et qui le proclame urbi et orbi à travers son dernier opus – une prétendue autobiographie, en réalité une compilation de petits, ou de gros arrangements avec la vérité afin de fixer, croit-il, son image pour la postérité. Le livre (je n’ai même pas envie d’en citer le titre) est en sortie quasiment mondiale aujourd’hui.
Si l’on en croit le compte-rendu de Giuseppe Nardi, lui-même se référant au (très progressiste) portail internet de la conférence des évêques allemands, il use contre les traditionalistes de mots violents, souvent vulgaires (c’est une constante chez lui) et d’arguments pitoyables, ressassés et archi-recuits, vraiment NULS au sens le plus strict du terme, et de toute façon indignes d’un pasteur, a fortiori d’un pape.
Qu’il ne les aime pas, ce pourrait être compréhensible (ou au moins, humain), car il sait qu’ils s’opposent à lui, mais qu’il les insulte auprès d’un auditoire qui n’est probablement même pas catholique, c’est inimaginable.
Là, on comprend mieux pourquoi, avant de prendre congé, le sénile et bientôt ex-président des Etats-Unis, Joe Biden, a récompensé le pape avec la « Presidential Medal of Freedom », en compagnie de Hillary Clinton et George Soros. Pour service rendus, sans aucun doute.
[Leur] attitude rigide va généralement de pair avec des vêtements précieux et coûteux, avec des broderies, des dentelles et des étoles
Parfois, ces déguisements cachent de graves déséquilibres, des troubles affectifs, des problèmes de comportement ou un mal-être personnel qui peut être instrumentalisé
Le pape François s’insurge « autobiographiquement » contre le rite traditionnel
Les amabilités bergogliennes
Giuseppe Nardi
katholisches.info/
14 janvier 2025

Il le dit dans son nouveau livre « autobiographique ».
Depuis aujourd’hui, la nouvelle « autobiographie » du pape François est disponible en librairie. Pour être précis, il ne s’agit pas d’une « autobiographie », ni de la première biographie du pape régnant. Bien au contraire. Il y en a déjà un bon mètre dans les rayons des librairies.
De nouveaux détails sur le contenu ont été révélés, dont une nouvelle attaque frontale contre la tradition et le rite transmis .
François tient cependant à ce que la postérité se souvienne de lui de la manière qu’il souhaite. Est-il mû par la crainte que la postérité ne démolisse son pontificat ? Ces dernières semaines, le nouveau livre de Carlo Musso, un éditeur italien, a fait l’objet de prépublications dans tous les pays importants par les principaux médias mainstream. Les traductions dans d’autres langues ne manquent pas non plus.
Dans l’une des prépublications, on trouve le récit par le pape selon lequel il y aurait eu deux tentatives d’assassinat contre lui lors de sa visite en Irak en 2021. Dans un autre, François est présenté comme un pape doté d’humour et d’humanité. Quel plaisir quand personne ne vous contredit.
La rédaction de Katholisch.de, la plateforme d’information de la Conférence des évêques allemands, s‘est manifestement réjouie de l’un des aspects qu’on peut découvrir dans le livre, qu’elle tient à faire connaître le plus vite possible.
Dans son nouveau livre, François s’en prend en effet – selon ce que rapporte Katholisch.de – aux « membres archi-conservateurs de l’Eglise », à ceux qui s’en tiennent au rite traditionnel et à la tradition. Katholisch.de s’efforce réellement de présenter le « mal » critiqué par François comme étant vraiment « mauvais ».
Comme on le sait, François a bouleversé la doctrine du péché en ne mentionnant pas les péchés traditionnels et en introduisant à la place de « nouveaux péchés » comme la mafia et les péchés écologiques. Le mal intrinsèque n’existe donc plus, c’est-à-dire les choses qui sont mauvaises par nature. Le rite traditionnel et surtout ceux qui y adhèrent font apparemment partie des nouveaux péchés, du moins si l’on en croit Katholisch.de. Ainsi, le rite traditionnel est réduit au fait que le prêtre – horresco referens – « célèbre en tournant le dos au peuple de l’église ». Il est vraiment scandaleux qu’au XXIe siècle, il y ait encore des prêtres qui osent tourner le dos au « peuple de l’Église », qui osent traiter le souverain démocratique, c’est-à-dire le chrétien majeur et debout, avec autant de mépris.
