(Mise à jour le 14 décembre) C’est ainsi que les médias qualifient la nomination de François Bayrou. Si c’est le cas, il faut croire que les disciples sont dignes du « maître ». Il vaut la peine de relire les propos (stupéfiants, aujourd’hui) que le vieux renard rescapé de toutes les querelles politiques de la Vème république, tenait sur ledit maître, dans un éclair appréciable de lucidité en février 2017.

A l’époque, Bayrou l’appelait le « candidat des forces de l’argent ». Bien vu. Au fond de lui-même, Bayrou serait-il un crypto-complotiste?

La source est insoupçonnable, évidemment: www.lemonde.fr/election-presidentielle-2017, citant BFMTV:

Un petit détail, mais pas négligeable, qui relie ce billet à l’objet de mon site: Bayrou, qui se proclame catholique pratiquant (il devrait méditer l’évangile de saint Matthieu (5, 37): « Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais ») et que les médias créditent d’une « foi profonde », a une conception de la laïcité qui le place en contradiction frontale avec l’enseignement catholique tel qu’il est défini dans la fameuse « note Ratzinger » de 2002 (cf benoit-et-moi.fr/2007): il considère sa foi comme un fait purement privé, qui ne doit pas interférer dans ses choix politiques sur les questions sociétales.

Parions que nous n’aurons pas beaucoup de temps pour le mettre à l’épreuve sur ce point (premier test: la loi sur la fin de vie), il n’est là que très provisoirement, juste pour sauver la mise à Macron, dont la… survie ne tient plus qu’à un fil.

Mise à jour le 14/12:

Ceci dit, et pour reprendre les mots d’Henri Guaino sur le plateau de CNews, hier: « Bayrou, ce n’est pas le pire ». Et à la question pressante d’un journaliste « C’est qui le pire? », l’ancien ghost writer de Nicolas Sarkozy répond, sibyllin: « Mon respect de l’institution m’empêche d’en dire plus ».

Share This