C’est un autre aspect – purement matériel, celui-là – du chaos que François laisse à son successeur, et dont les cardinaux devront se préoccuper. Il voulait « une Eglise pauvre », et il (ou plutôt le futur pape) est servi. Quant aux chiffres de la participation des fidèles aux évènements publics l’impliquant, ils ne sont guère brillants. Et même, ô surprise, « la comparaison avec Ratzinger est sans pitié ».
On ne parle pas des vocations, qui s’écroulent.
Le printemps de l’Eglise s’achève en fiasco.
Bilan de François:
Sous Bergoglio, effondrement des fidèles aux audiences papales.
Comparaison impitoyable avec les chiffres de Ratzinger

Pontificat de François : un désastre même en chiffres
Des vérités jusqu’ici cachées se font jour sur les douze années de pontificat de Bergoglio, qui impliquent des comparaisons impitoyables avec son prédécesseur, Joseph Ratzinger. Des chiffres cachés jusqu’au 21 avril dernier, jour de la mort du pontife argentin. Comme les données sur l’assistance des fidèles aux audiences papales.
Secolo d’Italia
Penelope Corrado
3 mai 2025
Jusqu’au jour de la mort du pape François, le Saint-Siège avait « caché » les chiffres des fidèles qui se pressaient chaque mercredi sur la place Saint-Pierre ou à l’Aula Nervi [/Paul VI]. Une raison qui, avec le recul, émerge forcément.
L’affluence s’est effondrée ces dernières années, enregistrant des chiffres nettement inférieurs à ceux des audiences de Benoît XVI.
Bref, avec le pape argentin du « bon appétit » à l’Angélus et du « priez pour moi » à la fin de chaque discours, les fidèles catholiques ont diminué.
Des places pleines, des églises vides ? Non, même les places n’étaient pas pleines avec Bergoglio.
La raison de la censure est vite énoncée : les chiffres auraient ravivé la comparaison entre Bergoglio et Ratzinger, encore en vie jusqu’au 31 décembre 2022, malgré sa renonciation. Comme le rapporte Open, après les deux premières années de son pontificat (près de 7 millions l’année de son élection en 2013 et 6 623 900 en 2014), la participation des fidèles aux audiences (publiques et privées) et à l’Angélus du pape François a littéralement été divisée par deux.
En 2015, elle s’est effondrée à 3 210 860.
Une hémorragie qui, en 2017, a été marquée par une nouvelle baisse : 2,7 millions. Depuis ce moment, le « stop » est venu de Sainte Marthe.
Les deux dernières années de son pontificat ont établi un record négatif : environ 1,7 million de fidèles en 2023 et 2024. A titre de comparaison, Benoît XVI, moins médiatique, affichait 3,2 millions de fidèles en 2006, plus de 2,8 en 2007, puis entre 2,2 et 2,5. Bien plus que l’affluence d’un pontife qui a même pu s’exprimer au Festival de Sanremo.
Même le slogan utilisé par des sociologues est démenti : « Places pleines, églises vides : Bergoglio a enthousiasmé les laïcs plus que les fidèles ». Non, même les places n’étaient pas pleines.
L’obole de Saint Pierre, de Bergoglio à Ratzinger, a presque diminué de moitié.
Des données qui se précisent, puisque les cardinaux qui se réuniront en conclave le 7 mai prochain disposent eux aussi de ces chiffres. Comme ceux concernant l’obole de Saint-Pierre. De Ratzinger à Bergoglio, là aussi les chiffres sont en chute libre. Année après année, le bilan de la collecte se révèle de plus en plus maigre : en 2023, le Fondo Obolo avait collecté 52 millions, dont 48,4 millions de dons purs, mais avait reversé 109,4 millions au Pape (puisant ainsi dans les réserves). Il en va de même pour 2024, avec des recettes représentant un tiers de ce qui a été collecté au cours des années glorieuses : il suffit de rappeler qu’en 2009 (sous Benoît XVI), les dons ont dépassé les 82 millions.
Signe que les grandes envolées du pape François contre l’Église catholique (religieuses, prêtres) et sur la supériorité des athées sur de nombreux croyants n’a pas rapporté un euro de plus de la part des non-croyants, mais a au contraire éloigné de nombreux croyants.
La situation n’est pas meilleure sur le front des vocations : le nombre de prêtres et de séminaristes en Italie est en nette et constante diminution. De 38 000 en 1990, le nombre de prêtres est passé à 31 800 en 2020, soit une baisse de 16 % en trente ans. Un problème dont le pape argentin a hérité, mais auquel il n’a pas su remédier. Un autre lourd fardeau auquel devra faire face le cardinal qui sortira de la chapelle Sixtine en tant que pape.