Le reste des invectives papales contre la tradition est bien connu. François n’a pas laissé passer une année de son pontificat sans décocher des flèches empoisonnées contre la tradition et contre les prêtres et les fidèles qui tiennent au rite traditionnel. Voyons le compte-rendu de Katholisch.de :
« Elle est curieuse, cette fascination pour l’incompréhensible, pour le son mystérieux, qui éveille souvent l’intérêt des jeunes générations », dit le pape. « Et cette attitude rigide va généralement de pair avec des vêtements précieux et coûteux, avec des broderies, des dentelles et des étoles… Ce n’est pas la joie dans la tradition, mais un étalage nu de cléricalisme, pas un retour au sacré, mais une modernité sectaire », critique François.
Et voici la suite
« Parfois, ces déguisements cachent de graves déséquilibres, des troubles affectifs, des problèmes de comportement ou un mal-être personnel qui peut être instrumentalisé », écrit le pape. Selon ses propres dires, il a dû faire face à cette problématique dans quatre cas au cours de son mandat – trois en Italie, un au Paraguay.
Il s’agissait toujours de diocèses qui avaient accueilli des candidats à la prêtrise qui avaient déjà été refusés par d’autres séminaires. « Il y a généralement quelque chose qui ne va pas avec ces candidats, quelque chose qui les pousse à dissimuler leur personnalité derrière des concepts rigides et sectaires », avertit le pape.
Oui, c’est ainsi. Il faut absolument mettre en garde contre la tradition et ses représentants. Ils sont suspects, il y a quelque chose qui ne va pas chez eux, ils ont un penchant pour le faste, les dentelles et l’or, ils sont donc un adversaire détestable de l’ « Eglise pauvre pour les pauvres », cette alliance indissoluble du socialisme et du christianisme qui est capable d’éveiller les plus grandes joies chez certains dans l’Eglise, y compris à Sainte Marthe.
Mais c’est François qui est toujours le premier à jouer la carte idéologique. Il accuse les représentants de la tradition d’idéologie tout en criant haut et fort « au voleur », afin de détourner l’attention de lui-même, car le véritable angle idéologique, c’est lui qui le met en jeu, toujours et partout. Il est l’idéologue sur le trône du pape qui sait exactement pourquoi il combat la tradition et le rite transmis, parce que la tradition est son principal adversaire dans sa tentative de renverser l’enseignement de l’Eglise par les « processus irréversibles » qu’il a proclamés. Le rite transmis est l’instrument de la grâce divine irréfutable qui réduira à néant ces tentatives. Toujours et partout.
C’est un combat idéologique, un vieux combat que certaines forces, sous d’autres nuances, mènent contre l’Eglise depuis le XVIIIe siècle déjà. Le cardinal Carlo Maria Martini, un jésuite comme Jorge Mario Bergoglio, l’a dit sans ambages. L’Eglise a 200 ans de retard. Elle doit faire le lien avec la Révolution française. C’est François qui a tenté de mettre en œuvre ce pont. Et pour que même le dernier et le plus stupide le comprenne, il a fait de la devise de la Révolution française le titre intermédiaire de son encyclique Fratelli tutti (2020) ;
Ce qui est nouveau, ce n’est même pas que ce combat contre l’Eglise soit aujourd’hui mené depuis l’Eglise, mais que ce soit le pape lui-même, le chef visible de l’Eglise en lutte, qui mène ce combat autodestructeur.
Il n’est donc pas étonnant que François, dans son nouveau livre, accuse d’ « hypocrisie » ceux qui critiquent la bénédiction des homosexuels qu’il a introduite et qu’il a fait annoncer par l’ineffable déclaration Fiducia supplicans du Dicastère de la foi juste avant la Noël 2023.