Une première réflexion de Stefano Fontana, directeur de l’Observatoire Cardinal Van Thuân pour la doctrine sociale de l’Eglise, au lendemain de l’élection de Donald Trump. Pendant les 4 dernières années (en fait, au moins 8, car pendant le premier mandat de Trump, celui-ci n’avait pas vraiment les mains libres et le deep state détenait encore le pouvoir réel), sous la houlette de François, l’Eglise a suivi servilement le monde et sa voix est devenue de moins en moins audible, réduite à un simple supplétif de l’idéologie libérale aujourd’hui ébranlée.

[Les premiers pas de Trump] mettent en évidence le fait qu’en Occident s’était constitué un système global dominé par la culture liberal, une post-démocratie élitiste et totalitaire pilotée par l’administration démocrate américaine et qui rassemblait un large éventail de centres de pouvoir et coordonnait leurs actions.

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Il y a de nombreuses raisons de penser que l’Eglise catholique a contribué à ce système totalitaire et qu’entre ses propres objectifs et ceux de l’administration Biden, du Forum de Davos, de la Commission européenne ou de l’OMS – pour n’en citer que quelques-uns – l’observateur non prévenu note de nombreuses convergences.

Stefano Fontana

Trump et le Vatican : la guerre en cours

Stefano Fontana
29 janvier 2025

De nombreux observateurs estiment que les choix politiques faits par Donald Trump dès les premiers jours de sa présidence vont mettre en difficulté les dirigeants de l’Église catholique. Ces décisions contrastent avec les orientations suivies par le Vatican dans les domaines de l’immigration, du gender, de l’environnement et de l’économie green et en négatif, elles mettent en évidence le fait qu’en Occident s’était constitué un système global dominé par la culture liberal, une post-démocratie élitiste et totalitaire pilotée par l’administration démocrate américaine et qui rassemblait un large éventail de centres de pouvoir et coordonnait leurs actions.

Parmi ces centres de pouvoir, on trouvait les patrons du Web, la grande presse, les universités, les soi-disant fondations philanthropiques, les agences internationales, les principaux gouvernements occidentaux et la direction de l’Union européenne. Le fait qu’immédiatement après les premières décisions de la nouvelle administration américaine, nous assistions à un changement de cap de la part de nombreux partenaires de ce système – même Macron appelle maintenant à l’abandon du green – confirme que ce système existait et que les élections américaines ont ouvert la porte à un contre-système.

Il y a de nombreuses raisons de penser que l’Eglise catholique a contribué à ce système totalitaire et qu’entre ses propres objectifs et ceux de l’administration Biden, du Forum de Davos, de la Commission européenne ou de l’OMS – pour n’en citer que quelques-uns – l’observateur non prévenu note de nombreuses convergences.

La première difficulté de l’Eglise catholique est précisément celle-là, de n’avoir pas su s’affranchir du pouvoir idéologique dominant, de ne pas s’être soustraite aux mailles d’un système, de n’avoir pas défendu la justice comme elle aurait dû le faire. Ne pas avoir soutenu les évêques qui ne donnaient pas la communion aux politiciens partisans de l’avortement extrême comme le président Biden et Nancy Pelosi, avoir envoyé plusieurs messages de soutien et de vœux à Klaus Schwab en prétendant que le Forum de Davos pouvait faire beaucoup pour le bien commun, avoir condamné sans appel tout contrôle et toute restriction de l’immigration, avoir accepté et soutenu le système policier mondial, mis en place au cours des deux années de la période Covid et confirmé toutes les décisions de l’OMS, avoir insisté, y compris avec des documents officiels comme l’Exhortation Evangelii gaudium ou l’encyclique Laudato si’, sur le réchauffement climatique anthropique et en soutien précisément de cette idéologie climatique qui est maintenant sabordée par Trump parce qu’elle manque de fondements scientifiques et qu’elle apporte la pauvreté aux masses laborieuses…. tout cela, et bien d’autres choses encore, témoigne d’une ligne servile à l’égard de l’actuel système de contrôle social.

Les politiques que l’Église a soutenues, soit en les proposant elle-même, soit en gardant le silence sur leurs aspects négatifs, ont produit de grands dommages. Pensons, par exemple, aux morts causées par le totalitarisme sanitaire pendant la pandémie et, par la suite, à ses effets néfastes. Ou encore au chômage, à la crise économique, aux tensions sociales provoquées par l’économie verte, avec des agriculteurs dans la moitié de l’Europe qui manifestent dans les rues contre des réglementations gouvernementales démentes, ou des constructeurs automobiles qui ferment ou délocalisent des usines. Ou encore à l’absence totale de bon sens dans l’application de l’idéologie gender dans les compétitions sportives entre hommes et femmes, comme aux Jeux olympiques de Paris, dans les toilettes communes, souvent imposées par la loi, et dans les prisons. Pensons aussi à l’avortement, non pas dans le sens où l’Église l’a déclaré permis, mais parce que sur ce sujet sa voix est devenue faible et presque absente, préférant intervenir sur les immigrés et l’environnement.

Entre-temps, cependant, le système liberal mondial a étendu le droit à l’avortement jusqu’à la naissance, l’a inscrit dans la Constitution comme en France, l’a déclaré droit humain comme au Parlement européen, et de nombreux pays ont prévu par la loi que les pilules abortives puissent être distribuées par courrier. Quand, grâce aux nominations de Trump au cours de son premier mandat, la Cour suprême a aboli la législation précédente pour cause d’inconstitutionnalité et a redonné aux différents États la compétence en la matière, le Vatican s’est contenté d’en prendre acte. Aujourd’hui, Trump libère les pro-vie emprisonnés, mais l’Église ne s’est pas mobilisée pour les défendre.

Pas un mot, je ne dirai pas d’excuses mais au moins une réflexion ou un changement de cap, n’a été entendu de la part des dirigeants de l’Église, pas un seul évêque n’a dit qu’il regrettait d’avoir fermé des églises et des sanctuaires pour obéir à l’OMS, d’avoir soutenu les mensonges intéressés de virologues rémunérés, d’avoir forcé ses prêtres (aujourd’hui encore, les réticents au vaccin sont pris en otage et discriminés dans les diocèses), le pape François n’a pas corrigé son slogan « La vaccination est un acte d’amour », et en ce qui concerne l’idéologie gender, tant la pratique de l’Église que les déclarations officielles et les documents récents montrent clairement que l’Église n’est pas prête à mener une quelconque bataille sur ce sujet.

L’homosexualité est désormais acceptée comme une chose naturelle – « Dieu nous aime tels que nous sommes » -, la reconnaissance juridique des couples homosexuels aussi, le cardinal Cupich se dit favorable à l’adoption des mineurs, la bénédiction des couples homosexuels prévue par Fiducia supplicans ouvre la porte au gender car ils sont dissociés, avec l’autorité du Dicastère pour la Doctrine de la Foi, du corps et de la personne.

Stefano Fontana

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