Le président (piteusement) sortant s’est hâté d’exercer dans les toutes dernières minutes de son mandat officiel, c’est-à-dire juste avant la prestation de serment de Donald Trump, son privilège « régalien », son droit de grâce. Il a donc gracié les membres de sa famille, et le sinistre docteur Fauci. Apparemment, ce droit existe et n’a donc rien d’illégal, même les rois l’ont exercé. Ce qui est inédit, c’est qu’il s’agit cette fois d’une grâce préventive, pour des délits qui n’ont pas été reconnus tels jusqu’à présent, contribuant ainsi à accréditer les soupçons sur la corruption d’une famille qui, pendant des décennies, s’est enrichie tranquillement aux frais des américains, avec le silence complice du système.
L’autre fait qui interpelle, mais il est étroitement lié au premier, c’est le silence gêné des médias français (à l’exception de l’excellent Vincent Hervouët), d’une discrétion de violette sur la question: ils ont préféré dénoncer la grâce accordée par Donald Trump aux assaillants du Capitole. Il est vrai qu’ils sont bien plus occupés à dénoncer le « salut nazi » de leur bête noire, Elon Musk (qui s’en remettra, mais qui a, lui, le moyen de les faire trembler)
Il ne fait aucun doute que, en particulier lorsqu’il était vice-président de l’administration Obama, Joe Biden a abusé de sa fonction, permettant à son fils Hunter de nouer des relations d’affaires très lucratives qui ont permis au père, au fils et aux frères d’empocher des millions de dollars.
La grâce de dernière minute, qui est sans précédent, met en lumière la corruption profonde qui a caractérisé la seconde moitié de la carrière politique de 50 ans de Biden.
Biden les gracie tous
Enquêtes sur la corruption de sa famille
Vincenzina Santoro
La NBQ
22 janvier 2025
Le choix de Biden de gracier à titre préventif ses frères et alliés politiques, les protégeant ainsi de toute poursuite future, est sans précédent. Preuve, au contraire, que les enquêtes sur sa corruption sont fondées.
20 janvier 2025. A midi, enfin, le changement de gouvernement, tant attendu aux États-Unis, avec la prestation de serment du président Donald Trump.
Mais quelques minutes plus tôt, on apprenait avec surprise que le président sortant Joe Biden venait d’accorder une nouvelle grâce à des membres de sa famille et à d’autres personnes. Donald Trump était en train de prononcer son discours d’investiture lorsqu’il a été informé de cette grâce.
Le 1er décembre 2024, Joe Biden avait déjà gracié son fils Hunter, condamné pour possession illégale d’armes à feu et non-paiement de l’impôt fédéral sur le revenu, alors qu’il avait juré qu’il ne ferait jamais une chose pareille. La grâce de Joe Biden incluait tous les crimes commis par Hunter depuis le début de l’année 2014. Mais elle était rédigée de manière à couvrir Joe Biden lui-même.
Dans les dernières minutes de son mandat, Joe Biden a ajouté l’outrage au dommage, en graciant ses frères et leurs épouses : James B. Biden, Sara Jones Biden, Valerie Biden Owens, John T. Owens et Francis W. Biden. Le désormais ex-président a également gracié l’ancienne représentante Liz Cheney et les enquêteurs du 6 janvier, le général Mark Milley, détracteur de Trump, et Anthony Fauci, responsable des soins de santé pendant la pandémie de Covid.
Cette grâce a été une surprise totale. Pourquoi Biden a-t-il fait cela ? Il s’agit d’une grâce préventive, car aucune des personnes concernées n’a été formellement accusée d’avoir enfreint la loi, malgré les enquêtes en cours. Elle reflète probablement une peur latente de l’avenir, à savoir que, sous une administration républicaine, une enquête du Congrès pourrait mettre au jour l’ensemble des transactions financières sans précédent qui ont enrichi les membres de la famille Biden.
Comme l’a dit un jour Lord Acton : « Le pouvoir tend à corrompre, et le pouvoir absolu corrompt absolument ».
Biden porte sans doute au fond de lui le souvenir de la longue persécution politique dont a fait l’objet Donald Trump, accusé de multiples délits. Ces efforts se sont avérés infructueux pour empêcher Trump de remporter l’élection présidentielle de 2024 avec une victoire éclatante incluant les votes électoraux, le vote populaire et les sept États dits « swing », dans ce qui a été une élection étroitement surveillée par des observateurs juridiques spécialement nommés par les républicains pour prévenir tout acte répréhensible potentiel de la part des démocrates.
Certaines des actions, financières et autres, du président Trump étaient peut-être discutables, mais pas illégales, tandis que le trafic d’influence de Joe Biden et de son fils Hunter a déjà été amplement étudié. En fait, trois livres ont été récemment publiés sur le sujet.
- En octobre 2024, Rudy Giuliani, l’ancien maire de New York et procureur fédéral (ainsi que l’avocat privé du président Trump lors de son premier mandat) a publié The Biden Crime Family : The Blueprint for Their Prosecution [La famille criminelle Biden: le plan pour les poursuivre en justice]. Ce livre mérite l’attention, car l’auteur, un ancien procureur très efficace qui a travaillé comme procureur général adjoint dans l’administration Reagan et qui a été responsable de la condamnation de centaines de mafieux, l’a personnellement édité.
- Plus récemment, un membre du Congrès, James Comer, qui a mené l’enquête sur les activités néfastes de la famille Biden, a publié All the President’s Money : Investigating the Secret Foreign Schemes That Made the Biden Family Rich (Tout l’argent du président : enquête sur les magouilles secrètes à l’étranger qui ont rendu la famille Biden riche).
Après avoir appris la dernière grâce de Biden, Comer, républicain du Kentucky et président de la commission sur le contrôle et la responsabilité de la Chambre des représentants , a déclaré que « la grâce préventive accordée à la famille criminelle Biden est un aveu de leur corruption, puisqu’ils ont vendu le peuple américain pour s’enrichir eux-mêmes ».
- Un troisième livre, écrit par une journaliste d’investigation du quotidien conservateur The New York Post, Miranda Devine, est intitulé The Big Guy : How a President and His Son Sold Out America (Le Big Guy : comment un président et son fils ont vendu l’Amérique). (Big Guy était un nom de code utilisé par Hunter Biden, vraisemblablement pour désigner son père).
[A noter qu’aucun de ces livres n’est traduit en français alors que, traduit à peine publié aux Etats-Unis, le moindre torchon contre Trump, largement publicisé, occupait les premiers rayons des gondoles dans toutes les « librairies » de France et de Navarre]
Sachant qu’un certain nombre de poursuites ont été engagées contre Trump pendant l’administration Biden – plutôt des persécutions – les deux grâces de Biden sont placées sous la bannière « Je te l’ai fait, mais tu ne peux pas me le faire ! »
Il ne fait aucun doute que, en particulier lorsqu’il était vice-président de l’administration Obama, Joe Biden a abusé de sa fonction, permettant à son fils Hunter de nouer des relations d’affaires très lucratives qui ont permis au père, au fils et aux frères d’empocher des millions de dollars.
La grâce de dernière minute, qui est sans précédent, met en lumière la corruption profonde qui a caractérisé la seconde moitié de la carrière politique de 50 ans de Biden: conseiller de comté dans son État natal du Delaware, sénateur, vice-président et président.
Il se peut qu’il y ait ou non d’autres enquêtes sur le vaste monde de corruption de Biden, mais l’histoire aura le dernier mot sur toute grâce politique.