du scandale en question), dont l’avenir confirmera … ou non l’ampleur.
Voici les détails recueillis par le National Catholic Register.
(*) perle de sagesse due à l’aïeule d’une femme politique française qui en était elle-même assez dépourvue
L’absence du chef de la doctrine du Vatican à la réunion du synode sur le groupe d’étude secret à propos du rôle des femmes suscite l’indignation
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18 octobre
Christopher White, correspondant au Vaticxan
Le cardinal Víctor Manuel Fernández, coordinateur d’un groupe d’étude synodal secret sur les ministères féminins, n’a pas assisté à une réunion spéciale organisée le 18 octobre pour permettre aux délégués de donner leur avis sur l’une des questions les plus surveillées du synode, et dont il est responsable.
L’absence du cardinal a été confirmée par plusieurs participants à la réunion. Un délégué, qui a requis l’anonymat en raison des directives du synode en matière de communication, a qualifié son absence de « honte ». Un autre a qualifié la réunion de « désastre » pour le synode.
« Cette absence n’est pas due à une quelconque mauvaise volonté, mais à mon incapacité objective à participer à la réunion au jour et à l’heure prévus », a écrit Fernandez dans une déclaration publiée le 18 octobre. Le cardinal a indiqué qu’il serait disponible pour rencontrer les délégués du synode le 21 octobre afin de discuter des préoccupations liées au groupe numéro 5.
Les délégués synodaux ont été invités à participer à des forums spéciaux dans l’après-midi du vendredi 18 octobre, pour chacun des dix groupes d’étude que le pape François a créés au début de l’année pour étudier certaines des questions les plus controversées du synode. Les travaux de ces dix groupes devraient se poursuivre jusqu’en juin 2025.
Lors de la journée d’ouverture du synode, le 2 octobre, les délégués ont assisté aux présentations des coordinateurs des groupes, dont Fernández, qui dirige le bureau doctrinal du Vatican et supervise le groupe d’étude n° 5.
Le champ d’action de ce groupe comprend « les questions théologiques et canoniques concernant les formes ministérielles spécifiques » et, en particulier, « la recherche théologique et pastorale sur l’accès des femmes au diaconat ».
Au cours de sa présentation, le cardinal a indiqué aux membres du synode que la possibilité de restaurer le diaconat féminin reste une question ouverte.
Le cardinal a toutefois mis en garde contre une décision « précipitée » qui court-circuiterait le discernement nécessaire sur cette question, ainsi que sur les questions plus générales concernant les ministères féminins dans l’Église catholique.
Dès le départ, cependant, le groupe d’étude n° 5 a été entouré de mystère.
Contrairement aux neuf autres groupes, sa composition n’a toujours pas été révélée. Lors de présentations vidéo spéciales le jour de l’ouverture du synode, des photos ont été montrées des membres de chaque groupe d’étude, à l’exception du groupe n°5.
Au cours des réunions spéciales du 18 octobre, qui avaient été ajoutées au calendrier du synode pour permettre aux délégués de dialoguer avec les responsables de chaque groupe d’étude, la session du groupe d’étude n°5 a été animée par deux jeunes fonctionnaires du Dicastère pour la Doctrine de la Foi du Vatican.
Selon de nombreux participants, ceux-ci ont distribué aux délégués synodaux des feuilles indiquant comment ils pouvaient soumettre leurs commentaires pour le groupe d’étude n°5.