C’est ainsi qu’un auteur du portail Infovaticana, peut-être excessivement optimiste, voit la période « franciscaine »: le Pape enterré, une époque qui, Dieu merci, dit-il, « s’estompe avec la même légèreté que la fumée de la chapelle Sixtine. Il n’y a plus de pape. Mais il y a de l’espoir ».

Le vent du conclave souffle déjà… et balaie la poussière du franciscanisme

Cardenales en los Congregaciones generales

Jaime Gurpegui
25 avril, 2025
infovaticana.com

Le cercueil est enfin fermé. Samedi, il sera enterré. Et lundi, François ne sera plus qu’un souvenir, un écho lointain dans les recoins mal éclairés d’une époque grise. Une époque qui, Dieu merci, s’estompe avec la même légèreté que la fumée de la chapelle Sixtine. Il n’y a plus de pape. Mais il y a de l’espoir.

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Chaque jour qui passe, le poids du franciscanisme diminue. Comme un mauvais rêve que l’on oublie à la première gorgée de café, son influence se dissout à une vitesse étonnante. Le temps des gestes vides, du « parler le langage du monde », du populisme sentimental est révolu. Ce qui vient maintenant, c’est le discernement, l’instinct, l’intuition ecclésiale. L’Esprit Saint ne choisit pas le pape – c’est de la théologie de manuel pour le catéchiste moderne – mais un vent purificateur, qui réveille, commence à souffler.

On dit que les cardinaux ont été choisis par François. C’est vrai, et alors ? Bergoglio a été nommé cardinal par Jean-Paul II. Cela a-t-il changé le cours de son pontificat ? Non. Dans l’histoire de l’Église, être nommé cardinal ne fait pas de vous un clone du pape qui vous a imposé la barrette. Encore moins quand ce pape ne respire plus. Tant qu’il vivra, l’élu d’un pays lointain et pittoresque verra répéter ses phrases, imiter ses gestes, ses grimaces, ses préférences. Mais une fois mort, son fantôme s’estompe au fil des jours. Et il se dissout rapidement.

L’après-Bergoglio a commencé avant que la terre ne touche le cercueil. De nouveaux dirigeants émergent, de nouvelles figures qui n’ont pas besoin de crier pour se faire entendre. L’Église revient à la vie après des années d’asphyxie progressive. Il n’est plus nécessaire de feindre l’enthousiasme pour les œufs Kinder offerts à J.D. Vance, ni de prétendre que le Camerlingue nous a catéchisés en disant que François « est rentré dans la maison du Père ». Il est mort et c’est tout. L’histoire jugera.

Aujourd’hui, ce que l’on entend dans les couloirs, dans les sacristies, dans les coins discrets du Vatican, ce n’est pas l’héritage de François, mais le murmure du compte à rebours. Dix jours avant le conclave.

Dix jours pour que les cardinaux, censés avoir été élus pour perpétuer une révolution, décident au contraire de la refermer comme on referme une parenthèse absurde. Lundi, avec la sépulture fraîche, quelque chose de nouveau commencera. Et, avec un peu de chance, l’éternel reviendra.

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